Avec 81 000 personnes infectées par le coronavirus, les États-Unis dépassent l’Italie et même la Chine en nombre de cas, selon le New York Times. Ce qui n’empêche pas Donald Trump de vouloir « rouvrir » son pays pour Pâques, alors que de nombreuses voix s’élèvent pour étendre le confinement.

Dans un New York désert et silencieux, les sirènes des ambulances se font écho. Si pour le grand public confiné, il est difficile d’imaginer la vague attendue, les médecins parlent de « début de film d’horreur ». Ils s’attendent à manquer d’équipement personnel de protection, car l’Etat aurait juste deux semaines de stock d’avance. Dans un hôpital du Queens, les corps sont déjà stockés dans une remorque frigorifique. 

Le confinement est de mise à New York et pour le renforcer, le maire interdit même de conduire dans les rues de la ville dès aujourd’hui. Mais d’autres Etats n’ont toujours pas mis de mesures préventives en place. La presse présage que la situation sera aussi grave qu’en Chine, voire pire. « Si on ne met pas en place ces mesures, nous aurons un Wuhan à New York, un Wuhan à Seattle, un Wuhan en Floride du sud, et ainsi de suite,pronostique le spécialiste des épidémies duNew York Times, Donald McNeil Junior, au micro de l’émission de son quotidien, le DailyParce que les hôpitaux vont être débordés partout. J’ai observé la situation depuis fin janvier-début février, et ça m’a fait peur. Ce sont des visions de cauchemar. Et je n’ai vu personne les prendre au sérieux. Mais c’est ce vers quoi on se dirige. »

Le gouvernement fédéral a envoyé à New York 400 respirateurs seulement, alors qu’il en faudrait 30 000. Jusqu’ici, 40 000 retraités et étudiants en médecine ont proposé de renforcer les équipes médicales. Le pic de l’épidémie est attendu pour dans deux à trois semaines.

 La Chine et les Etats-Unis «doivent s’unir» face au Covid-19, estime Xi Jinping

Le président chinois Xi Jinping a déclaré vendredi lors d’une conversation téléphonique avec Donald Trump que les deux pays, malgré leur rivalité, «doivent s’unir contre l’épidémie» de Covid-19, selon la télévision officielle CCTV. «La Chine est disposée à poursuivre son partage sans réserve d’informations et d’expériences avec les États-Unis», a assuré le leader chinois. Un message d’apaisement après une série de joutes verbales entre Pékin et Washington ces derniers jours sur le sujet.



Coronavirus: veto de l’Iran à une mission de MSF

                                             L’Iran a suscité mardi « l’incompréhension » de Médecins sans frontières (MSF) en refusant le déploiement d’une équipe de l’ONG humanitaire, assimilée à des « forces étrangères » dont Téhéran ne veut pas sur son sol pour lutter contre l’épidémie de Covid-19, qui y a fait près de 2 000 morts.

« Du fait de la mise en œuvre du Plan national de mobilisation contre le coronavirus et de la pleine utilisation des capacités médicales des forces armées, il n’est pas nécessaire pour l’instant que des lits d’hôpitaux soient créés par les forces étrangères, et la présence de celles-ci est exclue », a déclaré Aliréza Vahabzadeh, conseiller du ministre de la Santé.

M. Vahabzadeh a fait ces déclarations sur Twitter après la multiplication d’attaques de la part des ultraconservateurs, dans la presse et sur les réseaux sociaux, accusant le personnel de MSF d’être « des espions » et appelant à ne « pas les laisser entrer ».

L’organisation médicale internationale avait annoncé dimanchel’envoi d’un « hôpital gonflable de 50 lits » et d’ « une équipe d’urgence de neuf personnes à Ispahan » (centre), la troisième ville d’Iran, dans le but de soulager « la pression sur le système de santé local ».

Dans un communiqué, l’ONG a dit « son incompréhension suite aux déclarations du ministère de la Santé (…) annonçant l’annulation de (son) intervention (…) pour gérer les cas graves de Covid-19 à Ispahan. “

MSF ajoute que l’annonce du ministère intervient après l’atterrissage, « dimanche et lundi soir » à Téhéran, de deux avions-cargos contenant tout le matériel nécessaire, et l’arrivée de son équipe de 9 personnes à Ispahan, où celle-ci « a été accueillie positivement par les autorités sanitaires locales ».

