{"id":10123,"date":"2019-09-27T06:15:17","date_gmt":"2019-09-27T10:15:17","guid":{"rendered":"http:\/\/gamaxlive.com\/?p=10123"},"modified":"2019-09-27T06:15:17","modified_gmt":"2019-09-27T10:15:17","slug":"jacques-chirac-linsatiable","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/gamaxlive.com\/2019\/09\/27\/jacques-chirac-linsatiable\/","title":{"rendered":"Jacques Chirac, l’insatiable"},"content":{"rendered":"\n

Conseiller municipal, maire, d\u00e9put\u00e9, ministre, chef du gouvernement, et enfin pr\u00e9sident de la R\u00e9publique. Il est l’un de ceux qui auront le plus marqu\u00e9 la Ve R\u00e9publique fran\u00e7aise. Jacques Chirac s\u2019est \u00e9teint ce jeudi 26 septembre 2019, il avait 86 ans. Portrait.<\/p>\n\n\n\n

7 mai 1995, vers 21h. L’heure est \u00e0 la f\u00eate dans les rues de Paris. De l’avenue d’I\u00e9na \u00e0 la Concorde, la droite fran\u00e7aise c\u00e9l\u00e8bre la victoire qu’elle attendait depuis 14 ans. Dans la salle des f\u00eates de l’H\u00f4tel de Ville, une haute silhouette en costume gris s’avance face \u00e0 l’assembl\u00e9e, qui scande son nom en battant des mains. Jacques Chirac \u2013 puisque c’est de lui qu’il s’agit \u2013 savoure l’instant. \u00ab \u00c0 l’heure o\u00f9 je vous parle, les r\u00e9sultats connus montrent que vous avez d\u00e9cid\u00e9 de me confier la plus haute charge de l’\u00c9tat<\/em> \u00bb, commence-t-il sous les vivas de ses partisans et les lustres du salon.<\/p>\n\n\n\n

Une heure plus t\u00f4t, celle de la cons\u00e9cration, son visage est apparu sur les \u00e9crans des t\u00e9l\u00e9viseurs. En l\u00e9gende, un chiffre : 52%, son score au second tour de l’\u00e9lection pr\u00e9sidentielle face au socialiste Lionel Jospin. Celui qui a entam\u00e9 sa carri\u00e8re politique voil\u00e0 plus de 30 ans voit enfin son acharnement r\u00e9compens\u00e9<\/a><\/strong>. Maire, d\u00e9put\u00e9, secr\u00e9taire d\u2019\u00c9tat, ministre et Premier ministre, il a d\u00e9j\u00e0 pris presque tout ce qu’une carri\u00e8re politique peut offrir. \u00ab Ce soir,<\/em>poursuit Jacques Chirac derri\u00e8re son pupitre en plexiglass,je pense \u00e0 mes parents…<\/em> \u00bb<\/p>\n\n\n\n

Un aventurier contrari\u00e9<\/strong><\/p>\n\n\n\n

Abel-Fran\u00e7ois et Marie-Louise Chirac, n\u00e9e Valette, sont d\u00e9c\u00e9d\u00e9s depuis longtemps d\u00e9j\u00e0 quand leur fils acc\u00e8de \u00e0 la fonction supr\u00eame. Ils se sont mari\u00e9s en 1921 et tr\u00e8s vite, leur vie de couple a \u00e9t\u00e9 marqu\u00e9e par un drame : la mort de leur fille \u00e0 l’\u00e2ge de 2 ans. Jacques na\u00eet presque dix ans plus tard, le 29 novembre 1932, dans le Ve arrondissement de Paris. Son p\u00e8re, employ\u00e9 de banque, est un homme froid et autoritaire, tandis que sa m\u00e8re, \u00e9nergique et chaleureuse, le couvre d’attention.<\/p>\n\n\n\n

L’enfant unique grandit entre les beaux quartiers parisiens et la campagne corr\u00e9zienne. Il se d\u00e9crit comme un gar\u00e7on turbulent, plus prompt \u00e0 faire les 400 coups qu’\u00e0 r\u00e9viser ses le\u00e7ons, mais aussi \u00e9pris de po\u00e9sie et d’arts lointains. Jacques Chirac conna\u00eet ses premiers engagements politiques au lyc\u00e9e sans que ses convictions ne soient encore tr\u00e8s affirm\u00e9es. D\u2019abord adh\u00e9rent au Rassemblement du peuple fran\u00e7ais fond\u00e9 par le g\u00e9n\u00e9ral De Gaulle, il s\u2019encanaille au d\u00e9but des ann\u00e9es 1950 avec le Parti communiste, et signe l\u2019Appel de Stockholm<\/a><\/strong> pour l\u2019interdiction des armes nucl\u00e9aires.<\/p>\n\n\n\n

