Le sénateur du groupe majoritaire répond aux accusations de Jean Marie Salomon.

Aux révélations tonitruantes, des démentis bruyantes. Après l’avortement de la séance d’interpellation du Ministre de l’Intérieur et des Collectivités Territoriales, Francois Anick Joseph, le sénateur Jean Marie Salomon a accusé ses collègues du roupe majoritaire d’avoir reçu chèques et postes pour saboter l’exercice. Hier 28 octobre, Jean Baptiste Bien Aimé, membre du groupe a apporté un démenti formel à ces allégations.

Pour lui, « le sénateur Jean Marie Salomon, regarde dans un miroir et il voit lui-même ». « Il est difficile que Jean Baptiste Bien Aimé ou les sénateurs du groupe majoritaire qui ont combattu pour la démocratie dans le pays, qui a lutté contre Martelly puissent se voir offrir de l’argent » continue-t-il. « Martelly m’a déjà offert 500 000 dollars, maisons et voiture, mais je ne les ai pas pris. Il serait difficile aujourd’hui à quiconque de venir offrir à Jean Baptiste Bien Aime 3 millions de gourdes.»

M. Bien Aimé a aussi lancé des piques sur une certaine oligarchie qui selon lui, aurait un plan pour s’accaparer de ministères clés à la faveur des hésitations du gouvernement : « Il existe un petit groupe qui représente 2% du pays qui achète des députés et des sénateurs. Ils ont essayé d’acheter la Cour de Cassation pour mener leur lutte. C’est la raison pour laquelle ils ont préposé des gens à la Cour de Cassation qui aujourd’hui ont voulu faire un coup d’Etat » explique-t-il. « Je pense que le sénateur [Jean Marie Salomon] s’est laissé utiliser par le petit groupe de 2%.»

Dans le complot dénoncé, 4 ministères seraient ciblés : « le ministère de l’intérieur et des collectivités territoriales, celui des affaires étrangères, de la justice et le ministère des finances » révèle le sénateur Bien Aimé qui reconnait les faiblesses du gouvernement dans la gestion de la crise post cyclonique.