Benito Mussolini : Fascisme, Hitler et famille, biographie du dictateur italien par linternaute.

BIOGRAPHIE DE BENITO MUSSOLINI – Dictateur italien, il fut le fondateur du fascisme et s’allia avec Hitler durant la Seconde Guerre Mondiale. De ses débuts socialistes à sa mort commanditée, retour sur son parcours.

Biographie courte de Benito Mussolini – Benito Mussolini est né le 29 juillet 1883 à Predappio (Italie) et mort le 28 avril 1945 à Mezzegra (Italie). Venant d’une famille modeste, il présente dès l’enfance un caractère anarchiste et brutal. Son père lui inculque également la haine des autorités, des nantis et de ceux qui réussissent. En 1900, il adhère au Parti socialiste italien puis devient instituteur un an plus tard

Des débuts socialistes

Ne trouvant pas de travail en tant qu’instituteur, il devient ouvrier en Suisse, il complète son éducation avec des lectures d’écrivains révolutionnaires tels que Nietzsche, fréquente l’université et les bibliothèques et lit Georges Sorel et Machiavel. Il s’exerce aussi à parler et à écrire, ce qui commence à inquiéter les autorités suisses qui l’expulsent vers la France. Il rentre en Italie en 1904. En 1909, il rentre à Forli et devient directeur et rédacteur du journal socialiste La Lotta di classe. Militant révolutionnaire, Benito Mussolini devient rédacteur en chef du journal du parti socialiste, Avanti !, en 1912.

A la déclaration de la Première Guerre mondiale, Mussolini recommande une neutralité absolue puis il hésite petit à petit, se tournant vers l’interventionnisme, contrairement à ses camarades socialistes. Cela engendre son renvoi de la direction de l’Avanti! et confirme sa rupture avec le PSI. L’Italie s’engage finalement dans la guerre et Mussolini part au front de 1915 à 1917.

Famille

Dans les années 1910, Benito Mussolini fréquente deux femmes : Ida Dalser et Rachele Guidi. De la première, il a un enfant du nom de Benito Albino, seulement Mussolini les abandonne pour se marier avec Rachele en 1915. Avec Rachele, il a 5 enfants : Edda (1910-1995), Vittorio (1916-1997), Bruno (1918-1941), Romano 1927-2006) et Anna Maria (1929-1968). Ida Dalser tente de faire reconnaître ses droits, en vain. Mussolini essaye donc de la neutraliser. Il réussit à la faire internée en 1926 dans un asile d’aliénés où elle trouvera la mort onze ans plus tard. Il fait ensuite interné son fils, qui à son tour décède en 1942. Bien que traditionaliste, Mussolini eut plusieurs maîtresses tout au long de sa vie, comptant Margherita Saratti, Madeleine Coraboeuf alias Magda Fontanges et Clara Petacci. Sa petite-fille, Alessandra Mussolini, fille de Romano, née en 1962, est députée européenne depuis le 1er juillet 2014 et fait partie de Forza Italia, le Parti politique de Silvio Berlusconi. Elle suit les traces de son grand-père, vouant un culte à celui-ci et militant pour le fascisme.

Naissance du fascisme et dictature

En 1914, il fonde son propre journal, s’intitulant Il Popolo d’Italia, qui se réclame comme socialiste révolutionnaire et dans lequel il dénonce le règlement de la guerre, désavantageux pour son pays. En 1919, il fonde les Faisceaux italiens de combat, un groupe nationaliste qu’il transforme en Parti fasciste en 1921. Trente cinq de ses membres sont alors élus à la Chambre des députés. Fort de sa popularité croissante, le “Duce” durcit son parti et la répression se fait plus violente, notamment contre les communistes.

En 1922, ses hommes marchent sur Rome et il prend la tête du gouvernement. Il met alors en place une dictature guerrière au sein de laquelle il a les pleins pouvoirs et réprime sévèrement les opposants. Il développe également un culte autour de sa personnalité et une propagande efficace. Ainsi il crée la première dictature fasciste en Europe. Il fait voter des lois fascistes et, en 1929, il réconcilie l’Etat avec l’Eglise par les accords du Latran et obtient donc le soutien de l’Eglise et des catholiques. Sa popularité est alors au sommet.