\u00c0 18 ans, Jacques Chirac se r\u00eave capitaine au long cours. Son bac en poche, il s\u2019embarque \u00e0 bord d\u2019un cargo qui fait la liaison entre Dunkerque et l\u2019Afrique du Nord. L’odyss\u00e9e ne dure qu’un \u00e9t\u00e9, bris\u00e9e nette par son p\u00e8re qui le ram\u00e8ne \u00e0 Paris. Un an plus tard, l’aventurier contrari\u00e9 entre \u00e0 Sciences Po. C\u2019est l\u00e0, sur les bancs de la prestigieuse institution de la rue Saint-Guillaume, qu\u2019il fait la connaissance d\u2019une jeune femme blonde de bonne famille, Bernadette Chodron de Courcel. Elle aime son charme et son aisance, il la trouve audacieuse ; ils se marient et auront deux filles : Laurence, Claude, et en recueilleront en 1979 une troisi\u00e8me, Anh Dao, une boat-people vietnamienne alors \u00e2g\u00e9e de 21 ans.<\/p>\n\n\n\n

Deux semaines apr\u00e8s son mariage, Jacques Chirac part pour l\u2019Alg\u00e9rie, plong\u00e9e dans une guerre qui ne dit pas son nom. Il veut \u00eatre de toutes les missions d\u00e9licates. Il obtient la Croix de la valeur militaire pour avoir secouru une section prise sous le feu des insurg\u00e9s. Un temps, il songe \u00e0 embrasser une carri\u00e8re dans l\u2019arm\u00e9e. Mais son p\u00e8re a d\u2019autres ambitions pour lui : il le voit \u00e0 la t\u00eate de l\u2019Aviation civile ou directeur de la Banque de France. Jacques Chirac ne peut que se soumettre et bient\u00f4t, trop vite \u00e0 son go\u00fbt, il int\u00e8gre l\u2019ENA, l\u2019\u00c9cole nationale d\u2019administration. Il s\u2019y ennuie ferme, lass\u00e9 par les mesquineries de ses camarades, pr\u00eats \u00e0 tout pour obtenir la meilleure place au concours de sortie. Jacques Chirac termine 16e sur 52 et entre \u00e0 la Cour des comptes.<\/p>\n\n\n\n

Le \u00ab<\/strong> bulldozer<\/strong> \u00bb<\/strong><\/p>\n\n\n\n

Jacques Chirac a 28 ans et refuse de s\u2019enfermer dans le carcan monotone d\u2019une carri\u00e8re de fonctionnaire. Il lui faut de l\u2019action. Par l\u2019interm\u00e9diaire d\u2019un de ses anciens camarades de Sciences Po, il rejoint alors l\u2019\u00e9quipe de Georges Pompidou, nouveau Premier ministre de Charles De Gaulle. Sa propension \u00e0 agir sans s’embarrasser du formalisme administratif lui vaut rapidement le surnom de \u00ab bulldozer \u00bb. Il a trouv\u00e9 sa voie, sa carri\u00e8re politique est lanc\u00e9e. En 1967, il remporte sa premi\u00e8re victoire \u00e9lectorale en devenant d\u00e9put\u00e9 de Corr\u00e8ze, la terre de ses anc\u00eatres. Depuis ce bastion provincial, il se lance, sabre au clair, \u00e0 la conqu\u00eate des plus hautes fonctions.<\/p>\n\n\n\n

Son ascension est fulgurante. Secr\u00e9taire d\u2019\u00c9tat puis ministre sous la pr\u00e9sidence de Pompidou, il devient en 1974 Premier ministre de Val\u00e9ry Giscard-d\u2019Estaing. Mais le \u00ab bulldozer \u00bb n’entend pas rester dans l’ombre de ce pr\u00e9sident qu’il a aid\u00e9 \u00e0 \u00eatre \u00e9lu. Il quitte Matignon deux ans plus tard et cr\u00e9e le RPR, le Rassemblement pour la R\u00e9publique.<\/p>\n\n\n\n

