L’ex- militaire colombien, Mario Antonio Palacios Palacios, 43 ans, formellement accusé aux USA de conspiration ayant entraîné la mort du président Jovenel Moïse, chez lui le 7 Juillet 2021, a choisi de coopérer avec la justice américaine. Palacios, qui a pu s’enfuir d’Haïti vers la Jamaïque , a demandé « après un certain temps de parler aux forces américaines», selon l’affidavit présenté au juge fédéral .                              

« En octobre 2021, Palacios a été interrogé et fait volontairement des déclarations aux forces de l’ordre», a poursuivi l’affidavit. Palacios avait affirmé qu’il a été recruté pour fournir la sécurité et participé à une opération pour arrêter le président Jovenel Moïse. Selon l’affidavit, Mario Antonio Palacios Palacios a admis que tout le groupe basé en Haïti a participé à cette opération pour « capturer » le président Jovenel Moïse qui a été assassiné chez lui.                                                            

Le responsable du Réseau national de défense des droits humains (RNDDH), Pierre Espérance  s’est réjoui du choix de Mario Antonio Palacios Palacios de collaborer avec la justice américaine. «  Nous pensons qu’il pourra aider la justice américaine à identifier les cerveaux, ceux qui ont payé pour ce crime », a estimé Espérance, soulignant que le FBI a donné à la DCPJ des informations sur les transactions bancaires effectuées dans le cadre de la préparation des événements survenus le 7 juillet 2021. « C’est Palacios qui a demandé de venir aux Etats-Unis. Il n’a pas voulu se rendre en Colombie », a poursuivi le militant des droits humains.

Mario Antonio Palacios Palacios était à la tête de l’équipe Delta qui est entrée dans la chambre du président Jovenel Moïse. C’est cette équipe qui avait pris les photos du cadavre, a indiqué Pierre Espérance, qui soutient que l’enquête n’avance pas en Haïti.

« Je salue la nouvelle de l’arrestation de l’un des principaux suspects dans l’assassinat odieux du feu Jovenel Moïse. Je note que Mario Palacios est appréhendé après avoir été libéré par la justice jamaïcaine parce que le gouvernement haïtien n’a pas fourni les preuves nécessaires à l’établissement de l’implication de ce mercenaire et ancien militaire colombien dans l’assassinat du 58ème président de la République », a confié l’ex-Premier ministre Claude Joseph, estimant que « l’arrestation de Mario Palacios au Panama et sa détention actuellement aux États-Unis offrent une nouvelle opportunité aux autorités gouvernementales de prouver leur bonne foi à faire avancer l’enquête relative à l’assassinat du président Jovenel ».                           

« C’est pourquoi j’invite le gouvernement haïtien à se fonder, d’un point de vue juridique, sur le traité d’extradition signé entre la République d’Haïti et les États-Unis le 9 août 1904 pour solliciter des autorités américaines l’extradition du mercenaire colombien en Haïti afin qu’il puisse être livré à la justice haïtienne et interrogé sur les faits qui lui sont reprochés.

Cette demande d’extradition doit être étayée par un dossier impeccable », a indiqué Claude Joseph.