Nizar Issaoui, footballeur professionnel tunisien, s’est immolé par le feu pour protester contre «l’État policier».

Il était âgé de 35 ans. Un footballeur tunisien s’est immolé par le feu au début de la semaine dernière, comme l’a indiqué son frère, vendredi 14 avril. Un geste en signe de protestation contre «l’État policier», après des tracas avec la police.

Sans club après avoir évolué au sein de plusieurs équipes de l’élite, mais aussi de divisions inférieures, Nizar Issaoui s’est donné la mort dans la localité de Haffouz dans la région de Kairouan.

Dans un message publié sur la page Facebook avant de passer à l’acte, le joueur affirmait avoir décidé de se condamner lui-même «à mort par le feu». Avant de préciser : «Je n’ai plus d’énergie, que l’Etat policier sache que la peine sera exécutée ce jour».

Son geste rappelle celui de Mohamed Bouazizi, le vendeur ambulant qui s’était immolé par le feu le 17 décembre 2010, déclenchant la révolution tunisienne qui a mis fin au règne du président Zine el Abidine Ben Ali, lors de la première révolte du Printemps arabe.

Lors de ses funérailles vendredi 14 avril, un accrochage a opposé des manifestants et la police qui a dispersé les protestataires à coup des gaz lacrymogènes, selon des médias locaux.

Des centaines d’habitants de la région s’étaient rassemblées plus tôt devant la maison de Nizar Issaoui, attendant l’arrivée de sa dépouille aux cris : «avec notre sang et avec notre âme nous nous sacrifierons pour toi Nizar».

Selon des médias tunisiens, Nizar Issaoui entendait protester contre la police après avoir été accusé «de terrorisme» lorsqu’il s’était présenté au poste pour porter plainte contre un marchand de fruits qui vendait les bananes à dix dinars (3 euros) le kilo, soit le double du prix fixé par les autorités pour lutter contre la spéculation dans un contexte de pénuries.

Crédit-Photo: Le Monde.

Le vice-consul de Kitts and Nevis enlevé à Delmas.

Des individus armés circulant à bord de véhicule ont enlevé tôt ce samedi 15 avril 2023, le vice-consul de Kitts and Nevis en Haïti, Harold Marzouka Jr.

Le rapt du président directeur général de l’entreprise baptisée “Haïti Plastique” a eu lieu à Delmas 31.

Les ravisseurs auraient également enlevé au moins deux autres personnes qui accompagnaient l’homme d’affaires, rapportent des sources concordantes.

Des gardes du corps du diplomate s’étaient opposés à son enlèvement. Mais face à la puissance de feu des bandits, ils n’ont pas pu empêcher le kidnapping de l’entrepreneur.

En colère contre la réaction des agents de sécurité privée de Harold Marzouka Jr, les kidnappeurs ont ouvert le feu sur les deux véhicules formant le cortège du vice-consul de Kitts and Nevis en Haïti.

Les criminels ont également incendié, sur les lieux du kidnapping, les deux véhicules dont celui à l’intérieur duquel se trouvait Marzouka, confient des témoins.

Soulignons qu’un autre cas d’enlèvement d’un propriétaire de dépôt de provisions alimentaires a été perpétré ce samedi peu avant 7h du soir à la Place Jérémie, Carrefour Feuilles, Commune de Port-au-Prince.

Crédit-Photo: Loop Haïti.

39 Haïtiens interdits d’entrée en République dominicaine.

La décision a été prise ce dimanche, par le président dominicain Luis Abinader, rapportent les journaux dominicains. Cette liste contient des anciens officiels haïtiens et aussi des chefs de bandes armées opérant à Port-au-Prince.

Des anciens dignitaires  déjà sanctionnés par le Canada et les États-Unis, sont désormais interdits d’entrée en République voisine. Les étrangers constituant une menace pour les intérêts et les institutions de la République ne sont pas autorisés à fouler le territoire national, informe un communiqué présidentiel.

Dans cette note, il indique que suivant l’article 128, chiffre 1, littéral 1, de la Constitution dominicaine, le Président de la République, Luis Abinader en l’occurrence, est habilité, en sa qualité de chef de l’État, à interdire, lorsque cela convient à l’intérêt public, l’entrée des étrangers sur le territoire national; et qu’à cause de cela, la loi no. 285-04, Général des Migrations, et son Règlement d’Application, prévu par le Décret n. 631-11, permettent d’empêcher l’entrée sur le territoire national des étrangers ayant un casier judiciaire ou qui, de l’avis des autorités compétentes, constituent une menace quelconque contre la sécurité nationale et les intérêts de la République.

Sur cette liste figurent :  1° Youri Latortue ; (2) Gracia Delva ; (3) Liszt Quitel; (4) Rodolphe Jaar ; (5) Bredy Charlotte; (6) Kesner Normil ; (7) Evans-Paul ; (8) Assad Volcy ; (9) Jean Tholbert Alexis ; (10) Victor Propane; (11) Laurent Salvador Lamothe ; (12) Richard Lénine Hervé Fourcand ; (13) Rony Célestin; (14) Gary Bodeau; (15) Espérance Pierre; (16) Charles Kiko Saint-Rémy ; (17) Chérif Abdallah ; (18) Arnel Bélizaire ; (19) Salim Succar; (20) Reynold Deb ; (21) Nenel Cassy : (22) Berto Dorcé ; (23) Antonio Cheramy (a) Don Kato; (24) Steve Khawley; (25) Franz Cole; (26) Jean Mardoché Vil ; (27) Fritz Désir; (28) Dieune Day; (29) Romel Bell; (30) Wakin Pierre; (31) Jhonson André (a) Izo; (32) Manuel Saloman (a) Manno; (33) Joselito Petit-Homme (a) Ti Makak; (34) Carlo Petit-Homme (a) Ti Makak; (35) Elan Luckson; (36) Jermaine Stephenson (a) Gaspiyay; (37) Albert Stevenson (a) Djouma; (38) Julmé Ernst (a) Ti Greg : (39) Woodley Etheart (a) Sonson La Familia.

Après le Canada et les Etats-Unis, c’est la République dominicaine qui a emboîté le pas en  sanctionnant les ex-officiels haïtiens et des chefs de bandes armées. Signalons que cette mesure est prise quelques jours après le passage météore de la sous-secrétaire d’État américaine, Wendy Sherman qui a eu à exprimer l’inquiétude des États-Unis face à la situation d’insécurité en Haïti.

Crédit-Photo: Hebdo24.