Le Japon sera à nouveau au coeur de la vie sportive en 2020, moins d’un an après la Coupe du monde de rugby, avec un épicentre à Tokyo qui accueillera des Jeux olympiques d’ores et déjà chamboulés par des considérations météorologiques et géopolitiques.
Un peu plus tôt, l’Europe aura inauguré une nouvelle formule pour son championnat continental de football sans pays hôte, avec des sites disséminés de Dublin à Saint-Pétersbourg, de Copenhague à Bucarest.
. Des Jeux sans la Russie
Quatre ans après les Jeux de Rio, dont l’athlétisme russe avait été banni en raison des révélations sur un système de dopage d’Etat, les JO de Tokyo (24 juillet-9 août) devraient être marqués par une exclusion de la Russie cette fois étendue à tous les sports.
C’est en tout cas ce qu’a décidé le 9 décembre l’Agence mondiale antidopage (AMA) pour sanctionner les nouvelles manipulations russes mises au jour durant l’olympiade.
Des sportifs russes triés sur le volet au regard de leur “casier judiciaire” antidopage devraient néanmoins être autorisés à concourir sous drapeau neutre, comme ce fut le cas pendant quatre ans en athlétisme.
Qu’importe leur drapeau, à Tokyo, les Olympiens auront chaud. La canicule qui a frappé la région tokyoïte pendant les épreuves préolympiques à l’été 2019, a donné un avant-goût de l’épreuve physique qui attend les sportifs et poussé le CIO à délocaliser les marathons et les épreuves de marche à Sapporo, à plus de 1.000 km au nord de la capitale, où les températures estivales sont plus tempérées.
Outre les fortes chaleurs, les organisateurs des Jeux de Tokyo peuvent également redouter des phénomènes climatiques extrêmes, à l’image du typhon Hagibis qui a tronqué la Coupe du monde de rugby de trois matches en octobre.
Handicapé par les fortes chaleurs de Doha lors des Mondiaux-2019, l’athlétisme planétaire pourrait donc encore souffrir de la météo au Japon. Christian Coleman, sacré champion du monde du 100 m dans la touffeur du Qatar, devra s’y employer pour faire oublier Usain Bolt, triple champion olympique de la distance, qui vivra ses premiers JO en tant que spectateur.
. Les Bleus pour un nouveau doublé
A Tokyo, la Jamaïcaine Shelly-Ann Fraser-Pryce aura l’occasion d’égaler son compatriote en remportant un troisième titre olympique sur 100 m ce qui en ferait définitivement la plus grande sprinteuse de tous les temps.
Dans les bassins, où le champion olympique de Londres Florent Manaudou tentera un come-back sur 50 m libre, l’Américain Caeleb Dressel est annoncé comme le héros des Jeux, en quête d’une collection de trophées olympiques digne d’un Michael Phelps.
Enfin les yeux de la France seront rivés sur les tatamis où Teddy Riner pourrait devenir le premier judoka triple champion olympique des lourds.
Un mois avant les Jeux, l’Euro-2020 (12 juin-12 juillet) constituera l’ultime héritage de Michel Platini, ex-président de l’UEFA. En 2012, le patron français de l’instance européenne avait décidé d’innover avec un Euro paneuropéen, afin de limiter les constructions d’infrastructures, les dérapages financiers et autres grincements de dents subséquents, constatés notamment en France pour l’Euro-2016.
Sept ans plus tard, l’odyssée footballistique, destinée également à célébrer les 60 ans de la compétition, s’avère moins défendable en termes d’écologie, au regard des distances que les équipes et les supporters auront à parcourir.
C’est à Budapest et à Munich que la France disputera ses matches du premier tour, dans le groupe de loin le plus relevé du tournoi les Bleus en découdront avec l’Allemagne, à qui ils ont succédé en 2018 au palmarès de la Coupe du monde, et le Portugal, tenant du titre européen.
Les champions du monde en titre n’en auraient que plus de mérite à boucler le doublé Mondial-Euro qu’ils avaient réussi en 1998-2000. Au premier rang des autres prétendants, les attend la Belgique, en quête d’un premier trophée majeur avec sa génération dorée.
Un an après une édition électrisante, le Tour de France tentera de se faire une place médiatique au coeur d’un été surchargé. Le Colombien Egan Bernal, tenant du titre, poursuivi par un peloton de Français régénérés par leurs exploits du dernier exercice, sera encore aux avant-postes.
Comme la Grande boucle en 2019, les courts vivront-ils (enfin) leur révolution? Cette question, récurrente depuis plusieurs saisons, animera la saison de tennis qui débute dès janvier en Australie. Roger Federer, 38 ans, ainsi que Rafael Nadal (33) et Novak Djokovic (32) qui ont confisqué à eux deux les quatre Grand Chelem de l’année écoulée, ne semblent pas prêts à lâcher la rampe.
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