Au Brésil, il y a un an, le 1er janvier 2019, le président d’extrême droite Jair Bolsonaro a pris officiellement ses fonctions. Et le moins que l’on puisse dire est que cet ancien militaire, nostalgique de la dictature, homophobe et raciste, a déjà laissé des traces dans son pays.

Le gouvernement de Jair Bolsonaro a entrainé le pays dans une division, une fracture profonde entre ceux qui combattent sa politique et ceux qui la défendent.

Le Brésil de Jair Bolsonaro, c’est aussi un pays que certaines personnalités comme l’ancien député homosexuel Jean Wyllys ont décidé de quitter, car ils craignent pour leur vie.

À l’instar de la communauté LGBT, d’autres minorités comme les indiens sont aussi victimes d’un président qui prône une exploitation agricole massive sur les terres indigènes.

Pour combattre l’insécurité, il souhaite faciliter le port d’armes, un projet qui est pour l’instant bloqué au Congrès. Ce n’est pas le seul revers qu’il a dû encaisser.

Alors que le président a été élu sur un programme anticorruption, son fils Flavio est sous le coup d’une enquête pour blanchiment d’argent. En un an, Jair Bolsonaro a perdu la moitié de sa popularité. Il peut toujours compter sur le soutien des élus proches des évangélistes et des grands propriétaires.

Mais sans majorité stable au Congrès, tout projet de loi doit être férocement négocié. Ce qui confère aux parlementaires un véritable contre-pouvoir. Comme le dit un observateur brésilien : Jair Bolsonaro aimerait bien instaurer un régime autoritaire, mais il n’en a pas les moyens.