Le sang a encore coulé, au Soudan, lors de la journée de manifestations contre le coup d’État militaire, samedi 30 octobre. L’armée et les forces de soutien rapide n’ont pas hésité à tirer directement sur les manifestants qui ont défilé partout dans le pays.

Alors que des dizaines, voire des centaines de milliers de personnes étaient dans les rues pour réclamer la libération du Premier ministre, Abdullah Hamdok, qui est toujours assigné à résidence, et le départ de la junte militaire au pouvoir, la répression a été brutale.

En quelques minutes, des pickups ont déboulé dans tous les quartiers et les militaires ont tiré à la mitrailleuse douchka et au fusil kalachnikov. Des soignants confirment qu’ils ont visé à la tête et au haut du corps.

À Omdourman, ville-jumelle de Khartoum, trois manifestants ont été tués par les forces de sécurité, selon un syndicat de médecins pro-démocratie. Ils ont été tués alors qu’ils progressaient vers le Parlement à Omdourman, un point de rassemblement des manifestants.