Eyad Saleha, un Palestinien en fauteuil roulant, Amani, sa femme enceinte, et Nagham, leur fille de trois ans, ont péri dans un raid israélien ce mercredi dans la bande de Gaza, selon les autorité locales, devenant les dernières victimes de l’escalade entre le Hamas et Israël.
Mercredi, la frappe s’est abattue sur la résidence familiale des Saleha, en bord de mer, à Deir al-Balah, détruisant les trois pièces et fauchant trois vies, celles d’Eyad, de son épouse Amani et de leur fille Nagham, selon le ministère local de la Santé.
“Tuer des innocents chez eux est un crime”
“Mais qu’est-ce que mon frère a fait? Il ne faisait que passer (ses jours) dans son fauteuil roulant”, a dit à l’AFP Omar Saleha, affirmant que son frère, en chaise roulante depuis 14 ans, n’était pas un combattant. “Qu’est-ce que sa fille a fait? Et sa femme? Il se préparait à manger”, a-t-il ajouté, disant qu’il était avec des voisins au moment de la “frappe aérienne israélienne”.
Contactée par l’AFP au sujet de cette frappe, l’armée israélienne n’a pas réagi dans l’immédiat. Mais elle estime que des Palestiniens de Gaza ont perdu la vie dans des tirs de roquettes palestiniens tombées dans l’enclave.
L’armée israélienne pilonne la bande de Gaza depuis que le mouvement islamiste Hamas, au pouvoir à Gaza, a lancé le 10 mai des salves de roquettes en soutien aux centaines de Palestiniens blessés dans des heurts avec la police israélienne à Jérusalem-Est.
Selon un bilan du ministère de la Santé à Gaza, au moins 227 Palestiniens ont été tués dans les frappes israéliennes, incluant 64 enfants, depuis le 10 mai.