Zarghunna Noori est une battante. Cette championne de taekwondo de 22 ans avait pour ambition de représenter l’Afghanistan aux Jeux olympiques de Paris. Mais depuis l’arrivée au pouvoir des talibans, qui semblent décidés à interdire le sport aux femmes, elle s’estime vaincue.

“Toutes nos vies ont été bouleversées”, se lamente-t-elle, interrogée par l’AFP à son domicile d’Hérat, la capitale de l’ouest afghan. “Dans le sport, quand nous perdons, nous nous sentons terriblement mal”, analyse-t-elle. “Là, nous avons été vaincues par le gouvernement taliban.”

Zarghunna Noori est une star de l’académie afghane. Elle a remporté un titre national en 2018, et entraîne désormais l’équipe féminine, basée à Herat.

“Chaque membre de l’équipe de taekwondo rêvait qu’un jour, nous participerions aux Jeux olympiques, ou que nous hisserions le drapeau afghan lors de compétitions internationales”, se souvient-elle, entourée de ses médailles. “Mais maintenant, nous sommes toutes obligées de rester à la maison. Chaque jour, nous déprimons davantage.”

Le taekwondo est un art martial coréen, où les combattants donnent des coups de poing et des coups de pied à leurs adversaires. En 2008, Rohullah Nikpai a offert à l’Afghanistan la toute première médaille olympique de son histoire en remportant le bronze à Pékin chez les hommes.

Environ 130 filles, âgées de 12 à 25 ans, sont membres de l’académie afghane située à Hérat. Elles ne sont désormais plus autorisées à s’entraîner, confient-elles à l’AFP.

La semaine dernière, le nouveau directeur des sports et de l’éducation physique afghan, Bashir Ahmad Rustamzai, a ainsi déclaré que les talibans autoriseraient “400 sports”. Mais il a refusé de dire si les femmes pourraient en pratiquer un seul.

Football: le vice-président du Surinam dans le collimateur de la Concacaf

La Concacaf a ouvert une enquête contre le vice-président du Surinam, Ronnie Brunswijk, soupçonné d’avoir distribué des billets aux joueurs de l’équipe adverse, après un match auquel le responsable politique de 60 ans a lui-même participé.

La scène a fait le tour du monde cette semaine. Ronnie Brunswijk, vice-président du Surinam âgé de 60 ans, a participé à un match de Ligue de la Concacaf (sorte d’équivalent de la Ligue Europa) avec l’équipe de l’Inter Moengotapoe, qu’il détient et dont il est le propriétaire, face à l’Olimpia (défaite 6-0), équipe du Honduras.

Sa silhouette ventripotente sur le terrain a pu amuser ou exaspérer. Mais une autre scène provoque la colère de la Concacaf, instance qui gère le football d’Amérique centrale, du nord et des Caraïbes.

Une vidéo a été diffusée à l’issue du match sur laquelle le dirigeant, torse nu et acclamé, distribue des billets aux joueurs et membres du staff de l’Olimpia. Il a quitté le vestiaire avec un maillot de l’équipe visiteuse en cadeau.