Ces dernières semaines, deux témoignages de soldats russes exposent le quotidien des militaires de Vladimir Poutine sur le front ukrainien. Ces premiers récits brisent l’opacité imposée par l’armée russe.

Propagande ultra-présente, soldats laissés à eux-mêmes, meurtres de civils… Un ex-parachutiste et un soldat d’infanterie russes livrent des témoignages forts, entre confessions et dénonciations.

« Je lui ai dit d’avancer et de se mettre à genoux. Il l’a fait. Et je lui ai mis une balle dans le cerveau », dit Daniil Frolkin, soldat d’infanterie. Le jeune homme âgé de 21 ans raconte froidement le meurtre d’un civil ukrainien aux journalistes du site d’investigation iStories. Sa longue confession en dit long sur le quotidien des soldats au service de Poutine.

« Je veux juste tout confesser »

« Cela risque de créer du désordre dans nos forces si tu publies cette vidéo. Je réalise bien que je vais être enfermé pour avoir révélé ces informations… Pas forcément pour ce que j’ai fait en Ukraine, mais pour les informations que je partage avec toi. Je veux juste tout confesser et raconter ce qui se passe dans notre pays. Je souhaiterais que cette guerre n’ait jamais eu lieu », ajoute-t-il.

Si la violence est omniprésente, c’est le désarroi et l’opacité complète dans laquelle vivent les soldats qui sautent aux yeux dans son histoire, comme dans celle de Pavel Filatiev. Cet ancien parachutiste a publié P.O.V le 1er août dernier.

140 pages où il livre sa rage face à ses « deux mois de boue, de faim, de froid, de sueur et de sensation de mort ». Pavel Filatiev raconte son histoire, celle d’un homme aveuglé par la propagande, perdu, persuadé d’aller libérer une population et qui finit par fuir l’armée et son pays pour éviter la prison.

La démarche de Pavel Filatiev avec la publication de son livre est très importante pour expliquer le monde russe et le fait que la propagande de Poutine fait beaucoup de mauvaises choses pour envoyer plus de 200 000 russes à la guerre.

Amertume et indignation aux funérailles des Désenclos

À l’entrée de l’entreprise funéraire Pax Villa crématorium, à Maïs-Gâté, l’horizon des t-shirts blancs frappés à l’effigie de Josette Fils Désanclos, de Sarahdjie Désanclos et Sherwood Sondjie Désanclos dominait la vision. Des groupes épars commentaient le drame et d’autres membres de l’assistance tentent de retenir leurs larmes qui ruissellent le visage.

Samedi, à l’occasion des derniers hommages aux victimes de cette terrible aube du 20 août, à Cité-Doudoune, la présence Jean Simpson Désanclos a attisé les curiosités.

Toute l’assistance louait son courage et sa capacité à remonter cette tragédie sans nom. Au final, son courage a été au-dessus de sa force pour pouvoir prendre la parole devant les échos des sanglots qui retentissaient dans la salle.

« C’est vraiment insoutenable, cet exercice ce matin. Ce sont mes enfants qui devraient m’enterrer, alors me voici ce matin devant les dépouilles, devant un lot de cadavres, que je devrais faire le deuil. Voilà toute une vie construite qui est partie en éclats dans un temps record », a-t-il soupiré.

Les témoignages de Me Jean Simpson Désanclos ponctués par des séquences de sa vie intime de couple et ses déboires familiaux enlèvent toutes les barrières et les stéréotypes de vie conjugale. À cœur ouvert, il a émis des témoignages qui ont attristé l’assistance.

« On est partis de rien pour nous construire et tailler une place dans la société sans prendre la place de personne. Tout n’était pas parfait dans notre famille et notre vie de couple. Culturellement, comme tout « garçon haïtien » nous avons notre force et notre faiblesse », témoigne-t-il.

Le sort des trois victimes des « 400 Mawozo », Josette Fils Désanclos, Sarahdjie Désanclos et Sherwood Sondjie Désanclos, doit révolter les consciences.

« Ce crime crapuleux qui révolte les consciences, ne doit pas rester impuni. À la PNH et à la justice de prendre leur responsabilité. Nul n’ignore que ce crime porte la signature des « 400 Mawozo ». Là où est commis cet assassinat est leur zone d’influence », rappelle l’avocat, la gorge nouée.

US Open: Serena et Venus Williams sur la liste du tableau de double féminin

Les sœurs Venus et Serena Williams ont obtenu une invitation pour jouer ensemble le double féminin de l’US Open qui débute lundi, ont annoncé samedi les organisateurs de ce qui pourrait être le dernier tournoi de l’extraordinaire carrière de la reine Serena.

Venus, 42 ans, et Serena, 40 ans, ont remporté deux fois l’US Open en double (1999 et 2009), mais ne l’avaient plus disputé ensemble depuis 2014. Au total, le duo a remporté 14 titres majeurs en double depuis sa première participation en Grand Chelem, déjà à l’US Open, en 1997.

Serena Williams a annoncé au début du mois qu’elle prendrait prochainement sa retraite à l’issue d’une carrière particulièrement riche (23 titres du Grand Chelem en simple), sans dire exactement où ni quand.

Les probabilités sont fortes que l’US Open soit son ultime tournoi. L’ex-N.1 mondiale, aujourd’hui retombée au 410e rang, fera son entrée en lice lundi en nocturne face à la Monténégrine Danka Kovinic (80e). En cas de défaite, ce ne serait donc pas son tout dernier match puisqu’elle est désormais engagée en double.