Selon le journal dominicain Listin Diario  , l’ancien président haïtien Michel Martelly s’est rendu deux fois en République dominicaine en ce mois de novembre avant de se rendre à Miami, aux États-Unis.

Joseph Michel Martelly , il y a quelques jours, a été sanctionné par le Canada qui l’accuse d’avoir apporté un soutien opérationnel et financier aux gangs armés qui tuent, violent , kidnappent de paisibles citoyens en Haïti.

Le gouvernement américain en la personne de l’Assistant Sous Secrétaire d’État Brian Nichols a félicité le Canada pour avoir pris des mesures économiques spéciales à l’encontre des de Michel Martelly.

Des observateurs questionnent l’attitude des États-Unis qui semblent jouer un double jeu dans ce dossier. En effet, les États-Unis disent appuyer le Canada dans les sanctions prises à l’encontre de Martelly et consorts et  en même temps ils soutiennent  l’ancien président qui se balade aujourd’hui encore aux États-Unis. Tout comme l’ex-premier ministre Laurent Lamothe, également sanctionné.

En effet, selon les données des autorités de la Direction générale des migrations et des agences de sécurité de l’État rapportées par Listin Diario, l’ancien président haïtien est entré dans le pays le 8 du vol 1160 d’American Airlines et est reparti le 10 pour Miami, en Floride, dans le vol 376 d’American Airlines. Les deux vols passent par l’aéroport international Las Américas, José Francisco Peña Gómez.

Martelly est rentré ce mardi 22, à Santo Domingo depuis Port-au-Prince, Haïti.  Il l’a fait sur un vol privé numéro 9999 via l’aéroport international de Higüero, Dr Joaquín Balaguer.

Michel Martelly, ce mercredi 23 novembre, a quitté La République Dominicaine, sur le vol 1160 d’American Airlines à destination de Miami, en Floride, rapporte le quotidien dominicain.

Pourquoi ce détour de Martelly par la République Dominicaine pour rejoindre les États-Unis ? Martelly aurait -il voulu éviter d’exposer son passeport américain à l’aéroport Toussaint Louverture ?

Le Canada et les États-Unis ont tous deux imposé des sanctions à des hauts fonctionnaires et à d’anciens responsables haïtiens, en raison de leur responsabilité présumée dans les violences dans le pays voisin.

Pour des observateurs avisés , seule la détention d’un passeport américain par Martelly peut techniquement expliquer  à la fois ce transit par la République Dominicaine et le fait que ce dernier ait pu retourner aux États-Unis après les sanctions du Canada.

Le gouvernement canadien a prolongé cette semaine les sanctions économiques contre les politiciens haïtiens, dont l’ancien président Michel Martelly et deux de ses anciens premiers ministres Laurent Lamothe et Jean-Henry Céant, les accusant d’aider les gangs à saper le gouvernement actuel d’Haïti.