Les attaques terroristes qui ont frappé dimanche le Sri Lanka compte désormais parmi les plus meurtrière depuis celles du 11 septembre 2001.
Le bilan des attaques suicides contre des églises et hôtels de luxe au Sri Lanka à Pâques s’est encore alourdi, passant à 359 morts, a annoncé la police mercredi.
Un précédent bilan faisait état de plus de 320 morts, mais plusieurs personnes ont succombé à leurs blessures. Au moins 500 personnes ont été blessées au cours de ces attentats, qui comptent parmi les plus meurtriers depuis le 11 septembre 2001.
Jusqu’à un million d’espèces pourraient être menacées d’extinction
Selon un projet de rapport de l’ONU, jusqu’à un million d’espèces animales et végétales pourraient être menacées d’extinction dans les prochaines décennies.
L’Homme dépend de la nature mais la détruit méthodiquement. Jusqu’à un million d’espèces animales et végétales pourraient être menacées d’extinction, dont beaucoup “dans les prochaines décennies”, selon un projet de rapport de l’ONU sur la biodiversité, obtenu par l’AFP.
Eau potable, forêts qui absorbent le CO2, insectes pollinisateurs nécessaires aux cultures, poissons… La plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) va se réunir du 29 avril au 4 mai à Paris pour adopter la première évaluation mondiale des écosystèmes depuis près de 15 ans. L’état des lieux de la biodiversité devrait être aussi inquiétant que les prévisions sur le changement climatique. Le rapport de 1.800 pages sur lequel travaillent 150 experts de 50 pays depuis 3 ans sera accompagné d’un “résumé pour les décideurs”, qui doit être discuté ligne à ligne et adopté par les 130 pays membres de l’IPBES, sur le modèle des rapports du Giec sur le climat.
Vers une sixième “extinction de masse”
Selon le projet de résumé obtenu par l’AFP – dernier en date, daté de janvier -, diverses “preuves indépendantes signalent une accélération rapide imminente du taux d’extinction des espèces (…) même si les facteurs (de cette extinction) ne s’intensifient pas”. Sur les 8 millions d’espèces estimées (dont 5,5 millions d’espèces d’insectes) sur la planète, “un demi-million à un million d’espèces devraient être menacées d’extinction, dont beaucoup dans les prochaines décennies”, poursuit le texte. La formulation peut changer selon ce que les gouvernements décideront de mettre en avant, mais pas les conclusions scientifiques.
Ces projections correspondent aux mises en garde de nombreux scientifiques qui estiment que la Terre est au début de la sixième “extinction de masse”, la première attribuée à l’Homme qui a déjà fait disparaître au moins 680 espèces de vertébrés depuis 500 ans. Le rapport est en partie basé sur l’analyse d’espèces bien étudiées, notamment les vertébrés, mais met en avant les “incertitudes” concernant nombre d’autres moins connues, en particulier les insectes.
Des conséquences directes sur l’Homme
La disparition de cette biodiversité a un impact direct sur l’Homme. Nourriture, énergie, médicaments : “les apports que les gens tirent de la nature sont fondamentaux pour l’existence et la richesse de la vie humaine sur Terre, et la plupart d’entre eux ne sont pas totalement remplaçables”, met en garde le texte. Par exemple, plus de 2 milliards de personnes dépendent du bois pour l’énergie, quatre milliards utilisent une médecine naturelle et 75% des cultures ont besoin d’être pollinisées par des insectes.
Premiers responsables de cette sombre situation : l’utilisation des terres (agriculture, exploitation forestière, mines) et l’exploitation directe des ressources (pêche, chasse). Viennent ensuite le changement climatique, les pollutions et les espèces invasives, dont l’impact est “à ce jour relativement moins important”, mais “s’accélère”. Mais le texte met aussi en avant les liens entre cette perte de biodiversité et le changement climatique, parfois encouragés par les mêmes facteurs, en particulier le modèle agricole dans un monde de plus en plus peuplé. Le rapport estime d’autre part que trois-quarts des surfaces terrestres, 40% de l’environnement marin et la moitié des cours d’eau ont été “gravement altérés”.
