L’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ) souhaite que les prochaines générations de professionnelles en soins obtiennent obligatoirement un diplôme universitaire, un élément essentiel pour qu’elles aient plus d’autonomie et pour qu’elles puissent par exemple prendre en charge les patients qui n’ont pas de médecin de famille. Or, les cégeps s’y opposent.

L’OIIQ franchit une nouvelle étape dans sa volonté de rehausser les conditions d’entrée dans la profession d’infirmière.

Dans un mémoire de près de 300 pages transmis à l’Office des professions du Québec, l’OIIQ dresse notamment la liste des modifications proposées en plus d’exposer les dangers du statu quo.

Selon ce document, consulté par Radio-Canada, les seuls diplômes donnant accès au permis de l’OIIQ doivent être de niveau universitaire, à l’issue d’un baccalauréat en sciences infirmières ou d’un parcours DECBAC.

À l’heure actuelle, une formation collégiale (DEC) de 2925 heures et une formation universitaire de 4635 à 4815 heures permettent d’obtenir le même permis d’exercice lorsqu’on réussit le même examen professionnel.

L’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ) souhaite que les prochaines générations de professionnelles en soins obtiennent obligatoirement un diplôme universitaire, un élément essentiel pour qu’elles aient plus d’autonomie et pour qu’elles puissent par exemple prendre en charge les patients qui n’ont pas de médecin de famille. Or, les cégeps s’y opposent.

L’OIIQ franchit une nouvelle étape dans sa volonté de rehausser les conditions d’entrée dans la profession d’infirmière.

Dans un mémoire de près de 300 pages transmis à l’Office des professions du Québec, l’OIIQ dresse notamment la liste des modifications proposées en plus d’exposer les dangers du statu quo.

Selon ce document, consulté par Radio-Canada, les seuls diplômes donnant accès au permis de l’OIIQ doivent être de niveau universitaire, à l’issue d’un baccalauréat en sciences infirmières ou d’un parcours DECBAC.

Un étage du Cégep de Rimouski a été réaménagé pour permettre aux infirmières de poursuivre leur formation.

À l’heure actuelle, une formation collégiale (DEC) de 2925 heures et une formation universitaire de 4635 à 4815 heures permettent d’obtenir le même permis d’exercice lorsqu’on réussit le même examen professionnel.

Selon l’OIIQla formation collégiale ne prépare pas les étudiantes notamment à intervenir lors de situations cliniques complexes […] et il est insoutenable d’accepter que des infirmières nouvellement diplômées des programmes d’études techniques exercent des activités professionnelles à haut risque de préjudice.

L’OIIQ va jusqu’à citer des études qui font état d’une réduction du taux de mortalité hospitalière lorsque la proportion d’infirmières formées au baccalauréat augmente.

Le Québec compte sur un effectif infirmier en service d’environ 75 000 personnes.

La proportion de titulaires d’un baccalauréat en sciences infirmières s’élève à 50 %, comparativement à 69 % en Ontario.

Une clause de droits acquis

Le mémoire de l’OIIQ propose également diverses mesures d’atténuation ainsi qu’une clause de droits acquis.

Par l’adoption d’une clause de droits acquis […], toutes les infirmières déjà titulaires d’un permis d’exercice demeureront infirmières. [Elles conserveront leur permis] et elles n’auront pas l’obligation de compléter un baccalauréat, indique le document.

L’OIIQ dresse aussi une liste de mesures d’atténuation, notamment des programmes pour soutenir financièrement la poursuite des études, pour optimiser l’enseignement à distance dans toutes les universités ainsi que pour offrir des stages rémunérés et des programmes de résidence dans les milieux cliniques.

Une période de transition sur plusieurs années est également proposée. L’Ontario, où la nouvelle norme d’entrée s’est échelonnée de 2001 à 2005, est cité en exemple.

Le Québec demeure la seule province qui recourt toujours à deux niveaux de formation distincts.

L’OIIQ soutient, chiffres à l’appui, que l’obligation des nouvelles étudiantes de compléter une formation universitaire a eu un effet positif sur l’attractivité de la profession dans les trois provinces canadiennes analysées ainsi qu’en Suisse romande.

De son côté, une coalition formée de la Fédération des cégeps et de syndicats d’enseignants s’oppose au projet de l’OIIQ.

La Coalition pour le maintien du DEC qualifiant en soins infirmiers a lancé en début de semaine une campagne sur les réseaux sociaux visant à promouvoir diplôme collégial, ainsi que la qualité de la formation offerte au cégep par le personnel enseignant de ce programme.

L’Office des professions devrait formuler ses recommandations au gouvernement au cours de la prochaine année.

Crédit: radio-canada.