{"id":11210,"date":"2020-02-09T08:39:09","date_gmt":"2020-02-09T12:39:09","guid":{"rendered":"http:\/\/gamaxlive.com\/?p=11210"},"modified":"2020-02-09T08:39:09","modified_gmt":"2020-02-09T12:39:09","slug":"les-forets-tropicales-africaines-durement-affectees-par-le-phenomene-el-nino","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/gamaxlive.com\/2020\/02\/09\/les-forets-tropicales-africaines-durement-affectees-par-le-phenomene-el-nino\/","title":{"rendered":"Les for\u00eats tropicales africaines durement affect\u00e9es par le ph\u00e9nom\u00e8ne El Ni\u00f1o"},"content":{"rendered":"\n

Les for\u00eats tropicales africaines souffrent. C’est le r\u00e9sultat d’une \u00e9tude parue dans le journal Science Advances. Les chercheurs fran\u00e7ais du CEA et de l’Inrae ont en effet \u00e9tudi\u00e9 comment ces for\u00eats avaient \u00e9t\u00e9 affect\u00e9es par le ph\u00e9nom\u00e8ne climatique El Ni\u00f1o de 2015-2016.<\/strong><\/p>\n\n\n\n

El Ni\u00f1o, c’est un ph\u00e9nom\u00e8ne climatique qui se produit tous les deux \u00e0 sept ans, entra\u00eenant avec lui des p\u00e9riodes de s\u00e9cheresse. Le dernier en date \u00e9tait en 2015-2016<\/strong><\/a> et le but de ces recherches \u00e9tait de d\u00e9terminer comment les for\u00eats africaines avaient encaiss\u00e9 le choc, et surtout comment elles s’en sont remises.<\/p>\n\n\n\n

Malheureusement, la r\u00e9ponse est : mal. Malgr\u00e9 les conditions plus cl\u00e9mentes depuis.<\/p>\n\n\n\n

Les for\u00eats tropicales ont continu\u00e9 de perdre de la biomasse.<\/p>\n\n\n\n

\u00ab Les for\u00eats en Afrique centrale, depuis plusieurs dizaines d\u2019ann\u00e9es, sont soumises \u00e0 plus de<\/em>s\u00e9cheresse<\/strong><\/a><\/em>, donc elles \u00e9taient d\u00e9j\u00e0 peut-\u00eatre plus vuln\u00e9rables et si la biomasse ne r\u00e9cup\u00e8re pas, \u00e7a sugg\u00e8re qu\u2019il y a plus de mortalit\u00e9,<\/em> explique Philippe Ciais, du Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement (LSCE).<\/em><\/p>\n\n\n\n

Il y a des arbres qui sont morts. \u00c9videmment quand il y a beaucoup d\u2019arbres, surtout quand ce sont de grands arbres qui meurent dans une for\u00eat, la biomasse totale ne peut pas \u00eatre r\u00e9cup\u00e9r\u00e9e en un ou deux ans. Si dans encore cinq ans il y a une s\u00e9cheresse extr\u00eame, \u00e0 ce moment-l\u00e0 on aura forc\u00e9ment une esp\u00e8ce de spirale de perte.<\/em><\/p>\n\n\n\n

C\u2019est-\u00e0-dire qu\u2019avec plus d\u2019El Ni\u00f1o, comme le pr\u00e9voit tous les mod\u00e8les de climat, ou des El Ni\u00f1o plus extr\u00eames et plus intenses, progressivement, insidieusement, on aura plus de perte, moins de r\u00e9cup\u00e9ration et du coup \u00e0 la fin forc\u00e9ment une perte de la biomasse.<\/em> \u00bb<\/p>\n\n\n\n

Cette perte de la biomasse n’est pas propre \u00e0 l’Afrique, m\u00eame si elle en repr\u00e9sente la majorit\u00e9. L\u2019Am\u00e9rique du Sud est l’autre continent frapp\u00e9 par ce ph\u00e9nom\u00e8ne.<\/p>\n\n\n\n


Le caf\u00e9, mati\u00e8re premi\u00e8re la plus touch\u00e9e par le coronavirus<\/h1>\n\n\n\n

Le cours du caf\u00e9 arabica a perdu 20% depuis le d\u00e9but de l’ann\u00e9e. C’est la mati\u00e8re premi\u00e8re la plus touch\u00e9e par le coronavirus chinois.<\/strong><\/p>\n\n\n\n

Le caf\u00e9 subit plus que toute autre mati\u00e8re premi\u00e8re le coronavirus chinois. Depuis d\u00e9but janvier le cours de l’arabica a chut\u00e9 plus durement m\u00eame que le p\u00e9trole : -20% ! Il faut dire que la Chine a impos\u00e9 la fermeture de plus de 2 000 boutiques de la multinationale am\u00e9ricaine Starbucks dans le pays, mais aussi des nombreux points de consommation du champion national Luckin, pour contenir la propagation de l’\u00e9pid\u00e9mie. La Chine n’est encore qu’un tout petit consommateur, 2% de la demande mondiale de caf\u00e9. Mais elle a plus que tripl\u00e9 ses importations en 10 ans. Avec un potentiel de croissance sur lequel compte le march\u00e9 mondial.<\/p>\n\n\n\n

Starbucks et Luckin ferment leurs boutiques en Chine<\/strong><\/p>\n\n\n\n

Un march\u00e9 mondial du caf\u00e9 d\u00e9cid\u00e9ment tr\u00e8s \u00e9prouv\u00e9. Apr\u00e8s une ann\u00e9e catastrophique o\u00f9 la livre d’arabica \u00e9tait pass\u00e9e sous le seuil du dollar \u00e0 la bourse de New York, d\u00e9courageant les producteurs du monde entier, et particuli\u00e8rement ceux d’Am\u00e9rique centrale, les cours s’\u00e9taient ressaisis depuis octobre dernier. Ils avaient gagn\u00e9 pr\u00e8s de 30% jusqu’\u00e0 la mi-d\u00e9cembre.<\/p>\n\n\n\n

Depuis, l’annonce d’une r\u00e9colte record au Br\u00e9sil pour 2020-2021 p\u00e8se \u00e0 nouveau sur les prix. On devrait passer d’un l\u00e9ger d\u00e9ficit l’an dernier \u00e0 un exc\u00e9dent de pr\u00e8s de trois millions de sacs.<\/p>\n\n\n\n

Le coronavirus renforce le sentiment baissier<\/strong><\/p>\n\n\n\n

Le caf\u00e9 robusta n’est pas \u00e9pargn\u00e9. \u00c0 la bourse de Londres o\u00f9 est cot\u00e9e cette vari\u00e9t\u00e9, les prix sont pass\u00e9s sous les 1 300 dollars la tonne. Une baisse moins forte, mais tout de m\u00eame de 14% depuis la mi-d\u00e9cembre.<\/p>\n\n\n\n

Au Vietnam champion du robusta, les vendeurs de caf\u00e9 des hauts plateaux constatent sur le terrain une petite baisse des prix int\u00e9rieurs cette semaine et ils l’attribuent au coronavirus, qui renforce le sentiment baissier sur le march\u00e9 du caf\u00e9. Son \u00e9volution, estime un analyste de Rabobank, d\u00e9pendra de la dur\u00e9e de l’\u00e9pid\u00e9mie et de l’impact qu’elle aura sur la demande de caf\u00e9 ailleurs en Asie.
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