C’est la première réaction judiciaire du camp Trump depuis la perquisition effectuée par la police fédérale il y a deux semaines. Jusqu’ici, l’ancien président s’était contenté de communiqués courroucés.

La requête est déposée devant un tribunal fédéral de West Palm Beach, dans le sud de la Floride auprès de la juge Aileen Cannon, qui a été nommée par Donald Trump alors qu’il était encore au pouvoir.

Dans la requête, le ministère de la Justice est accusé de traiter injustement l’ancien président. Les avocats affirment aussi que le mandat de perquisition était trop large. Ils demandent donc que l’analyse des documents saisis par la police fédérale soit suspendue jusqu’à la nomination d’un expert pour superviser la procédure.

Ils demandent également que soient restitués les documents qui n’entreraient pas dans le cadre de l’enquête et aussi que les raisons qui ont déclenché la perquisition soient précisées et explicitées.

C’est justement l’objet d’une autre requête lancée celle-ci par des organisations de presse mais à laquelle le clan Trump ne s’est pas associée. Le juge qui a signé le mandat a demandé au ministère de la Justice une version rédigée des raisons de la perquisition.

Ces documents sont attendus jeudi mais le ministère de la Justice a expliqué qu’une trop grande publicité pourrait mettre en danger son enquête sur la gestion des documents confidentiels emportés par l’ancien président après son départ de la Maison Blanche.

Le gouvernement américain a récupéré au domicile floridien de l’ancien président Donald Trump plus de 300 documents portant la mention « classifié », dont des contenus de la CIA, du FBI et de l’Agence de sécurité nationale, a rapporté lundi le New York Times, citant des personnes au fait de la question.

D’après le journal, un premier lot de plus de 150 documents classifiés a été récupéré en janvier par le service national des archives, avant que des conseillers de Donald Trump donnent en juin un second lot de documents au département de la Justice.

Enfin, un troisième paquet de documents a été saisi par le FBI au cours d’une perquisition effectuée ce mois-ci au domicile de l’ancien président à Mar-a-Lago, en Floride, a indiqué le New York Times.

Des manifestations ont eu lieu à Port-au-Prince, au Cap-Haïtien, aux Cayes, aux Gonaïves, à Petit-Goâve, entre autres,  lundi 22 août. Les organisateurs, issus notamment de la classe politique, du secteur économique, ou encore de la société civile, ont dénoncé la pénurie de carburant, l’insécurité, la vie chère, la mauvaise gouvernance, entre autres. Dans la région métropolitaine, un mort a été enregistré à Delmas.

 Selon l’ancien parlementaire Serge Jean Louis, un militant politique a été tué par balle quand des individus armés, hostiles à la manifestation, ont fait feu en direction de la foule. « Nous avons perdu un combattant. Il prenait toujours part à nos manifestations », a regretté Serge Jean Louis. Sur une vidéo circulant sur la Toile, on peut voir le corps inerte d’un homme allongé au sol, quelques secondes après avoir entendu des détonations.

Des échauffourées ont par ailleurs éclaté entre manifestants et proches du pouvoir à Delmas. Au moins trois motocyclettes ont été incendiées. Serge Jean Louis a également dénoncé la Police nationale d’Haïti qui a fait usage de gaz lacrymogène pour disperser la foule. « Je ne comprends pas pourquoi les agents de la PNH ne veulent pas que la population exerce son droit constitutionnel.

Ils ont tout fait pour disperser la marche. Mais les militants sont restés mobilisés », a-t-il fait remarquer. En fin d’après-midi, des attroupements et des barricades ont été remarqués dans plusieurs endroits de la capitale, notamment à Lalue et au Champ de Mars.

Les manifestants dénonçaient l’insécurité, la pénurie de carburant, la dépréciation de la gourde et exigeaient également un changement de gouvernance avec le départ du Premier ministre Ariel Henry et l’installation d’un exécutif bicéphale dans le pays.

Parallèlement, toujours dans la capitale, des étudiants de l’Université de Port-au-Prince ont rendu hommage à leur camarade Sarhadjie Desanclos, tuée, puis brûlée, avec sa sœur et sa maman, samedi à Croix-des-Bouquets, par des bandits. La circulation était impossible dans cette rue où les étudiants ont ouvert un registre de correspondance à la mémoire de la victime.

