Comme pour marquer les six mois de leur guerre sanglante, ce mercredi 1er décembre, les bandits armés ont encore fait couler le sang à Martissant de façon spectaculaire. Ils ont attaqué à l’arme automatique un bus qui transportait 38 passagers.

 Une femme a été tuée sur le coup et 12 autres personnes ont été grièvement blessées, selon le constat du juge de paix Moïse Jean à l’hôpital de Diquini où le bus a été conduit avec les victimes. Le juge a dit aussi constater un autre corps sans vie à Fontamara.

On a appris que les centres hospitaliers de Carrefour n’ont pas actuellement les moyens nécessaires pour prendre en charge les blessés et il est impossible de les transporter dans d’autres centres hospitaliers à Port-au-Prince à cause de la guerre des gangs à Martissant.

A Carrefour, les prix des produits de première nécessité grimpent. Quand la route n’est pas totalement bloquée, les gangs armés exigent un droit de passage aux camions qui transportent des marchandises. Sinon, ils les détournent et les pillent.

De la 5e avenue à Fontamara, ce tronçon est devenu en six mois une zone fantôme et à haut risque. Les autorités semblent n’avoir pour le moment aucune solution pour reprendre le contrôle de la situation.