Alors que le Kenya frappé lui-même par une crise socio-politique, se prépare à envoyer des troupes en Haïti à la demande des États-Unis, sous prétexte de combattre les gangs criminels fédérés par le régime Tèt Kale et supervisées par l’ONU, les questions concernant la pertinence de ce choix commencent à émerger.

Le professeur Jean Jonassaint, spécialiste d’Haïti à l’Université Syracuse, a exprimé des doutes quant à l’efficacité de cette intervention, en particulier en raison de la barrière linguistique.

« Je ne pense pas que 1 000 soldats puissent résoudre le problème d’Haïti, surtout s’ils viennent du Kenya, parce qu’ils ne parlent ni le français, ni le créole haïtien et ne peuvent pas communiquer directement avec la population », a déclaré le professeur Jonassaint dans une interview accordée au New York Times.

Il souligne que la communication directe avec la population est essentielle pour gagner la confiance et l’adhésion des Haïtiens, et cette barrière linguistique pourrait entraver ces efforts.

Les États-Unis et l’ONU semblent avoir tiré des enseignements des interventions précédentes, mais les questions linguistiques ont joué un rôle crucial dans le passé. L’opération MINUSTAH, dirigée par des troupes brésiliennes lusophones, a été aux prises avec des difficultés similaires en matière de communication avec les citoyens haïtiens, une situation qui a duré 13 ans.

Cependant, la barrière linguistique n’est pas le seul défi auquel cette nouvelle initiative est confrontée. L’annonce de l’envoi d’une force multinationale risque de perturber les négociations politiques en cours en Haïti. Les organisations de la société civile haïtienne préviennent depuis des mois que l’intervention de sécurité imposée sans la mise en place préalable d’un gouvernement de transition légitime risquerait d’échouer et de renforcer les autorités en place.

Les préoccupations soulevées par le professeur Jonassaint et d’autres experts soulignent la nécessité de prendre en compte tous les aspects pour éviter de répéter les erreurs du passé et de garantir une transition politique et sécuritaire réussie en Haïti.

Crédit-Photo: ABC News et ResearchGate.

Haïti: Les funérailles de Liliane Pierre-Paul auront lieu à Pétion-Ville.

C’est ce samedi 12 août qu’auront lieu les funérailles de la journaliste Liliane Pierre-Paul, décédée le 31 juillet dernier. Plusieurs cérémonies d’hommage seront organisées auront lieu cette semaine dont une soirée ou veillée le vendredi 11 août à Radio Kiskeya.

Une cérémonie Œcuménique  sera organisée le samedi 12 août au parc Saint-Thérèse de Pétion-Ville pour rendre un dernier hommage à Liliane Pierre-Paul.

Liliane avait ses propres convictions mais elle avait beaucoup de respect pour les adeptes de toutes les confessions religieuses et c’est pour cela que la famille a décidé d’organiser une cérémonie Œcuménique.

Ce ne sera pas l’occasion de régler des comptes politiques, affirme Marvel Dandin, Directeur général de Radio-Télé Kiskeya et ami de longue date de “Lili”.

Il est vrai qu’il y a beaucoup de gens qui ont fait du mal à “Lili” et au pays, affirme Marvel, qui dit souhaiter que ces derniers ne viendront pas troubler les cérémonies d’hommage.

Une journée de recueillement aura lieu le jeudi 10 août au Palais municipal de Delmas, annonce la famille Pierre-Paul qui entend dire au revoir à Liliane dans la dignité.

Née le 16 juin 1953, Liliane Pierre-Paul est morte le lundi 31 juillet dernier des suites d’un malaise.

Journaliste, militante, elle était co-fondatrice de Radio-Télé Kiskeya dont elle était aussi la Directrice de programmation et présentatrice vedette de l’édition de nouvelles : “jounal 4è”.

Elle a notamment reçu le prix Courage in Journalism Award en 1990 de l’International Women’s Media Foundation et le prix Roc Cadet de SOS Liberté en 2014.

Crédit-Photo: Twitter.

Haïti-Sport: L’entraîneur des Grenadières a démissionné.

Le sélectionneur français d’Haïti Nicolas Delépine a annoncé mardi à l’AFP qu’il ne prolongerait pas son contrat avec la Fédération haïtienne après le Mondial féminin, le premier de l’histoire du pays caribéen.

“Je pense que nous sommes arrivés au bout de notre mission”, a affirmé le technicien à l’AFP, après plus d’un an et demi en poste et une qualification historique obtenue pour le Mondial océanien.

“On a fait le bilan avec mon staff, et nous pensons que les joueuses ont besoin d’une nouvelle vision. On leur en a demandé beaucoup”, a ajouté l’entraîneur passé par plusieurs clubs en France (Nantes, Montpellier, Grenoble).

Son contrat, ainsi que celui de son staff composé d’une dizaine de Français, expirait à la fin du Mondial, conclu par trois défaites (1-0 contre l’Angleterre et la Chine, 2-0 contre le Danemark).

“Il y avait une volonté de la Fédération pour qu’on reste”, mais “on choisit de partir sur une nouvelle aventure, en ne gardant que de bons souvenirs”, a indiqué Nicolas Delépine.

Le technicien âgé de 44 ans, dont le contrat avec Grenoble (relégué de D2) expirait également cette saison, a expliqué avoir reçu “quelques propositions d’autres sélections” féminines pour un futur projet.

Crédit-Photo: FC Nantes.