Président Jovenel Moïse (@moisejovenel) · Twitter

J’ai nommé le citoyen Ariel Henry au poste de Premier Ministre. Il aura à former un gouvernement d’ouverture incluant les forces vives de la Nation, résoudre le problème criant de l’insécurité et accompagner le CEP pour la réalisation des élections générales et du référendum. pic.twitter.com/w5qSOjn…

 

Jovenel Moïse, né le 26 juin 1968 à Trou-du-Nord et mort assassiné le 7 juillet 2021 à Pétion-Ville, est un homme d’État haïtien. Membre du Parti haïtien Tèt Kale, il est président de la République du 7 février 2017 à sa mort. Wikipédia
Date et lieu d’assassinat : 7 juillet 2021, Port-au-Prince,
Date/Lieu de naissance : 26 juin 1968, Trou-du-Nord
Épouse : Martine Moïse (m. 1996)
Mandat présidentiel : 7 février 2017 – 7 juillet 2021
Parti : Parti haïtien Tèt Kale
Enfants : Jomarlie Moïse, Joverlein Moïse, Jovenel Junior Moïse

FLASHBACK-NEWS:

Chloé Leprince                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                      La traduction du “deep state” à l’usage très répandu aux Etats-Unis a franchi les frontières complotistes pour irriguer jusque chez Emmanuel Macron. Le signe que l’Etat profond est une réalité bien de chez nous, ou plutôt un épouvantail utile pour jouer un coup à plusieurs bandes ?
Continuum ou confiscation ? Emmanuel Macron a soulevé la question de l’autonomie de la diplomatie française en 2019.• Crédits : Ina Fassbender – Getty
Vue de loin, l’expression “Etat profond” vous fait peut-être l’effet d’un bon mot sarcastique ou d’une vanne qui serait rentrée dans le langage courant ? Sauf que, vu de près, cette version ramassée et efficace du “On nous cache tout, on ne nous dit rien” a tellement voyagé qu’elle essaime désormais dans des contrées plus vastes. Et gagne du terrain. Début septembre, le deuxième numéro de la revue de Michel Onfray, Le Front populaire, hissait l’expression en Une, associée à une liste de noms parmi lesquels on retrouve Jacques Sapir, Pierre-André Taguieff, Philippe Douste-Blazy ou encore, Didier Raoult. Sous-titre : “Le vrai pouvoir à abattre”.

Les mots “Etat profond” embarquent l’idée qu’il existerait un réseau parallèle de décision, et finalement que le pouvoir authentique niche du côté d’un centre névralgique parallèle, et surtout dissimulé. C’est-à-dire, une forme de pouvoir officieux, donc peu susceptible de rendre des comptes à la collectivité. En somme, quelque chose de l’ordre d’un bras d’honneur à la démocratie et à la transparence requise par l’Etat de droit. Jusqu’à récemment, l’expression braconnait peu sur les terres du débat intellectuel ou dans les sphères légitimes du pouvoir. On la croisait beaucoup plus du côté de l’archipel complexe et pas toujours très lisible du complotisme, que dans la bouche de personnalités réputées penser la politique, ou la faire. Mais depuis tout juste un an, le champ lexical a bougé : en août 2019, Emmanuel Macron en personne a fait sienne l’expression sulfureuse. C’était au G7, et le Président français s’y est repris à plusieurs fois en l’employant devant des journalistes. Cette semaine-là, il a par exemple mobilisé l’expression “Etat profond” dans une conférence de presse aux journalistes accrédités “presse présidentielle”. Exemple :

On parle souvent d’État profond lorsqu’il s’agit du ministère des Affaires étrangères et de celui des Finances, mais il est autrement plus puissant dans les domaines de la Santé ou de l’Éducation nationale.

Puis, à toutes fins utiles, l’explication de texte, relayée par de nombreux médias :

Je ne veux pas être l’otage de gens qui négocient pour moi.

Dire la prise d’otage

A l’époque, de nombreux journalistes ont souligné la part de transgression à voir un président de la République en exercice attiser l’idée, très inflammable, d’un circuit de décision parallèle qui serait devenu tellement puissant qu’il faudrait le nommer, et le combattre. Dans la foulée du même G7, des conseillers de l’Elysée poursuivaient l’exégèse avec une analogie frappante, mais tout aussi explosive :

L’administration, ce sont les meubles. La politique, c’est la poussière. Les gouvernements et les élus passent, mais l’administration, elle reste. Et parfois, quand le président demande à ce que le mur soit peint en blanc, derrière il sera peint en beige.

La formule, répercutée par exemple par BFM à l’époque, a le mérite de faire mouche. Elle a aussi sans doute aussi le pouvoir incandescent de faire frémir dans les chaumières. Elle correspond au fond à ce que Guillaume Erner, dans son Humeur du matin, sur France Culture, nommait fin août 2019, juste après ce G7, “la manière légitime pour le pouvoir légitime d’être complotiste” :

Dénoncer un complot, c’est complotiste ; dénoncer l’état profond, c’est profond.

Chloé Leprince

https://www.franceculture.fr/societe/etat-profond-du-complotisme-a-la-prise-dotage-retour-sur-quelques-usages-dune-expression-inflammable

Vrai ou Fake : qu’est-ce que “l’Etat profond” ou “Deep State” ?

Publié le 25/09/2020 18:19

Ce mot-valise fait sa réapparition après l’élection de Donald Trump, notamment par le biais de la chaîne Fox News. L’expression est employée par les complotistes. Que signifie-t-elle ?

“L’Etat profond” ou “Deep State” est l’expression favorite de Donald Trump. Elle désigne ceux qui l’empêcheraient de gouverner. Il s’agirait d’un Etat dans l’Etat qui détiendrait le vrai pouvoir de décision. L’expression “Etat profond” apparaît dans les années 1990 en Turquie, puis en Italie, pour parler de collusion entre politiques, police et mafias. On retrouve cette expression après l’élection de Donald Trump : la chaîne Fox News et le site Breitbart l’emploient pour soutenir le président, visé par une procédure de destitution.

Une signature des “complotistes” pour désigner des organes d’influence

“L’Etat profond” devient alors une signature des complotistes pour désigner toute forme d’organe d’influence : médias, lobbies ou renseignements aux mains des milliardaires et grandes familles de la politique américaine. Les complotistes affirment que le but de cet Etat profond est de protéger un vaste réseau de pédocriminalité.

Emmanuel Macron est le premier président français à utiliser ce terme. À l’été 2019, devant les ambassadeurs français, il déclare : “Comme diraient certains théoriciens étrangers, nous avons nous aussi un Etat profond”, pour parler des résistances à sa volonté de rapprochement avec la Russie. Sous couvert d’anticonformisme et d’anti-politiquement correct, ce mot-valise est en train de s’infiltrer dans le langage courant français.

https://www.francetvinfo.fr/monde/usa/presidentielle/donald-trump/vrai-oufake-qu-est-ceque-l-etat-profond-ou-deepstate_4117973.html