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Audio Origine: Train Matinal Radio Zénith FM
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Archives: Gamax Live.
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FLASHBACK-NEWS:

Le nouvel essai politique de Rénald Lubérice, secrétaire du Conseil des ministres, se propose entre autres d’identifier le mécanisme pouvant permettre l’instauration de dispositions constitutionnelles qui puissent « redonner » le pouvoir au peuple haïtien.

« Rendre le pouvoir aux Haïtiens : Pour un meilleur destin » est le nouvel essai politique de Rénald Lubérice qui est déjà disponible en librairie. L’ouvrage de 281 pages, édité chez C3 Éditions, est une façon pour l’auteur de laisser les traces de certaines idées qu’il a toujours soutenues concernant le changement de la Constitution de 1987, processus que Jovenel Moïse a lancé au grand dam de certains politiques et experts en droit constitutionnel. Le livre, d’une douzaine de chapitres, va retrouver les origines du système politique haïtien avec Toussaint Louverture, avant même l’indépendance du pays. L’institutionnalisation du pouvoir politique dans le système politique haïtien a été faite et développée dans des contextes où le peuple n’a été consulté par les élites qu’en vue d’une légitimation de la position sociale de ces dernières.

La Constitution de 1987, adoptée par une Assemblée constituante et ratifiée par le peuple haïtien, a privé ce dernier du pouvoir de la modifier. Ainsi, Rénald Lubérice croit que la Constitution en vigueur ne permet pas au peuple d’exercer réellement le pouvoir politique. « Le choix de la démocratie représentative pure, c’est-à-dire une démocratie formelle et procédurale, calquée sur les modèles occidentaux, ne permet au peuple d’exercer réellement le pouvoir politique. Au contraire, cette démocratie formelle a explicitement orchestré un acte d’aliénation par excellence en précisant, à l’article 284-3, que toute consultation populaire tendant à modifier la Constitution par voie référendaire est formellement interdite », écrit Rénald Lubérice dès l’introduction de son ouvrage.

Comme on est habitué à l’entendre depuis quelque temps, soit de la propre bouche de l’auteur, soit dans les multiples prises de parole de Jovenel Moïse, les deux parlant le même langage concernant le référendum, la Constitution de 1987, affirme M. Lubérice, si elle a connu une certaine longévité, comparée aux précédentes Constitutions, n’a pas réussi à ” maintenir la stabilité politique et garantir le progrès social et économique “. « Pire, à cause des problèmes d’ingénierie institutionnelle, elle constituerait même une grande source d’instabilité, avance l’auteur.

Cela dit, soutient celui qui est secrétaire du Conseil des ministres depuis 2017, il faut nécessairement une nouvelle Constitution pour « redonner le pouvoir » au peuple haïtien. Il a d’ailleurs défendu cette position un peu plus clairement à l’émission « Dèyè Kay » de Télé 20, le vendredi 21 mai 2021, en répondant aux questions de Roberson Alphonse. En effet, M. Lubérice assume la décision du pouvoir d’organiser un référendum en vue d’un changement constitutionnel dans environ un mois, malgré les critiques et les protestations venues de toutes parts.

« Il faut qu’à tout moment le peuple ait l’occasion de se prononcer en disant s’il veut ou pas une nouvelle constitution. Personne, peu importe sa qualité, ne peut enlever ce droit à un peuple », argue-t-il. Pour lui, ceux qui sont contre le référendum ne font qu’exprimer ce qu’il appelle la haine de la démocratie. Les désaccords ne sont pas forcément fondés, croit-il, accusant les opposants d’avoir un préjugé de supériorité par rapport au peuple. Ce n’est pas grave si l’on ne suit pas la même démarche qu’en 1987, à en croire M. Lubérice. « On n’a pas le temps matériel. Et ce n’est non plus pas nécessaire », conclut-il.