La République islamique est l’un des pays les plus touchés par la pandémie de nouveau coronavirus avec l’Italie, la Chine et l’Espagne.


Coronavirus: en Espagne, la sidération face au nombre de morts

C’est aujourd’hui en Espagne que le nombre de morts augmente le plus vite, plus encore qu’en Italie. Avec environ 42 000 personnes contaminées et 3 000 victimes, la propagation de la pandémie impressionne et fait peur à beaucoup. La Catalogne a rejoint la région de Madrid comme nouvel épicentre du virus.

Par dizaines, des cadavres ont été recueillis dans des hôpitaux et des maisons de retraites par les agents de l’Unité militaire d’urgence en direction non pas des pompiers funèbres, débordées, mais de la grande patinoire de Madrid.

C’est l’image choc qui a frappé les esprits. Illustration du fait que les services funéraires sont débordés et aussi que les manques en matériel de protection et en personnel soignant sont criants.

Parce qu’ils ne sont pas protégés par des masques, des gants et des blouses spéciales, médecins ou infirmiers sont de moins en moins nombreux dans les maisons de retraite et les Ephad, ce qui explique que les personnes âgées dans ces centres sont de plus en plus exposées.

D’après le quotidienEl Pais, 906 des personnes de ces centres seraient contaminées et 118 seraient mortes des suites du coronavirus. La police a pu elle- même constater la présence de cadavres dans des centres à Madrid et en Catalogne, où une vingtaine de morts ont été notamment localisés dans les communes de Capellades et de Olesa, près de Barcelone. Cela a provoqué une indignation collective, et depuis, plus de 300 des 355 maisons de retraites de la capitale ont été désinfectées par l’armée.

Coronavirus: Trump veut que «l’Amérique retourne au travail»

Le président américain souhaite que l’économie américaine retrouve son activité normale à Pâques, soit dans un peu plus de deux semaines. C’est ce qu’il a déclaré ce mardi lors d’un entretien sur la chaine de télévision Fox News. Une déclaration qui intervient alors que l’Organisation mondiale de la santé décrit les États-Unis comme le probable prochain épicentre de la pandémie.  Mais pour Donald Trump, la fermeture des entreprises est plus dangereuse que le virus lui-même.

« Le remède ne doit pas être pire que le mal », c’est le nouveau refrain de Donald Trump. Inquiet d’une possible récession, le président américain évoque depuis dimanche son impatience devant l’arrêt de l’activité économique du pays.

« Notre pays n’a pas été construit pour être fermé, a-t-il déclaré.Notre peuple est plein de vigueur, d’énergie, les gens ne veulent pas être enfermés dans une maison ou un appartement. On n’est pas faits comme ça. Et vous savez, on peut détruire un pays en le fermant comme ça. C’est très douloureux pour notre pays et très déstabilisant. Beaucoup de gens, et selon moi plus de gens, vont mourir si on laisse cette situation se poursuivre et nous devons retourner au travail. »

Le président a fixé une échéance pour la reprise des activités :  le jour de Pâques. Interrogé un peu plus tard sur CNN, Joe Biden, candidat démocrate à la présidentielle a riposté : « Je crois qu’il devrait écouter les experts scientifiques ! Il n’est pas un scientifique ! Laissez les experts parler. »

Au sein du parti républicain, quelques rares élus ont osé contredire le président. C’est le cas de Liz Cheney qui s’est exprimée sur Twitter : « Il n’y aura pas de fonctionnement normal de l’économie si nos hôpitaux sont débordés et si des milliers d’Américains meurent parce que nous n’avons pas fait le nécessaire pour stopper le virus », écrit la numéro trois du parti à la chambre des représentants.


À Gaza, la perspective d’une propagation du coronavirus inquiète

Le territoire était jusque-là resté épargné par le coronavirus. Mais dans la nuit du 21 au 22 mars, les autorités de Gaza ont annoncé les deux premiers cas de Covid-19 dans cette enclave palestinienne. Les deux patients sont traités et ont été mis en isolement. Mais dans ce territoire au système de santé très fragile après près de treize ans de blocus, la crainte d’une propagation du virus est grande.

Les premières règles de quarantaine avaient été imposées dès le mois de janvier pour les voyageurs revenant de Chine. Étendues petit à petit, elles concernent depuis huit jours toute personne arrivant àGaza. Certaines sont chez elles, d’autres ont été logées dans des écoles.

