En Haïti, les commémorations du dixième anniversaire du séisme meurtrier viennent à peine de prendre fin que la réalité politique s’impose de nouveau sur le devant de la scène. À leur réveil, ce lundi 13 janvier au matin, les Haïtiens n’auront en effet plus de Parlement.
Selon la Constitution haïtienne, les mandats des 119 députés et ceux d’une partie des sénateurs arrivent à leur terme ce lundi 13 janvier 2020. Ils devraient laisser leur place à la 51e législature. Mais les élections qui auraient dû se tenir au mois de novembre 2019 n’ont pas été convoquées. A partir de ce lundi, Haïti se trouve donc sans Parlement fonctionnel.
Conséquences immédiates
Il y a des conséquences immédiates à cette caducité. Comme par exemple la question du gouvernement qui reste en suspens : depuis mars dernier, Haïti n’a plus de gouvernement. Or, un nouveau Premier ministre désigné par le président doit être obligatoirement validé par le Parlement. Deuxième exemple : Haïti n’a pas non plus de budget pour l’année fiscale en cours. Or, chaque loi budgétaire doit être approuvée par le corps législatif.
Jovenel Moïse seul maître à bord
Dernier point : les mandats de l’ensemble des maires à travers Haïti arrivent également à leur terme aujourd’hui. Résultat ? Le président Jovenel Moïse est désormais seul maître à bord sans aucun contre-pouvoir. Et cela alors qu’il a été vivement contesté dans la rue ces derniers mois, notamment pour son implication dans le scandale de corruptionPetroCaribe.
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