La Chine et les Etats-Unis, premiers émetteurs mondiaux de gaz à effet de serre, ont annoncé mercredi à la COP26 un accord surprise, relançant les espoirs à deux jours de la fin de cette conférence cruciale sur le climat. Le Premier ministre britannique Boris Johnson, hôte de la conférence de Glasgow, venait à peine de lancer un appel à une “impulsion forte” dans les discussions, assurant qu’il n’y aurait “pas d’excuses” pour échouer, lorsque Pékin et Washington ont annoncé une “déclaration conjointe sur le renforcement de l’action climatique”.

“Ce document contient des déclarations fortes sur les études alarmantes des scientifiques, la réduction des émissions de carbone, et le besoin urgent d’accélérer les actions pour y parvenir”, a déclaré l’envoyé spécial américain John Kerry aux journalistes. “Il s’engage à une série d’actions importantes sur cette décennie, au moment où elles sont nécessaires”, a-t-il ajouté.

“Nous pouvons tous nous engager sur la voie d’un développement vert, à faibles émissions de carbone et durable”, a déclaré de son côté le président chinois Xi Jinping, au cours d’une conférence virtuelle jeudi en marge du sommet du Forum de Coopération économique Asie-Pacifique (Apec), sans mentionner explicitement cet accord.

Dans leur déclaration conjointe, les deux principales puissances mondiales, dont la rivalité avait semblé ces derniers mois déborder sur le terrain de la diplomatie climatique, s’engagent à faire plus pour lutter contre le réchauffement, dont les conséquences se font de plus en plus sentir à travers le monde: sécheresses, inondations, méga-feux, avec leur cortège grandissant de victimes et de dégâts.