Les Boliviens se rendront aux urnes dimanche pour voter pour leurs députés, leurs sénateurs et leur nouveau président. À quelques jours du vote, la campagne s’achève et la colère monte contre l’actuel président.

La Bolivie commence son « silence électoral ». À partir de ce jeudi, les candidats ne peuvent plus faire campagne et resteront donc muets. Sauf l’actuel président, en lice pour sa propre succession, Evo Morales, qui a, quant à lui, toujours le droit de livrer des chantiers, des écoles, des ponts ou des hôpitaux, en raison de son statut de chef de l’État. Cette décision du Tribunal électoral n’a pas manqué de faire polémique dans l’opposition. Pour eux, c’est une manière détournée de faire campagne.

Ce n’est pas la première fois qu’il est reproché à Evo Morales de faire modifier les règles démocratiques en sa faveur. S’il peut être candidat aujourd’hui c’est parce qu’il a refusé le résultat du vote de 2016 lors duquel les Boliviens avaient dit « non » à une nouvelle candidature pour celui qui est désormais au pouvoir depuis 14 ans.

Beaucoup de Boliviens en ont assez du chef de l’État et la tension monte dans le pays. Des violences ont éclaté mardi soir lors d’un meeting d’Evo Morales dans la ville de Santa Cruz. Et ce ras-le-bol pourrait bien se faire sentir dans les urnes dimanche : l’actuel président ira peut-être au second tour, pour la première fois de sa carrière.

L’offensive turque dans le nord-est de la Syrie a fait 300.000 déplacés

La Turquie a lancé une offensive militaire le 9 octobre contre une milice kurde, dans le nord-est de la Syrie. Cette opération a provoqué le déplacement de 300.000 personnes.

L’opération militaire lancée par la Turquie contre une milice kurde dans le nord-est de la Syrie a provoqué le déplacement de 300.000 personnes en huit jours, a déclaré jeudi l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH). “Plus de 300.000 civils ont été déplacés depuis le début de l’offensive”, le 9 octobre, a déclaré Rami Abdel Rahmane, directeur de l’Observatoire, qui dispose d’un vaste réseau de sources dans le pays en guerre.

40 écoles transformées en centres d’accueil pour déplacés

Selon lui, la plupart ont dû fuir les combats dans la province de Hassaké, les régions de Kobané (province d’Alep) et celle de Tal Abyad (province de Raqa). De nombreux déplacés ont trouvé refuge chez des proches dans des zones plus sûres, d’autres ont dormi à la belle étoile dans des vergers en pleine campagne. Quarante écoles de la province de Hassaké ont été transformées en centres d’accueil pour déplacés, selon l’Observatoire.

La Turquie a lancé le 9 octobre avec l’aide de supplétifs syriens une offensive sur les zones sous contrôle kurde dans le nord-est syrien après le retrait des forces américaines. Des dizaines de civils – surtout côté kurde – ont été tués depuis le début de l’offensive, que le président turc Recep Tayyip Erdogan refuse de stopper en dépit de pressions internationales accrues.