Il pleut des cordes ce samedi matin sur le Le Cap, ce qui fait dire à un agent chargé de la sécurité des obsèques que les anges pleurent Desmond Tutu.

Le cercueil de Desmond Tutu, en bois de pin dépourvu de toute fioriture, entre ce samedi une dernière fois dans la cathédrale St George’s, pour une cérémonie avant tout religieuse, comme l’avait souhaité l’ecclésiastique.

Desmond Tutu a pourtant droit à des funérailles nationales, mais il ne souhaitait pas qu’elles soient organisées en grande pompe. Pas de salves de coups de canons par exemple, comme c’est d’habitude le cas dans ces circonstances, et les seuls symboles de l’État sont le discours du président Cyril Ramaphosa, et la remise du drapeau sud-africain par des militaires à la veuve de l’archevêque, Leah.

Si le roi du Lesotho est présent, aucun  autre chef d’État n’est annoncé pas plus que de grands dignitaires étrangers.

Une cérémonie en petit comité

Les différentes prières se déroulent  en petit comité au sein de la cathédrale, alors que seules cent personnes ont été invitées, pour cause de restrictions dues à la pandémie, mais aussi parce que Desmond Tutu ne souhaitait pas de cérémonie exubérante, ni d’importantes dépenses. Il avait lui-même supervisé la préparation du dispositif, il y a quelques années, afin que les Sud-Africains conservent de lui une image pieuse et simple.

La cérémonie, officiée par son ami de longue date, le révérend Micheal Nutall, est retransmise à la télévision et sur les réseaux sociaux. Desmond Tutu sera ensuite incinéré et ses cendres demeureront à l’intérieur de la cathédrale Saint George.