Alliance avec Hitler

Souhaitant Hitler comme allié, Mussolini lui concède l’Autriche puis la Tchécoslovaquie en 1938. Egalement, il met en place une politique raciste en Italie avec les lois racistes de 1938 et la persécution des Juifs, jusqu’ici inexistante. Puis, en 1939, il annexe l’Albanie. D’abord neutre lorsque débute la Seconde Guerre mondiale, il entre ensuite en guerre aux côtés des nazis en 1940. Mais il connaît rapidement une succession de défaites qui a pour conséquence la remise en question de son pouvoir par le mouvement fasciste. Dans la nuit du 24 au 25 juillet 1943, les chefs du parti lui demandent de remettre ses pouvoirs au roi, celui-ci est remplacé le lendemain par Pietro Badoglio, sur ordre de Mussolini. Puis il fait exécuter les chefs fascistes qui ont essayé de le destituer, dont son genre Ciano. Mais son pouvoir est instable, en particulier lorsque le pouvoir hitlérien est en perdition, ainsi il va tenter de traiter avec les Alliés en s’installant à Milan mais il est vite chassé par l’arrivée des résistants dans la ville.

Mort de Mussolini

C’est le Comité de libération nationale qui a commandité sa mort par un communiqué, le but étant de retrouver une renaissance politique, sociale et morale en Italie. Ainsi, tous les partis composant le CLN – Parti communiste italien, Parti socialiste italien de l’unité prolétarienne, Démocratie du travail, Démocratie chrétienne, Parti d’action et Parti libéral italien – signent ce document. Il se concrétise le 27 avril 1945 où Mussolini est arrêté à Dongo, près du lac de Côme. Il est fusillé, avec sa maîtresse Clara Petacci, le lendemain. Leurs corps, et ceux de seize autres personnes, sont transportés à Milan, ils sont ensuite pendus par les pieds sur la place Piazzale Loreto, les passants pouvant cracher sur la dépouille de l’ancien dictateur, afin d’humilier sa famille et le mouvement fasciste. Pour finir, le visage de Mussolini est défiguré. Le corps ne sera rendu à la famille Mussolini qu’en 1957.

BENITO MUSSOLINI : DATES CLÉS

23 mars 1919 : Mussolini crée les “Faisceaux italiens de combat”

L’ancien journaliste Benito Mussolini fonde à Milan le mouvement fasciste “Fasci di Combattimento”. Le groupe paramilitaire, composé essentiellement d’anciens combattants de la Première Guerre mondiale, entend fédérer tous les mécontents contre le régime libéral et parlementaire italien. Les Faisceaux de combat compteront 17 000 membres à la fin de l’année et 700 000 au moment où Mussolini prendra le pouvoir en 1922.

 

1 novembre 1921 : Fondation du Parti national fasciste

Après avoir fondé les Faisceaux italiens de combat, Mussolini en rassemble tous les membres au sein du Parti national fasciste lors du congrès de Rome. Depuis le lendemain de la Première Guerre mondiale, l’Italie est en proie à un désordre social et politique particulièrement favorable à l’expansion fasciste. Les chiffres le montreront puisque le mouvement de Mussolini comptera 300 000 adhérents avant 1922, contre 17 000 fin 1919. Dès lors, le fascisme se dote d’un programme concret.

 

28 octobre 1922 : Marche sur Rome

Les chemises noires de Mussolini entament une marche spectaculaire en direction de Rome. Organisée dès le mois d’août par Balbo, De Bono, Bianchi et De Vecchi, la manifestation apparaît avant tout comme un acte symbolique de la montée au pouvoir du fascisme. Le roi Victor-Em

manuel III aurait d’ailleurs déjà pris la décision de nommer Mussolini au pouvoir avant même que la marche ne soit lancée. Quelques 20 000 chemises noires atteindront la capitale, mais le souverain, au lieu de proclamer l’état de siège, fera parvenir un télégramme à Mussolini pour l’appeler au gouvernement. C’est donc en train que le chef du Parti national fasciste rejoindra la capitale en toute sécurité.

