Le directeur de l’information d’Al-Jazeera, Assef Hamidi, a indiqué à l’AFP que la chaîne prendra “toutes les mesures pour poursuivre Israël.”
Les images ont fait le tour du monde ce samedi. Le directeur d’Al-Jazeera a dénoncé un “crime de guerre” et une tentative de “faire taire les médias” après que l’armée israélienne a bombardé samedi à Gaza l’immeuble abritant les locaux de la chaîne de télévision qatarie et d’autres médias.
Israël pilonne depuis lundi l’enclave palestinienne contrôlée par le mouvement islamiste Hamas, qui lance des roquettes sur l’Etat hébreu en représailles à la violente répression de manifestants palestiniens à Jérusalem-Est en fin de semaine dernière et lundi.
Des journalistes de l’AFP ont vu la tour de 13 étages, qui accueille aussi l’agence de presse américaine Associated Press (AP), se faire pulvériser par plusieurs missiles. L’armée israélienne avait demandé préalablement l’évacuation de l’immeuble.
AP s’est dit “choquée et horrifiée”. “Nous avons évité de justesse de terribles pertes humaines. Une dizaine de journalistes et de pigistes d’AP se trouvaient dans l’immeuble et heureusement, nous avons pu les évacuer à temps”, a déclaré dans un communiqué le patron de l’agence, Gary Pruitt.
La Maison Blanche a de son côté assuré avoir dit directement aux Israéliens que “garantir la sécurité des journalistes et des médias indépendants était une responsabilité d’une importance capitale”, selon un tweet de sa porte-parole Jen Psaki.
De son côté, l’AFP a tenu “à exprimer toute sa solidarité avec les médias dont les bureaux ont été détruits à Gaza”, a déclaré Fabrice Fries, le PDG de l’agence, appelant au respect du “droit à l’information”.
L’armée israélienne a indiqué que des équipements militaires du Hamas se trouvaient dans l’immeuble où les médias étaient, selon elle, utilisés comme “boucliers humains”.