L’ancien président du Panama, Juan Carlos Varela, s’est vu interdire l’accès au territoire américain en raison de son implication présumée dans une vaste affaire de corruption. Les États-Unis ont pris cette décision suite aux accusations de participation à une corruption considérable pesant sur Varela, a annoncé le secrétaire d’État américain Antony Blinken dans un communiqué.

Selon Blinken, Varela aurait accepté des pots-de-vin en tant que vice-président (2009-2014) puis président (2014-2019) du Panama, en échange d’attribution irrégulière de contrats gouvernementaux. L’ancien président fait l’objet de poursuites depuis l’année dernière, aux côtés de son prédécesseur Ricardo Martinelli, dans une affaire de blanchiment présumé de pots-de-vin versés par l’entreprise de construction brésilienne Odebrecht.

D’après les autorités judiciaires panaméennes, Martinelli et Varela auraient reçu de l’argent d’Odebrecht par le biais de sociétés-écrans et de comptes à l’étranger, dans un scandale qui a également touché d’autres dirigeants latino-américains. Le parti de Juan Carlos Varela est accusé d’avoir reçu 10 millions de dollars de la part d’Odebrecht. Malgré ces accusations, l’ancien président clame son innocence.

Cette décision des États-Unis d’interdire l’entrée sur leur territoire à Juan Carlos Varela souligne l’importance de la lutte contre la corruption et le blanchiment d’argent à l’échelle internationale. Les autorités continuent de mener des enquêtes approfondies pour traduire en justice les responsables de ces actes répréhensibles et préserver l’intégrité des institutions gouvernementales.

L’affaire Odebrecht a révélé l’ampleur de la corruption qui sévit dans certains pays d’Amérique latine et a conduit à des poursuites judiciaires dans plusieurs pays de la région. La coopération entre les autorités internationales est essentielle pour lutter contre ces pratiques et garantir la transparence dans les affaires publiques.

Crédit-Photo: Capital.

Abus sexuels: Yves Jean-Bart dans le collimateur de la justice.

La Cour d’appel de Port-au-Prince ordonne la comparution personnelle de Yves Jean-Bart, inculpé pour des affaires d’abus sexuels sur mineures.

Cette décision fait suite aux dépositions de plusieurs organisations, informe un communiqué publié ce jeudi par ces dernières. Ces organisations, dont le Collectif des avocats spécialisés en litige stratégique de droits humains, Kay Fanm, KRIFA, SOFA, la Fondation Toya et le RNDDH, demandent à la cour de reconsidérer cette affaire afin d’ordonner une nouvelle instruction par un autre magistrat instructeur, selon le communiqué.

Elles estiment que l’instruction conduite par le juge Emilio Accimé de la Croix-des-Bouquet n’avait pas cherché à faire toute la lumière sur les faits reprochés à Yves Jean-Bart dit Dadou.

Ces organisations dénoncent des actes d’intimidation sur les victimes qui veulent témoigner ainsi que leurs familles. Ces organisations demandent aux autorités judiciaires compétentes de prendre des mesures nécessaires afin de garantir la sécurité des concernés.

Crédit-Photo: Radio-Canada.

Marche à Port-au-Prince pour demander la libération de Pierre Louis Opont.

L’Association des Journalistes Haïtiens (AJH) et SOS Journalistes ont annoncé, ce jeudi, l’organisation d’une marche pacifique qui se tiendra le dimanche 16 juillet 2023, afin d’exiger la libération immédiate de Pierre Louis Opont, enlevé il y a environ trois semaines. Opont, époux de Marie-Lucie Bonhomme, figure respectée du journalisme haïtien, actuellement malade et privé d’accès à ses médicaments vitaux.

La décision de l’AJH et SOS Journalistes de prendre l’initiative de cette marche vise à attirer l’attention sur la situation préoccupante de Pierre Louis Opont, mais également à dénoncer l’insécurité grandissante en Haïti qui menace la liberté d’expression et la sécurité des journalistes, sachant que la journaliste de Vision 2000 et de Télé Pluriel, Marie Lucie Bonhomme a été elle aussi enlevée quelques jours plus tôt puis relâchée après quelques heures. Cette mobilisation se veut un acte de solidarité envers la famille Opont et un appel fort pour que les autorités haïtiennes prennent des mesures rapides et concrètes pour assurer sa libération en toute sécurité.

L’enlèvement de Pierre Louis Opont s’inscrit dans une vague inquiétante de kidnappings en Haïti où les bandes criminelles prospèrent et exercent une influence croissante. Malgré un moment de répit d’environ 2 mois, les bandits ont repris du service après l’affaiblissement du mouvement « BWA KALE ». Toutes les catégories socioprofessionnelles sont ciblées par les malfrats et même des journalistes ne sont pas épargnés par l’activité criminelle des gangs.

S’adressant d’abord aux travailleurs de la Presse, l’AJH et SOS Journalistes appellent tous ceux qui s’opposent aux exactions des bandits à se joindre à cette marche pacifique pour exprimer leur solidarité envers Pierre Louis Opont et sa famille qui souffre de son absence.

La marche se déroulera principalement à Pétion-Ville au niveau de la Place Saint Pierre. Les organisateurs ont pris toutes les mesures nécessaires pour garantir la sécurité des participants et la fluidité de l’événement, en coordination avec les autorités locales.

Crédit-Photo: Planet Press.