À Cuba, la nouvelle Constitution approuvée par référendum en février dernier veut désormais qu’un Premier ministre gouverne aux côtés du président. Ce poste inexistant depuis 1976 revient à une figure politique et militaire cubaine, Manuel Marrero Cruz.

 À Cuba, le président Miguel Díaz-Canel a désigné ce 21 décembre Manuel Marrero Cruz, pour devenir son bras droit, son Premier ministre, pour les cinq prochaines années : « Le camarade Marrero occupait la fonction de ministre du Tourisme, depuis près de 16 ans, quand le commandant en chef Fidel Castro l’avait désigné à ce poste, a-t-il rappelé. Le député Marrero de 56 ans est architecte de profession »

Un fidèle du parti

Marrero a également présidé le groupe Gaviota à partir de 2000, la puissante entreprise militaire gestionnaire du secteur touristique cubain, secteur-clé pour l’économie du pays. Sa fidélité au parti a été soulignée par le président et est donc aujourd’hui récompensée. Un changement dans la continuité s’effectue donc ici à Cuba.

Les commentateurs politiques s’attendaient à la désignation d’une femme, d’un ou une métisse, mais c’est un homme blanc, barbu et un général de l’armée qui a été choisi.

Une retraitée de 76 ans, Mercedes Vega Perez, elle aussi très fidèle à la Révolution, s’en réjouit : « il prend le même chemin que notre commandant et nous sommes avec notre gouvernement, en tout cas moi. Donc vive notre révolution et notre commandant en chef ! » s’écrit-elle.

Mais nombreux sont aussi les Cubains qui ne souhaitent pas s’exprimer au micro sur cette nomination d’un nouveau Premier ministre. Un poste dont les contours ne sont pas encore précisés, mais qui sépare de fait les pouvoirs entre les mains du président Miguel Díaz-Canel, successeur de Raul Castro, toujours à la tête du Parti.