3,6 milliards d’euros. C’est le montant des amendes que devra verser le groupe Airbus aux autorités française, britannique et américaine pour des faits de corruption commis entre 2004 et 2016, dans pas moins d’une quinzaine de pays. Un montant record, mais qui permet à l’avionneur d’éviter les poursuites judiciaires.
Cadeaux luxueux à des officiels chinois, versement de pots de vins à des intermédiaires fictifs ou pas, le tout chapeauté par un département chargé d’imaginer les montages pour dissimuler ces malversations. C’est tout un héritage d’Airbus qui a été mis au jour par les trois juridictions qui ont travaillé de concert.
« Les accords que nous avons conclus tournent la page sur des pratiques inacceptables du passé », a concédé Denis Ranque, le président du Conseil d’administration, ajoutant que des réformes importantes ont été adoptées. Outre la suppression du département en charge de rémunérer le réseau d’intermédiaires, le groupe a renforcé sa politique anti-corruption.
Surtout, il a collaboré avec les autorités des trois pays en allant au-devant de leurs demandes.
Ce qui a eu pour effet de les amadouer, y compris le redoutable Département de la Justice américain, devant qui Airbus a reconnu avoir menti et s’est engagé à renforcer les contrôles. Idem côté français, où l’Agence française anti-corruption contrôlera le programme de conformité du groupe.
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