{"id":10809,"date":"2019-12-25T11:48:02","date_gmt":"2019-12-25T15:48:02","guid":{"rendered":"http:\/\/gamaxlive.com\/?p=10809"},"modified":"2019-12-25T11:48:02","modified_gmt":"2019-12-25T15:48:02","slug":"faute-davoir-regle-la-crise-du-737-max-le-patron-de-boeing-demissionne","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/gamaxlive.com\/2019\/12\/25\/faute-davoir-regle-la-crise-du-737-max-le-patron-de-boeing-demissionne\/","title":{"rendered":"Faute d\u2019avoir r\u00e9gl\u00e9 la crise du 737 MAX, le patron de Boeing d\u00e9missionne"},"content":{"rendered":"\n

La crise du 737 MAX aura finalement co\u00fbt\u00e9 sa place \u00e0 Dennis Muilenburg. Le couperet est tomb\u00e9 ce lundi 23 d\u00e9cembre pour le patron du groupe Boeing qui a d\u00e9missionn\u00e9.\n Il sera remplac\u00e9 par l\u2019actuel pr\u00e9sident du conseil d\u2019administration David Calhoune. Le groupe a sobrement justifi\u00e9 ce choix en parlant d\u2019un changement \u00ab n\u00e9cessaire<\/em> \u00bb pour restaurer la confiance.<\/p>\n\n\n\n

\nIl \u00e9tait temps. Dix mois que l\u2019avion vedette de Boeing, le 737 MAX, est clou\u00e9 au sol par les autorit\u00e9s de r\u00e9gulation du monde entier \u00e0 la suite de deux crashs\n mortels. Tout le monde guettait le feu vert de la FAA, la Federal Aviation Authority<\/em>, l\u2019agence am\u00e9ricaine de r\u00e9gulation du secteur, pour une reprise des vols commerciaux en cette fin d\u2019ann\u00e9e. Dennis Muilenberg l\u2019assurait\n lui-m\u00eame \u00e0 plusieurs reprises, les 737 max revoleront d\u2019ici No\u00ebl. C\u2019est ce qui justifiait le maintien de la production, m\u00eame ralentie des 737 MAX. Sauf que les autorit\u00e9s am\u00e9ricaines ont douch\u00e9 ce mois-ci tous les espoirs. Aucune chance pour cet avion de retrouver\n les airs avant f\u00e9vrier, au mieux. Dans la foul\u00e9e, Boeing annon\u00e7ait qu\u2019il suspendait la production d\u00e8s janvier. Dennis Muilenburg perdait toute cr\u00e9dibilit\u00e9.<\/p>\n\n\n\n

\nEn premi\u00e8re ligne pendant l’ann\u00e9e noire de Boeing<\/strong><\/p>\n\n\n\n

\nIl a m\u00eame fini par en devenir le visage, tant il a \u00e9t\u00e9 envoy\u00e9 au front tout au long de l’ann\u00e9e. Ce pur produit de la maison Boeing a d\u00fb affronter la col\u00e8re\n des proches des victimes des deux crash mortels. 346 morts dans l’accident du vol Lion Air en Indon\u00e9sie et celui d\u2019Ethiopian airlines. Les familles se sont tourn\u00e9es vers la justice pour faire payer Boeing.<\/p>\n\n\n\n

\nLa col\u00e8re des compagnies a\u00e9riennes, qui exploitent le 737 MAX du groupe, s’est ajout\u00e9e \u00e0 la note d\u00e9j\u00e0 sal\u00e9e, alors que les premi\u00e8res perdaient beaucoup d’argent.<\/p>\n\n\n\n

\nVers la concurrence Airbus<\/strong><\/p>\n\n\n\n

\nEn octobre dernier, Dennis Muilenburg \u00e9tait avec d\u2019autres dirigeants du groupe devant les membres du Congr\u00e8s, sous le feu de questions pr\u00e9cises sur la gestion\n jug\u00e9e d\u00e9sastreuse de la crise. Au m\u00eame moment, en Indon\u00e9sie, les enqu\u00eateurs pointaient la responsabilit\u00e9 du d\u00e9sormais fameux MCAS, le syst\u00e8me anti-d\u00e9crochage dans le crash. Dennis Muilenburg, qui ce jour-l\u00e0 venait de perdre ses pr\u00e9rogatives de Directeur g\u00e9n\u00e9ral,\n reconnaissait pour la premi\u00e8re fois des erreurs commises par le groupe. Un mea culpa<\/em>jug\u00e9 tardif par les observateurs.<\/p>\n\n\n\n

\nUne crise profonde avec les autorit\u00e9s am\u00e9ricaines<\/strong><\/p>\n\n\n\n

\nEn particulier avec la FAA qui refuse toujours d\u2019autoriser la reprise des vols. Boeing n\u2019a pas r\u00e9ussi \u00e0 la convaincre des changements op\u00e9r\u00e9s sur le syst\u00e8me\n d\u00e9faillant. Mais les parlementaires, en examinant les rapports entre Boeing et la FAA, ont mis au jour autre chose. Ils ont \u00e9mis des doutes sur l\u2019ind\u00e9pendance r\u00e9elle de l\u2019agence vis-\u00e0-vis du groupe, \u00e9mettant un soup\u00e7on de collusion. Ce qui fait que la crise\n de Boeing est aussi la crise de l\u2019autorit\u00e9 de r\u00e9gulation am\u00e9ricaine. Dans le communiqu\u00e9 de Boeing annon\u00e7ant la d\u00e9mission de Dennis Muilenburg, le groupe travaillerait \u00e0 \u00ab r\u00e9parer<\/em> \u00bb ses relations avec le r\u00e9gulateur.<\/p>\n\n\n\n