 

29 octobre 1922 : Mussolini prend le pouvoir

Le roi d’Italie Victor-Emmanuel III demande officiellement au chef du parti national fasciste d’assurer la nouvelle formation d’un gouvernement. Dès le lendemain, Benito Mussolini devient le nouveau président du Conseil italien. Il conserve dans un premier temps la forme du gouvernement parlementaire et formera une coalition entre libéraux, catholiques et nationalistes. Progressivement, jusqu’en 1926, le nouveau chef du gouvernement s’efforcera de renforcer son pouvoir.

 

25 novembre 1922 : Mussolini obtient les pleins pouvoirs

Un  vote de la Chambre confère les pleins pouvoirs à Mussolini pour un an. Le futur “Duce” a obtenu ce vote grâce au discours d’intimidation dit “du bivouac” et quelques violences. Il peut ainsi mettre en place l’Etat fasciste totalitaire. Il interdira définitivement toute opposition quatre ans plus tard.

 

6 avril 1924 : Victoire des fascistes en Italie

Le parti fasciste de Benito Mussolini remporte pour la première fois les élections législatives italiennes. Il gagne 372 sièges au Parlement contre 144 dans l’opposition. A la fin de l’année Mussolini deviendra chef du gouvernement et le parti fasciste sera instauré comme parti unique dans toute l’Italie.

 

3 janvier 1925 : L’Italie entre dans la dictature

Le leader du Parti fasciste, Benito Mussolini, prononce un discours au Parlement dans lequel il revendique l’assassinat de l’homme politique de l’opposition, Giacomo Matteotti. Très vite, il profitera de la situation instable et du soutien du roi pour instaurer concrètement un régime dictatorial fasciste. Il mettra alors en application les lois fascistes votées en 1926. La presse sera muselée, les libertés civiques abolies, les conseils municipaux supprimés. Le parti fasciste deviendra parti unique et la totalité du pouvoir se trouvera entre les mains du “Duce”. Le roi Vict

or-Emmanuel III ne possèdera plus que l’apparence du pouvoir.

 

7 octobre 1926 : L’Italie adopte l’idéologie fasciste

Des lois fascistes sont votées en Italie. Benito Mussolini prend les rênes du pouvoir. Il fait interdire tous les partis politiques autres que le sien, les membres de l’opposition sont congédiés et une police sécrète se charge de surveiller les “suspects” tandis qu’un Tribunal spécial est mis en place. Le Duce devient ainsi le maître de l’Italie fasciste et réduit à néant les pouvoirs du Roi Victor-Emmanuel III

 

11 février 1929 :

 Signature des accords du Latran

Benito Mussolini, chef du gouvernement italien, et le cardinal Pietro Gasparri, signent au palais du Latran à Rome un traité pacifiant enfin les relations entre la papauté et le royaume italien. Le pape Pie XI est reconnu comme souverain de la cité du Vatican et reçoit 750 millions de lires en dédommagement de la perte des Etats de l’église entre 1860 et 1870. Un concordat instaure le catholicisme comme la “seule religion de l’Etat Italien”. L’enseignement religieux devient obligatoire dans le primaire comme dans le secondaire et le divorce civil est interdit. De son côté, le pape reconnaît la souveraineté de la maison de Savoie sur l’Italie, avec Rome comme capitale.

 

11 avril 1935 : Ouverture de la conférence de Stresa

La France, le Royaume-Uni et l’Italie se réunissent en réaction à la remise en cause du traité de Versailles par Hitler. Les trois représentants se rencontrent à Stresa pendant quatre jours. Ils décident de créer le “front de Stresa”, afin que nulles violations du traité de Versailles ne puissent être accomplies. Toutefois, lorsque l’Italie de Mussolini se lancera dans la guerre d’Ethiopie peu de temps après, le front sera dissout. Mussolini entreprendra alors un rapprochement progressif avec Hitler.

 

3 octobre 1935 : L’Italie envahit l’Ethiopie

Sur les ordres du chef de l’Italie fasciste, Benito Mussolini, 400 000 hommes débarquent en Abyssinie et prennent le pays à partir des colonies italiennes de Somalie et d’Erythrée. Après plusieurs mois d’affrontements, les troupes éthiopiennes emmenées par le souverain Hailé Sélassié, capitulent. Le 9 mai 1936, le roi d’Italie, Victor-Emanuel III deviendra empereur d’Ethiopie. Le “roi des rois”, Hailé Sélassié, retrouvera son empire en mai 1941 avec l’appui des Britanniques.

