Les candidats pro-démocratie se dirigeaient lundi vers une victoire écrasante aux élections locales à Hong Kong. La cheffe de l’exécutif Hong Kong Carrie Lam a déclaré lundi que son gouvernement souhaitait “écouter humblement” la population après ce revers.

C’est un cuisant revers électoral infligé dimanche par les candidats pro-démocratie au gouvernement de Carrie Lam : lors des élections locales à Hong Kong, la cheffe de l’exécutif a concédé une lourde défaite en plein mouvement de contestation anti-Pékin dans l’ex-colonie britannique. Alors que le dépouillement était toujours en cours lundi matin, le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, a rappelé que Hong Kong “fait partie de la Chine” quel que soit le résultat de ces élections locales. “Toute tentative visant à semer la pagaille à Hong Kong ou à entamer sa prospérité et sa stabilité est vouée à l’échec.”

Carrie Lam veut “écouter humblement”

De son côté, la cheffe de l’exécutif, Carrie Lam, s’est montrée plus ouverte, affirmant, dans un communiqué, que son gouvernement, qui “respecte le résultat des élections”, souhaitait “écouter humblement” la population. Des résultats partiels laissaient présager que les candidats en faveur d’une ouverture démocratique étaient partis pour s’emparer d’une large majorité au sein des 18 conseils de district, jusque-là dominés par des élus favorables à l’exécutif aligné sur Pékin.

L’ampleur du revers subi par les candidats pro-Pékin a surpris et sonne comme un camouflet pour les autorités chinoises. Par ailleurs, pour Carrie Lam, il anéantit tout espoir de rallier l’opinion derrière elle. Jusqu’à présent, elle espérait que le recours de plus en plus fréquent à la violence des manifestants pro-démocratie radicaux conduirait une majorité silencieuse à la soutenir. 

Participation record

L’élection des 452 conseillers de district, qui gèrent des questions comme les ordures ménagères ou les itinéraires des lignes de bus, suscite d’ordinaire peu d’intérêt. Dimanche, ce scrutin a pris une toute autre signification en raison du mouvement de contestation de la population, mais lundi, les médias d’État chinois, qui avaient appelé les Hongkongais à voter contre la violence, ont minimisé ces résultats.

Selon des résultats partiels, portant sur un peu plus de la moitié des 452 conseillers de district, 201 candidats pro-démocratie avaient remporté un siège, contre 28 candidats pro-Pékin et 12 indépendants. Lors des élections en 2015, un peu plus de 100 candidats seulement du camp pro-démocratie avaient été élus. La participation a dépassé les 71% des 4,13 millions d’électeurs inscrits, un taux record.

Michael Bloomberg ou la stratégie du dollar

L’ex-maire de New York Michael Bloomberg a annoncé dimanche être candidat à l’investiture démocrate en vue de l’élection présidentielle américaine de 2020. Mais il est très très en retard…

“Je suis candidat à la présidentielle pour battre Donald Trump et reconstruire l’Amérique”. Michael Bloomberg se lance dans la course à l’investiture démocrate en vue de l’élection présidentielle américaine de 2020. Il se lance en retard, et va même faire l’impasse sur les premiers Etats à voter pour se concentrer sur les plus importants. Et pour s’imposer dans la foule de candidats démocrates déjà en campagne depuis des mois, il va se servir de son immense fortune. Les explications de notre correspondant aux Etats-Unis.

Un milliardaire new-yorkais septuagénaire contre un milliardaire new-yorkais septuagénaire

Pour rattraper son retard, Michael Bloomberg sort l’artillerie lourde : le canon à dollars. En une semaine, le milliardaire va dépenser plus que tous les autres candidats démocrates cette année : 30 millions de dollars pour inonder les téléspectateurs américains d’un clip publicitaire, une vidéo résumant la vie de Michael Bloomberg : enfance dans une famille classe moyenne, construction d’un empire médiatique, trois mandats de maire de New York… bref, “un créateur d’emplois, un leader”.

Ses adversaires l’accusent de vouloir “acheter” l’élection avec son immense fortune, la neuvième du monde selon le magazine Forbes. Mais si Michael Bloomberg se lance, c’est qu’il pense que personne chez les démocrates n’est en mesure de battre Donald Trump. Le favori, Joe Biden, fait une mauvaise campagne, et les autres, selon lui, sont trop à gauche ou trop faibles. Son clip est explicite : il n’y a que Michael Bloomberg qui peut en découdre avec Donald Trump. Un milliardaire new-yorkais septuagénaire contre un milliardaire new-yorkais septuagénaire.