La Russie pr\u00e9sidera l’an prochain le processus de Kimberley charg\u00e9 de lutter contre les diamants de la guerre. Cet alli\u00e9 de la Centrafrique souhaite que soit l\u00e9galis\u00e9es l’exploitation et l’exportation des diamants depuis l’ensemble du territoire centrafricain.<\/p>\n\n\n\n
Moscou souhaite faire \u00ab revenir dans la l\u00e9galit\u00e9<\/em> \u00bb tous les diamants de Centrafrique. Un pays toujours sous embargo partiel du Processus de Kimberley, l\u2019organisation charg\u00e9e d\u2019\u00e9liminer du march\u00e9 les diamants de la guerre. Seule la r\u00e9gion sud-ouest a \u00e9t\u00e9 autoris\u00e9e \u00e0 exporter de nouveau des diamants, en 2015. Mais comme le rappelle le vice-ministre russe des Finances, \u00ab l\u2019interdiction est toujours en cours dans les “zones rouges” au nord et \u00e0 l\u2019est, o\u00f9 le territoire est contr\u00f4l\u00e9 par des groupes arm\u00e9s antigouvernementaux<\/em> \u00bb. Alexe\u00ef Mo\u00efsse\u00efev affirme que les diamants issus de ces zones \u00ab se retrouvent, d\u2019une mani\u00e8re ou d\u2019une autre, sur le march\u00e9<\/em> \u00bb. De mani\u00e8re, donc, ill\u00e9gale.<\/p>\n\n\n\n La production l\u00e9gale de diamants reste tr\u00e8s faible<\/strong><\/p>\n\n\n\n \u00ab Nous discr\u00e9ditons le processus de Kimberley, estime-t-il, en excluant du march\u00e9 l\u00e9gal un grand nombre de diamants produits et en circulation (…) Les interdictions actuelles sont \u00e9galement injustes envers les pauvres pour qui c\u2019est le seul moyen de gagner leur vie<\/em> \u00bb, conclut-il. Il est vrai que la production diamantif\u00e8re officielle ne d\u00e9colle pas en Centrafrique : 13 000 carats l\u2019an dernier contre 365 000 en 2012, avant le conflit.<\/p>\n\n\n\n La soci\u00e9t\u00e9 russe Lobaye Invest exploite d\u00e9j\u00e0 du diamant sous embargo<\/strong><\/p>\n\n\n\n Pourquoi la Russie cherche-t-elle \u00e0 l\u00e9galiser tous les diamants centrafricains ? Les Russes sont d\u00e9j\u00e0 pr\u00e9sents officieusement dans des zones mini\u00e8res hors du p\u00e9rim\u00e8tre de Kimberley, a constat\u00e9 notre correspondante \u00e0 Bangui. Via une compagnie dirig\u00e9e par un proche de Vladimir Poutine, la Lobaye Invest. Lors de la derni\u00e8re attribution de permis au d\u00e9but de l\u2019ann\u00e9e, les Russes ont obtenu des licences, notamment dans la r\u00e9gion de Bria, \u00e0 l\u2019est du pays.<\/p>\n\n\n\n Peu de retomb\u00e9es financi\u00e8res pour la Russie<\/strong><\/p>\n\n\n\n Difficile pourtant d\u2019imaginer que la Russie d\u00e9fend la l\u00e9galisation du diamant centrafricain pour des raisons financi\u00e8res. \u00ab Les Russes ne gagneront pas ou tr\u00e8s peu d\u2019argent en Centrafrique, si on la compare au g\u00e9ant diamantif\u00e8re qu\u2019est le groupe russe Alrosa<\/em>, souligne l\u2019expert des ressources mini\u00e8res Didier Julienne. De plus, le march\u00e9 mondial du diamant naturel est en perte de vitesse, sur fond d\u2019engouement pour le diamant synth\u00e9tique. On se demande \u00e0 quoi bon continuer d\u2019ouvrir des mines de diamant.<\/em> \u00bb<\/p>\n\n\n\n Mais soutien<\/strong> <\/strong>de Moscou aux autorit\u00e9s de Bangui<\/strong><\/p>\n\n\n\n Mais la Russie soutient le r\u00e9gime centrafricain dans sa volont\u00e9 de faire revenir l\u2019autorit\u00e9 de l\u2019\u00c9tat dans les provinces, et d\u2019en tirer plus de recettes fiscales. Bria n\u2019est pas seulement une zone diamantif\u00e8re pour les Russes, mais aussi une de leurs bases militaires en Centrafrique.<\/p>\n\n\n\n Dans un communiqu\u00e9, six organisations dont l’Unicef alertent sur le danger de la pneumonie dans le monde entier, \u00e0 l’occasion de la journ\u00e9e mondiale consacr\u00e9e \u00e0 cette maladie, mardi. Pas moins de 800.000 enfants de moins de 5 ans sont morts en 2018, avec une surmortalit\u00e9 pour les tr\u00e8s jeunes enfants.<\/strong><\/p>\n\n\n\n
La pneumonie tue un enfant de moins de 5 ans toutes les 39 secondes<\/h1>\n\n\n\n