 

25 octobre 1936 : Mussolini se rapproche d’Hitler

Ayant annexé l’Ethiopie le 9 mai 1936, Mussolini s’était heurté à la désapprobation de la France et du Royaume-Uni, ainsi qu’à la condamnation de la Société des Nations. Lorsque Hitler

reconnaît officiellement la souveraineté italienne sur l’Ethiopie, Mussolini se rapproche davantage du chef nazi. D’autres événements sont à l’origine de cette nouvelle entente : les deux nations partagent une idéologie commune de plus en plus forte et l’ampleur de l’armement allemand effraie quelque peu le chef d’État italien. Après la visite à Berlin du ministre italien Galeazzo Ciano, au cours de laquelle sont signés des protocoles de coopération, les deux pays entameront une profonde collaboration au travers de l’”axe Rome-Berlin”.

 

1 novembre 1936 : Naissance de l’Axe Rome-Berlin

Après la signature des accords de coopération avec l’Allemagne, Mussolini emploie le terme d’”axe Rome-Berlin” pour qualifier cette nouvelle entente. Dès lors, Mussolini enverra des troupes soutenir Franco lors de la Guerre d’Espagne, adhérera au pacte Antikommintern l’année suivante et rencontrera Hitler à plusieurs reprises. Pour raffermir davantage la collaboration des deux nations, le pacte d’Acier sera signé le 21 mai 1939.

 

28 octobre 1940 : L’Italie attaque les frontières de la Grèce

A l’initiative de Mussolini, les troupes italiennes commencent à envahir le territoire grec depuis l’Albanie. Toutefois, l’armée de Metaxas, au pouvoir depuis 1936, résiste de toutes ses forces et parvient à repousser les envahisseurs. Elle leur inflige de terribles défaites, éveillant l’attention des troupes allemandes. Ces dernières se rendront sur les lieux dès le mois d’avril et la Grèce finira par capituler le 23. Georges II s’exilera alors en Égypte avant de rejoindre l’Angleterre. La résistance héroïque des Grecs, auréolée de batailles dans des lieux hautement symboliques comme les Thermopyles et Athènes aura retardé les plans allemands, dont l’opération Barbarossa.

 

22 juin 1941 : Mussolini lance la guerre contre l’URSS

Malgré ses précédentes déroutes militaires, Benito Mussolini prend l’initiative d’envoyer ses troupes combattre en URSS. Il espère enfin jouir de ses propres victoires et ne plus vivre les succès militaires par procuration avec son allié allemand. Mais le résultat de cette intervention s’avère une fois de plus désastreux. Mussolini perd de plus en plus l’estime de Hitler et de la population italienne.

 

24 juillet 1943 : Arrestation de Mussolini

Le Grand Conseil fasciste contraint Mussolini à démissionner et charge le maréchal Badoglio de constituer un nouveau gouvernement. La situation militaire des armées du “Duce” est catastrophique depuis le débarquement allié en Sicile : Rome est pilonnée régulièrement et la colère gronde dans tout le pays. Mussolini qui ne cesse de prôner un rapprochement plus étroit avec Hitler est arrêté le lendemain et transféré sur l’île de Ponza. L’Italie signera l’armistice avec les forces alliées le 3 septembre 1943.

 

12 septembre 1943 : Un commando SS libère Mussolini

Hitler envoie les hommes du capitaine Otto Skorzeny libérer le “Duce” emprisonné dans les Abruzzes depuis le mois de juillet. Cette évasion spectaculaire permet à Mussolini de recréer un nouvel État fasciste à Salo, au nord de l’Italie, placé sous l’influence directe des autorités allemandes. Il fait alors exécuter plusieurs membres du Grand Conseil qui ont contribué à sa démission. La République fasciste italienne de Salo s’effondrera lors de la débâcle allemande du printemps 1945. Benito Mussolini lui-même sera arrêté et exécuté par des partisans italiens le 27 avril.

 

28 avril 1945 : Mussolini est exécuté.

En tentant de passer en Suisse, Benito Mussolini et sa maîtresse Clara Petacci sont capturés et exécutés par des résistants italiens. Leurs cadavres seront exhibés sur une place de Milan, pendus par les pieds. Deux jours plus tard, Hitler et sa maîtresse Eva Braun se suicideront dans leur bunker berlinois.