Jacmel, Petit Goâve, Les Cayes, en ébullition

La ville des Cayes s’est réveillée complètement bloquée lundi 22 août 2022. La population asphyxiée par la situation infernale à laquelle fait face le département du Sud ont aussi protesté contre la cherté de la vie, la rareté des produits pétroliers, l’insécurité…

Ces mouvements de protestations allaient gagner en ampleur malgré la pluie. La circulation en voiture a été impossible et les rares chauffeurs de motocyclettes qui s’aventuraient dans les rues subissaient la colère des manifestants.

Aux côtés de l’Unité départemental et de maintien d’ordre (UDMO) qui visiblement était incapable de faire baisser la tension, des agents de la Brigade de lutte contre le traffic de stupéfiants (BLTS) sont intervenus pour rétablir le calme.

Au cours des interventions des forces de l’ordre, Judelin Michel, un adolescent de 16 ans, a été touché par balle, au niveau de sa jambe droite, dans le quartier populaire de La Savane. Selon la victime, ce sont les agents de la BLTS qui lui ont tiré dessus alors qu’il courait. Une tentative de pillage d’un bureau de la Digicel a été déjouée par la BLTS dans l’après-midi. Ces derniers ont fait usage de gaz lacrymogène pour rétablir un climat de paix dans la ville en combustion.

A Petit-Goâve, des milliers de manifestants ont été remarqués dans les rues. Des témoins ont rapporté au journal que des barricades ont été aussi remarquées à Carrefour, à Cabaret, et à l’Arcahaie.

Des milliers de manifestants dans les rues au Cap-Haïtien

Sur instigation de l’ancien sénateur Jean-Charles Moïse, des milliers de protestataires ont gagné les rues du Cap-Haïtien ce lundi 22 août. Les manifestants ont réclamé le départ d’Ariel Henry et dénoncé les banques qui, selon eux, sont responsables de la dévaluation de la gourde par rapport au dollar américain. La manifestation s’est déroulée sans incident, sous forte escorte policière. Les manifestants ont parcouru plusieurs rues de la ville du Cap-Haïtien avant de se rendre à Vertières, où le leader de Pitit Desalin a pris la parole. L’ancien sénateur s’est montré furieux envers les banques commerciales. « Si le taux de change ne passe pas à moins de 100 gourdes pour un dollar, nous allons les fermer », a-t-il fulminé.

L’ancien sénateur a indexé les banques les unes après les autres alors que la foule répondait d’une seule voix « N’ap boule yo ». « Nous allons toutes les brûler si le taux de change n’est pas fixé à moins de 100 gourdes », a-t-il ajouté.

Jean-Charles Moïse a également brandi la menace de feu aux maisons de transfert, aux importateurs de riz, et également aux propriétaires de stations d’essence. Il a également exigé la démission du Premier ministre Ariel Henry. « Sinon, nous allons fermer le pays », a-t-il averti.

Mondial 2022: Le Qatar de nouveau pointé du doigt

Les autorités du pays, régulièrement critiquées par les ONG internationales pour le traitement de centaines de milliers de travailleurs venus notamment d’Asie sur les grands chantiers du Mondial-2022, ont expulsé des dizaines de travailleurs étrangers qui avaient organisé une manifestation afin de réclamer le paiement de leur salaire. Le pays a confirmé la détention de manifestants mais refusé de dire si certains avaient été expulsés.

Lors d’une manifestation le 14 août, au moins 60 travailleurs –dont certains n’avaient pas été payés depuis sept mois– ont bloqué la circulation devant l’entreprise Al Bandary à Doha, a indiqué dans un communiqué Equidem, une organisation de conseil spécialisée dans les droits humains et les droits du travail basée à Londres.

« Nous avons parlé à des travailleurs ayant manifesté et à l’un d’eux qui a été expulsé vers le Népal. Nous avons confirmé qu’il était rentré chez lui, et que d’autres du Népal, du Bangladesh, d’Inde, d’Égypte et des Philippines ont également été expulsés », a dit le directeur exécutif d’Equidem, Mustafa Qadri.

Le gouvernement du Qatar a déclaré dimanche « qu’un certain nombre de manifestants avaient été arrêtés pour avoir enfreint les lois sur la sécurité publique ».