Des groupes armés terroristes ont attaqué les forces burkinabè ce 24 décembre au matin à Arbinda dans la province du Soum, au nord du pays. Un appui aérien a permis de repousser les assaillants. Au total, 35 civils ont perdu la vie, sept militaires ont été tués et au moins 80 assaillants abattus.

Vers 6h30 ce mardi, des groupes armés ont lancé l’assaut sur deux sites, à Arbinda, dans la province du Soum, au nord du Burkina Faso. Un véhicule piégé a foncé sur un détachement militaire. L’explosion a été suivie par des tirs. Pendant ce temps, les populations civiles étaient la cible d’un autre groupe.

Parmi ces populations, figurent de nombreux déplacés internes suite à des attaques dans leur localité, selon une source sur place. Les combats ont duré plusieurs heures, selon l’état-major. Plusieurs aéronefs des forces armées burkinabè ont dû intervenir pour repousser les assaillants. La traque s’est poursuivie au sol, selon un officier des forces armées : 80 « terroristes » ont été neutralisés, selon l’état-major général des armées.

De nombreuses femmes tuées parmi les civils

Par ailleurs, une centaine de motos et de l’armement ont été saisis. On déplore sept morts dans les rangs des forces de sécurité. Plusieurs civils ont été tués également durant l’attaque, écrit l’état-major dans un communiqué. Selon nos sources, au moins 35 personnes, dont 31 femmes, ont été assassinées. Les forces de sécurité ont découvert les corps de toutes les victimes civiles au cours du ratissage.

Destitution: les démocrates estiment avoir un nouvel élément contre Trump

La sortie dans la presse d’un courriel d’un responsable de la Maison Blanche laisse penser les démocrates qu’ils ont un nouvel élément contre Donald Trump dans sa procédure de destitution.

Aux États-Unis, les démocrates estiment avoir obtenu un nouvel élément à charge contre Donald Trump dans la procédure d’« impeachment » (destitution) qui vise le président américain. Michael Duffey, un responsable du Bureau de la gestion et du budget de la Maison Blanche, a demandé au Pentagone de « suspendre » le versement de l’aide militaire américaine à l’Ukraine.

1h30 après le coup de fil Trump-Zelensky

Cette information provient d’un courrier électronique, envoyé par Michael Duffey le 25 juillet 2019 à 11h04 et donc une heure et demie seulement après le désormais célèbre coup de fil entre le président Trump et son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky. Le courriel a été obtenu par le Center for Public Integrity, un regroupement de journalistes d’investigation, et publié dimanche 22 décembre.

Dans son courriel, Michael Duffey explique aux responsables du Pentagone que le président Trump s’intéresse personnellement à l’aide militaire américaine pour l’Ukraine et qu’il a ordonné sa suspension. « Compte tenu de la nature sensible de la demande, je vous saurais gré d’en informer seulement les personnes nécessaires pour l’exécuter », écrit le responsable du budget de la Maison Blanche.

Ces nouvelles révélations suscitent des remous dans les rangs du camp démocrate qui voit là un nouvel élément potentiellement explosif pour la procédure de destitution qui vise Donald Trump. « S’il n’y a rien d’illicite dans le fait de retenir les fonds, pourquoi Michael Duffey a-t-il voulu que personne ne sache ce qu’il avait fait ? », s’interroge Chuck Schumer, chef de la minorité démocrate au Sénat.

Il ajoute ensuite : « Les courriels publiés ce week-end démontrent l’importance d’entendre des responsables de la Maison Blanche lors du procès du président ».

Les républicains de leur côté, majoritaires au Sénat et toujours unis derrière le locataire de la Maison Blanche, ne l’entendent pas de cette oreille. À l’instar du sénateur républicain Ron Johnson qui estime que le mail de Michael Duffey « n’apporte rien de nouveau » dans le dossier monté contre Donald Trump.

Venezuela: tension avec le Brésil après l’attaque d’une base militaire à Luepa

Une base militaire vénézuélienne a été attaquée ce dimanche 22 décembre provoquant un mort. Caracas accuse ses voisins d’être responsables de l’opération qui aurait été financée par un trafiquant d’or en Amazonie.

Le gouvernement brésilien nie toute implication dans l’attaque d’une base militaire dans le sud du Venezuela. Selon Caracas, des déserteurs ont lancé un assaut ce dimanche sur la base de Luepa, près de la frontière entre les deux pays. Avant cette attaque, ils auraient bénéficié d’un soutien logistique du côté brésilien de la frontière. Et auraient notamment été logés pendant 15 jours dans un hôtel de Pacaraima.

Le ministre vénézuélien de la Communication Jorge Rodriguez accuse un trafiquant d’or d’avoir financé l’opération destinée à voler des armes. Auparavant, Caracas avait mis en cause la Colombie, où seraient installés des camps paramilitaires, avec « la collaboration sournoisedu gouvernement deJair Bolsonaro », affirme le ministre.

La tension reste vive. Le Brésil est l’un des 50 pays qui a reconnu la légitimité du président auto-proclamé Juan Guaido. Le régime de Nicolas Maduro bénéficie toujours du soutien de grandes puissances, comme la Russie et la Chine.