\nDavid Calhoune, officiellement PDG le 13 janvier prochain<\/strong><\/p>\n\n\n\n

\nLe d\u00e9sormais PDG h\u00e9rite donc de la crise du MAX qui co\u00fbterait d\u2019apr\u00e8s les estimations au moins 10 milliards de dollars. Sans doute beaucoup plus car m\u00eame\n si l’avion obtenait l’autorisation de voler, il faudrait g\u00e9rer cette reprise et cela se ferait tr\u00e8s progressivement.<\/p>\n\n\n\n

\nLe pr\u00e9sident Donald Trump, en pleine campagne pour sa r\u00e9\u00e9lection en 2020, surveille de pr\u00e8s le sort de Boeing. Il avait appel\u00e9 Muilenburg il y a 10 jours\n pour s\u2019assurer que les emplois am\u00e9ricains directs ou indirects ne seraient pas menac\u00e9s. Par ailleurs, l’image du groupe s’est encore ternie la semaine derni\u00e8re avec les d\u00e9boires de Boeing Space dont la capsule Starliner a \u00e9chou\u00e9 \u00e0 rejoindre la station spatiale\n internationale. Un \u00e9ni\u00e8me \u00e9chec, qui a certainement rendu ineluctable le d\u00e9part de Dennis Muilenburg. Le choix d’un profil de financier pour lui succ\u00e9der est clairement destin\u00e9 \u00e0 rassurer les investisseurs.<\/p>\n\n\n\n

L’action en bourse de Boeing a d’ailleurs rebondi imm\u00e9diatement apr\u00e8s l’annonce de la d\u00e9mission de Dennis Muilenburg.<\/p>\n\n\n\n

La Russie teste son propre Internet, pour r\u00e9sister en\n cas de cyberguerre<\/p>\n\n\n\n

\nLa Russie teste des \u00e9quipements con\u00e7us pour isoler son Internet des serveurs mondiaux et se pr\u00e9munir ainsi des cyberattaques\n d’ampleur. Une loi en faveur d’un Internet souverain est entr\u00e9e en vigueur dans le pays d\u00e9but novembre.  <\/h2>\n\n\n\n

\nL’Internet\n russe veut faire cavalier seul. Depuis ce lundi 23 d\u00e9cembre, le pays teste de nouveaux \u00e9quipements destin\u00e9s \u00e0 all\u00e9ger la d\u00e9pendance des entreprises et organisations russes aux grands serveurs mondiaux, a fait savoir le minist\u00e8re russe des communications. L’annonce\n fait suite \u00e0 l’entr\u00e9e en vigueur d’une loi controvers\u00e9e en faveur d’un internet souverain”

\n\n\nSelon\n le Kremlin, cette loi est cens\u00e9e prot\u00e9ger le “segment russe” de l’Internet en cas de d\u00e9connexion des serveurs am\u00e9ricains et europ\u00e9ens. Le but est notamment de permettre aux services de l’\u00c9tat\n et au r\u00e9seau bancaire russe de fonctionner m\u00eame en cas de guerre ou de cyberattaques massives.

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\nConcr\u00e8tement, le trafic internet sera r\u00e9organis\u00e9 de mani\u00e8re \u00e0 r\u00e9duire la quantit\u00e9 de donn\u00e9es transmises via l’\u00e9tranger. Les utilisateurs du net ordinaires “ne vont\n m\u00eame pas remarquer que ces tests sont en cours”, a assur\u00e9 le porte-parole du minist\u00e8re, Evgueni Novikov.<\/p>\n\n\n\n

\nCloisonner Internet<\/h3>\n\n\n\n

\n\u00c0 cette fin, les fournisseurs d’acc\u00e8s devront installer d’ici 2021 une infrastructure sp\u00e9ciale fournie par les autorit\u00e9s, mais dont la nature n’a pas \u00e9t\u00e9 r\u00e9v\u00e9l\u00e9e.\n Cette technologie permettra au gendarme russe des t\u00e9l\u00e9coms, Roskomnadzor, d’effectuer au besoin une “inspection profonde de paquets” (DPI), soit une analyse de tout le trafic qui transite par les serveurs russes et de rediriger ce flux vers des sites ou des\n services sp\u00e9cifiques.
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\nRoskomnadzor aura \u00e9galement la possibilit\u00e9 de faire basculer le trafic national sous\n son “contr\u00f4le centralis\u00e9<\/strong><\/a>” en cas de “menace \u00e0 son int\u00e9grit\u00e9”. Il pourra ainsi bloquer tout site ou contenu directement, une t\u00e2che qui incombe\n actuellement aux op\u00e9rateurs.
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\nLes autorit\u00e9s russes pr\u00e9cisent qu’il ne s’agit point d’isoler l’internet russe ou de se donner les moyens d’une censure g\u00e9n\u00e9ralis\u00e9e. “L’internet libre et l’internet souverain, ces deux notions ne se contredisent pas”, a affirm\u00e9 le pr\u00e9sident russe Vladimir Poutine,\n lors de sa conf\u00e9rence de presse annuelle organis\u00e9e la semaine derni\u00e8re. La loi vise \u00e0 s’assurer que “nous avons nos ressources qui peuvent \u00eatre activ\u00e9es pour qu’on ne soit pas coup\u00e9s de l’internet”, a-t-il ajout\u00e9.<\/p>\n","protected":false},"excerpt":{"rendered":"

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