Actuellement, plus de 3 300 personnes sont en quarantaine, mais dans des conditions difficiles, relève le directeur du bureau de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à Gaza, Abdelnasser Soboh. « Ils fournissent un matelas et une couverture, indique-t-il. La nourriture est parfois apportée par des organisations caritatives. Sinon, ils doivent essayer de l’acheter. Et par ailleurs, pour ceux qui sont placés dans des écoles, il n’y a pas assez de toilettes et d’installations sanitaires », poursuit-il.

Manque d’équipement de soins intensifs

Mais la crainte principale porte sur la capacité à fournir des soins si le nombre de patients explose. « L’une des priorités absolues à Gaza est l’équipement de soins intensifs : les lits, les respirateurs, les moniteurs, souligne ainsi Abdelnasser Soboh.Actuellement, nous en avons peu à Gaza. Et notre inquiétude est que si des centaines de personnes sont contaminées, cela créé un énorme défi pour ceux qui pourraient avoir besoin de soins intensifs ».

L’OMS a appelé la communauté internationale à renforcer son aide financière à la bande de Gaza. L’ONU a ainsi débloqué un million de dollars ce week-end. « Mais la réponse est loin d’être à la hauteur des besoins », s’inquiète Abdelnasser Soboh.

Coronavirus: l’inquiétude des étudiants étrangers bloqués en France

Depuis une semaine, la France vit sous cloche. Et une question se pose pour les résidents étrangers du pays : faut-il rentrer à la maison ou rester pour se protéger ? C’est un véritable casse-tête, notamment pour 300 000 étudiants étrangers qui fréquentent les bancs des facs françaises.

Confiné en France, mais loin de leur famille. Cette situation est vécue par de nombreux étudiants à travers le pays depuis bientôt une semaine. Ce quotidien s’avère compliqué lorsque l’on se trouve dans une résidence du Crous.

« Parmi les étudiants qui sont ici, il y a beaucoup d’étudiants internationaux qui n’ont pas la possibilité de rejoindre leur famille. Cette pression qui est là de ne pas pouvoir se parler, se rencontrer entre voisins, pour le moment on arrive à tenir le coup.Mais les prochains jours risquent d’être difficiles parce que ça va s’intensifier », raconte Jean-Christophe un étudiant togolais en sociologie à l’université de Poitiers.

Il se montre inquiet quant aux revenus qui vont manquer à certains étudiants. Et notamment pour payer leur loyer. « Je pense à certains d’entre nous qui ont des jobs étudiants au niveau des agences d’intérim et qui ne peuvent plus aller au travail. Heureusement que le Crous a suspendu le loyer pour le mois d’avril. Mais après ? C’est pas gagné d’avance », conclut-il.

Rester en France

Pour Meizhi Liang étudiante à Sciences Po Lille, un retour en terre natale n’est pas envisageable. « J’ai consulté les prix des billets d’avion pour rentrer en Chine mais c’est trop cher, il faut payer presque 2 000 euros. De plus à l’aéroport ou même dans l’avion, j’aurais peut-êtrele risque d’être contaminée. Ici, à Lille, j’ai loué un studio, je suis toute seule et je pense que je me sens plus en sécurité si je reste ici », explique-t-elle.

« Pour l’instant, je vais finir mon mémoire en France, j’ai des cours en ligne. Si je rentre en Chine, je devrai respecter une quarantaine. C’est aussi pour cette raison que je ne veux pas rentrer pour le moment », conclut Meizhi Liang.

Coronavirus: Cuba place tous ses touristes à l’isolement à partir du 24 mars

Cuba placera à l’isolement tous les touristes encore présents sur l’île mardi 24 mars, à l’entrée en vigueur de la fermeture partielle des frontières pour un mois, a annoncé le Premier ministre Manuel Marrero, alors que le pays compte 40 cas de coronavirus.

Chine: les restrictions aux déplacements vont être levées à Wuhan et sa région (officiel)

La ville chinoise de Wuhan (centre), berceau de l’épidémie du coronavirus, va lever le 8 avril ses restrictions aux déplacements après plus de deux mois de confinement, ont annoncé, ce mardi 24 mars, les autorités, écrit l’AFP. Seuls les habitants considérés comme sains pourront dans un premier temps se déplacer librement, indiquent encore les officiels chinois.