Le grand-duc Jean de Luxembourg, qui a régné 36 ans sur son pays, s’est éteint à 98 ans
Le grand-duc Jean de Luxembourg, qui a régné 36 ans sur son pays avant d’abdiquer en faveur de son fils Henri, en 2000, est décédé à 98 ans.
Le grand-duc Jean de Luxembourg, qui a régné 36 ans sur son pays, est décédé à l’âge de 98 ans, a annoncé son fils dans un communiqué mardi. Jean avait régné de 1964 à 2000 sur ce petit pays prospère de l’Union européenne avant de céder le relais à son fils Henri au tournant du siècle. Engagé volontaire dans l’armée britannique en 1942, il avait participé deux ans plus tard au Débarquement en Normandie, puis à la libération de son pays, ce que ses compatriotes n’ont jamais oublié. “Le grand-duc Jean était, est et restera un symbole de notre histoire et de notre pays”, a réagi mardi matin le Premier ministre, Xavier Bettel.
L’ancien monarque avait abdiqué en 2000. Populaire, réputé simple et affable, l’ancien monarque, fines lunettes et moustache, vivait en retrait depuis son abdication en octobre 2000, et le décès en 2005 de son épouse Joséphine-Charlotte, sœur des anciens souverains belges Baudouin et Albert II, avec laquelle il a eu cinq enfants. Hospitalisé depuis la mi-avril pour une infection pulmonaire, il était encore apparu publiquement fin mars, à l’occasion d’un forum organisé par sa belle-fille, la grande-duchesse Maria Teresa, consacré aux violences sexuelles en zone de guerre.
Cinquième souverain de la dynastie. Né le 5 janvier 1921, Jean, cinquième souverain de la dynastie créée en 1890, avait accédé au trône à l’âge de 43 ans, le 12 novembre 1964, après l’abdication de sa mère, la grande-duchesse Charlotte. Le prince Félix, son père, appartenait à la famille des Bourbon-Parme et descendait en ligne directe du roi Louis XIV par Philippe V d’Anjou, roi d’Espagne pendant plus de 40 ans au début du XVIIIe siècle. Sa mère, la grande-duchesse Charlotte, appartenait à la branche aînée, ou walmarienne, de la Maison de Nassau.
Le grand-duc Jean avait choisi la veillée de Noël 1999 pour annoncer publiquement son abdication en faveur de son fils aîné Henri, alors âgé de 45 ans. “J’ai l’intime conviction qu’à l’aube du nouveau millénaire, et après plus de 35 ans de règne, il est sage de me retirer des affaires de l’Etat”, avait-il expliqué. La transition s’était déroulée le 7 octobre 2000.
Les Luxembourgeois sont toujours restés très attachés à la personnalité de Jean, qui fut soldat de l’armée britannique durant la Seconde Guerre mondiale, et participa à ce titre à la libération de son pays. Lors de l’invasion du grand-duché par les troupes allemandes, le 10 mai 1940, la famille régnante se réfugie en France, puis au Portugal, enfin à Londres, où elle est accueillie par la famille royale britannique et où est installé le siège provisoire du gouvernement luxembourgeois en exil. Jean s’engage dans l’armée britannique en novembre 1942, et est promu en mars 1944 lieutenant du corps d’élite des Irish Guards.
Vétéran du Débarquement en Normandie. Cinq jours après le débarquement du 6 juin 1944, le régiment du prince Jean traverse la Manche et débarque à Bayeux, en Normandie, puis participe à la libération de Luxembourg en septembre 1944. En 1995, il a été nommé par Sa Majesté la Reine Elisabeth II général honoraire de l’Armée britannique.
Sur le plan international, la monarchie luxembourgeoise, de tradition catholique, donne une certaine visibilité à ce pays de 600.000 habitants et d’une superficie de 2.586 km². Le rôle du grand-duc est purement représentatif. D’après l’article 33 de la Constitution, il exerce seul le pouvoir exécutif, mais l’article 45 stipule que tous ses actes doivent être contresignés par un ministre, qui en prend la responsabilité politique. Dans la pratique, il se limite donc à respecter les décisions du gouvernement et des députés. Les funérailles de l’ex grand-duc seront célébrées le 4 mai à la cathédrale de Luxembourg.
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