Maire de Paris \u00e0 partir de 1977, Jacques Chirac ne vise d\u00e9sormais plus qu\u2019une chose : l\u2019investiture supr\u00eame, la pr\u00e9sidence de la R\u00e9publique. Il tente sa chance une premi\u00e8re fois en 1981, puis une deuxi\u00e8me en 1988, de nouveau face \u00e0 Fran\u00e7ois Mitterrand dont il est le Premier ministre de cohabitation depuis 1986. Sans succ\u00e8s. \u00ab Les Fran\u00e7ais n’aiment pas mon mari<\/em> \u00bb, constate, am\u00e8re, son \u00e9pouse Bernadette. Jacques Chirac incarne alors une droite dure et lib\u00e9rale. Ses opposants le surnomment \u00ab Facho Chirac \u00bb. On lui reproche sa politique offensive en mati\u00e8re d’immigration, la mort de Malik Oussekine, tu\u00e9 par la police lors d’une manifestation contre la loi Devaquet sur les universit\u00e9s et, plus tard, sa sortie sur \u00ab le bruit et l’odeur \u00bb des immigr\u00e9s de la Goutte d’Or.<\/p>\n\n\n\n

La troisi\u00e8me tentative est la bonne. Fin 1994, la presse le donne pourtant loin derri\u00e8re le chef du gouvernement \u00c9douard Balladur, \u00e9galement issu du RPR. Jacques Chirac ne pardonnera jamais cette tra\u00eetrise \u00e0 celui qui aura \u00e9t\u00e9 un ami de 30 ans. Mais pour l\u2019heure, il se lance corps et \u00e2me dans cette campagne qu\u2019on lui annonce perdue d\u2019avance, surfant sur le th\u00e8me de la \u00ab fracture sociale<\/em> \u00bb. Ses longues ann\u00e9es d\u2019exercice politique l’ont en effet rendu pragmatique. Le \u00ab bulldozer \u00bb s\u2019est mu\u00e9 en cam\u00e9l\u00e9on qui adapte ses convictions aux pr\u00e9occupations de la soci\u00e9t\u00e9.<\/p>\n\n\n\n

Un pr\u00e9sident immobile<\/strong><\/p>\n\n\n\n

La strat\u00e9gie est gagnante : le 7 mai 1995, Jacques Chirac devient pr\u00e9sident de la R\u00e9publique fran\u00e7aise. Mais \u00e0 peine \u00e9lu, il annonce un tour de vis budg\u00e9taire. Pour lutter contre les d\u00e9ficits et la dette de l’Etat, le gouvernement acc\u00e9l\u00e8re les privatisations et s’attaque \u00e0 la r\u00e9forme des retraites et de la s\u00e9curit\u00e9 sociale. Des centaines de milliers de personnes descendent dans les rues. La cote de popularit\u00e9 de Jacques Chirac s\u2019effondre dans les sondages avec celle de son Premier ministre, Alain Jupp\u00e9.<\/p>\n\n\n\n

Le pr\u00e9sident joue alors son va-tout : il annonce la dissolution de l\u2019Assembl\u00e9e nationale le 21 avril 1997 dans l’espoir que les urnes lui redonnent l’avantage. Rat\u00e9. La victoire du PS aux l\u00e9gislatives le contraint \u00e0 choisir Lionel Jospin comme Premier ministre. Ce dernier parvient \u00e0 lui faire proposer la modification de la Constitution pour transformer le septennat en quinquennat. Le projet est soumis au r\u00e9f\u00e9rendum en septembre 2000 ; il obtient 73 % des suffrages.<\/p>\n\n\n\n

En 2002, \u00e0 69 ans, Jacques Chirac se retrouve au second tour de la pr\u00e9sidentielle face au chef du Front national Jean-Marie Le Pen. Refusant tout d\u00e9bat avec son adversaire, il se pose en rempart contre l’extr\u00eame droite et l’emporte avec 82 % des voix. Ce second mandat, marqu\u00e9 notamment par l’embrasement des banlieues et le mouvement \u00e9tudiant contre le CPE, est celui de l’immobilisme. Chirac le \u00ab bulldozer \u00bb, Chirac le \u00ab flingueur \u00bb, h\u00e9rite d’un nouveau surnom : le \u00ab roi fain\u00e9ant \u00bb. Dans son ouvrage Jacques Chirac, une histoire fran\u00e7aise<\/em>, Simon Laplace voit dans cette inertie \u00ab l\u2019obsession protectrice<\/em> \u00bb d’un pr\u00e9sident d\u00e9sireux de pr\u00e9server l’unit\u00e9 nationale. D’autres l’interpr\u00e8tent comme le r\u00e9sultat d’une politique davantage guid\u00e9e par les enqu\u00eates d’opinion que par une volont\u00e9 de r\u00e9formes.<\/p>\n\n\n\n

