Au Brésil, la violence policière n’a jamais été aussi élevée. La police de Rio de Janeiro a tué un nombre record de personnes en 2019 : 1 810 personnes, selon un décompte officiel. Les habitants en paient le prix fort. Les pertes des policiers en opération sont au contraire en baisse très nette.
La police les appelle « Actes de résistances », les individus tués par des policiers en opération. Il y en a eu cinq par jour – en moyenne – en 2019, à Rio de Janeiro.
Quelque 1 810 personnes, tuées par la police, le chiffre le plus élevé depuis 1998, date à laquelle le gouvernement de Rio a mis en place cette statistique, publié par l’Institut de Sécurité publique.
L’année dernière, les forces de l’ordre se sont rendues responsables de plus d’un tiers des morts violentes, qui ont eu lieu dans la ville ; les quartiers les plus pauvres, les favelas, en sont les victimes privilégiées. Les balles perdues y sont devenues presque quotidiennes, conséquences des affrontements extrêmement violents en policiers et trafiquants de drogue. Les habitants, même les plus jeunes, ne sont pas épargnés. La mort d’une fillette de 8 ans en septembre dernier avait provoqué un tollé.
Pourtant la violence policière s’est durablement installée, prônée par le gouverneur de l’État de Rio, adepte d’une politique sécuritaire musclée. Les policiers ont réussi de leur côté à réduire largement leurs pertes. 22 membres des forces de l’ordre sont morts en service l’année dernière, contre 92 en 2018.
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