Apr\u00e8s l\u2019annonce du rallye Dakar qui aura lieu en janvier en Arabie saoudite, le royaume va aussi organiser la premi\u00e8re \u00e9dition du Saudi Tour, une course cycliste professionnelle en cinq \u00e9tapes. Avec le plan \u00ab Vision 2030 \u00bb, l\u2019Arabie saoudite veut devenir source d\u2019influence par le sport.<\/p>\n\n\n\n
Comme d\u2019autres pays dans le monde, l\u2019Arabie saoudite utilise aussi le sport comme levier de communication. Apr\u00e8s avoir officialis\u00e9 la venue du rallye Dakar pour cinq \u00e9ditions \u00e0 partir de janvier 2020, l\u2019Arabie saoudite va accueillir une nouvelle course cycliste professionnelle. La premi\u00e8re \u00e9dition du Saudi Tour aura lieu du 4 au 8 f\u00e9vrier prochain. Comme pour le rallye Dakar, c\u2019est la soci\u00e9t\u00e9 fran\u00e7aise Amaury Sport Organisation qui prendra en charge l\u2019\u00e9v\u00e9nement.<\/p>\n\n\n\n
Investir dans l\u2019organisation d\u2019\u00e9v\u00e9nements sportifs<\/strong><\/p>\n\n\n\n \u00ab C\u2019est un honneur pour le royaume d\u2019Arabie saoudite et la Saudi Cycling Federation d\u2019accueillir un \u00e9v\u00e9nement sportif international de cette ampleur. Le Saudi Tour constitue une grande opportunit\u00e9 de faire conna\u00eetre la vari\u00e9t\u00e9 des territoires, les sites historiques du pays et notre sens de l’hospitalit\u00e9<\/em> \u00bb, indique Sabah Al-Kraidees, pr\u00e9sident de la Saudi Cycling Federation, dans un communiqu\u00e9. Pour rappel, le Qatar, pays ennemi voisin, avait organis\u00e9 son tour national cycliste entre 2002 et 2016. En juin 2017, l’Arabie saoudite avait rompu ses relations diplomatiques avec Doha<\/a><\/strong> et ferm\u00e9 sa fronti\u00e8re avec l’\u00e9mirat.<\/p>\n\n\n\n L\u2019Arabie saoudite a d\u00e9cid\u00e9 d\u2019investir dans l\u2019organisation d\u2019\u00e9v\u00e9nements sportifs en 2016. Une d\u00e9cision du prince h\u00e9ritier Mohammed ben Salmane appel\u00e9e \u00ab Vision 2030 \u00bb. De quoi en premier lieu contrer l\u2019influence du Qatar qui organisera notamment la Coupe du monde en 2022. Le royaume poursuit aussi son objectif de diversification dans l\u2019\u00e9conomie.<\/p>\n\n\n\n Se servir du sport pour des raisons politiques<\/strong><\/p>\n\n\n\n Selon James Dorsey, chercheur \u00e0 l\u2019\u00c9cole d\u2019\u00e9tudes internationales S. Rajaratnam \u00e0 Singapour et interrog\u00e9 par le quotidien fran\u00e7ais La Croix<\/em>, \u00ab toutes ces initiatives visent \u00e0 augmenter l\u2019influence saoudienne<\/em> \u00bb. \u00ab Ils se servent du sport pour des raisons politiques, et \u00e7a a augment\u00e9 ces derni\u00e8res ann\u00e9es<\/em> \u00bb, ajoute-t-il.<\/p>\n\n\n\n Pourtant, jusqu\u2019en 2012, lors des Jeux olympiques de Londres, aucune femme ne repr\u00e9sentait cet \u00c9tat du Golfe. La judoka Wojdan Shaherkani et l\u2019athl\u00e8te Sarah Attar avaient \u00e9t\u00e9 les premi\u00e8res Saoudiennes de l\u2019histoire \u00e0 participer aux JO. Ensuite, le pays a multipli\u00e9 les initiatives comme l\u2019ouverture des stades de football aux femmes.<\/p>\n\n\n\n En 2016, le minist\u00e8re de l\u2019\u00c9ducation a d\u00e9cid\u00e9 d\u2019introduire la pratique du sport en milieu scolaire pour les jeunes filles. En octobre 2017, le gouvernement saoudien a confi\u00e9 la pr\u00e9sidence de la F\u00e9d\u00e9ration saoudienne charg\u00e9e du sport en communaut\u00e9 \u00e0 une femme, Rima bent Bandar ben Sultan. Une f\u00e9d\u00e9ration omnisports qui vise \u00e0 encourager la pratique sportive, tant chez les hommes que chez les femmes.<\/p>\n\n\n\n