Lorsque Jacques Chirac quitte l\u2019\u00c9lys\u00e9e en mai 2007, son bilan est terne. L’histoire retiendra cependant au moins deux choses de ses 12 ann\u00e9es pass\u00e9es \u00e0 la t\u00eate de l’\u00c9tat. La premi\u00e8re le 16 juillet 1995. Lors de la comm\u00e9moration de la rafle du Vel\u2019 d\u2019Hiv de 1942, il prononce un discours au cours duquel il reconna\u00eet la responsabilit\u00e9 de l\u2019\u00c9tat fran\u00e7ais dans les crimes commis contre les juifs de France sous l\u2019Occupation. Nul autre ne l\u2019avait fait avant lui. Ce discours est sa plus grande fiert\u00e9, avouera-t-il quelques ann\u00e9es plus tard. La deuxi\u00e8me en 2003, lorsqu\u2019il refuse d\u2019engager la France dans la guerre en Irak. Cette d\u00e9cision lui vaut un regain de popularit\u00e9 nationale et internationale.<\/p>\n\n\n\n

La personnalit\u00e9 politique pr\u00e9f\u00e9r\u00e9e des Fran\u00e7ais<\/strong><\/p>\n\n\n\n

D\u00e9sormais retrait\u00e9, Jacques Chirac devient la personnalit\u00e9 politique pr\u00e9f\u00e9r\u00e9e des Fran\u00e7ais. Ses erreurs pass\u00e9es paraissent loin et la nostalgie bat son plein. Dans un pays \u00e9branl\u00e9 par les secousses de la crise \u00e9conomique, il semble incarner une \u00e9poque r\u00e9volue, celle de l’insouciance et du plein emploi. Car depuis toujours, il cultive une image de franchouillard au parler cru, amateur de femmes et de bonne ch\u00e8re.<\/p>\n\n\n\n

Pantalon jusqu’au torse et sourire engageant, il aime plus que tout aller au contact de la population, plongeant dans les bains de foule et multipliant les poign\u00e9es de mains et les embrassades avec un plaisir \u00e9vident. On d\u00e9couvre aussi derri\u00e8re ce personnage gargantuesque un homme cultiv\u00e9, amoureux de l\u2019Asie et du sumo, passionn\u00e9 des arts premiers et des peuples oubli\u00e9s. Une passion concr\u00e9tis\u00e9e par la cr\u00e9ation du mus\u00e9e du Quai Branly, rebaptis\u00e9 depuis mus\u00e9e du Quai Branly-Jacques Chirac<\/a><\/strong>.<\/p>\n\n\n\n

Mais tr\u00e8s vite, priv\u00e9 de son immunit\u00e9 pr\u00e9sidentielle, l’ancien chef de l’\u00c9tat est rattrap\u00e9 par la justice qui enqu\u00eate sur le financement occulte du RPR et les emplois fictifs \u00e0 la mairie de Paris. Il est condamn\u00e9<\/a><\/strong> dans cette affaire le 15 d\u00e9cembre 2011 \u00e0 deux ans de prison avec sursis pour abus de confiance et d\u00e9tournement de fonds publics. Jacques Chirac d\u00e9cide de ne pas faire appel. Il explique ne plus avoir les forces n\u00e9cessaires \u00ab pour mener le combat contre la v\u00e9rit\u00e9<\/em> \u00bb.<\/p>\n\n\n\n

Depuis un accident vasculaire c\u00e9r\u00e9bral en 2005, sa sant\u00e9 n’a en effet cess\u00e9 de se d\u00e9grader. Ses apparitions publiques sont devenues plus rares, ses traditionnelles visites au Salon de l’agriculture moins longues. Hospitalis\u00e9 \u00e0 plusieurs reprises, l’ancien pr\u00e9sident a \u00e9t\u00e9 aussi fortement \u00e9prouv\u00e9 par le d\u00e9c\u00e8s de sa fille Laurence en avril 2016. Sa derni\u00e8re participation \u00e0 une c\u00e9r\u00e9monie officielle remonte \u00e0 novembre 2014. Diminu\u00e9, la main sur l’\u00e9paule de son garde du corps, il \u00e9tait arriv\u00e9 sous les applaudissements du public.<\/p>\n\n\n\n

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