« Une équipe de l’OMS était en mission humanitaire à l’hôpital Al-Aqsa à Gaza lorsqu’un campement à l’intérieur de l’enceinte de l’hôpital a été touché aujourd’hui par une frappe aérienne israélienne. Quatre personnes ont été tuées et 17 blessées », a écrit Tedros Adhanom Ghebreyesus, le directeur de l’Organisation mondiale de la Santé. Il a aussi précisé que le personnel de son organisation était sain et sauf.

Toujours selon lui, le personnel de l’OMS était à l’hôpital al-Aqsa pour évaluer les besoins et collecter les incubateurs à envoyer au nord de Gaza. Selon l’OMS, il ne reste que 10 hôpitaux dans le territoire palestinien à fonctionner « à minima » contre 36 avant le début de la guerre.

De son côté, l’armée israélienne a affirmé qu’un avion de l’armée de l’air « a frappé un centre de commandement opérationnel du Jihad islamique et des terroristes positionnés dans la cour de l’hôpital al-Aqsa dans la région de Deir al Balah ». « Suite à cette frappe précise, le bâtiment de l’hôpital Al-Aqsa n’a pas été endommagé et sa fonction n’a pas été affectée », a ajouté l’armée.

De violents combats se déroulent également au sol depuis des semaines, parfois dans ou autour des hôpitaux de Gaza, qui outre donner des soins servent aussi d’abri à des milliers de gazaouis, qui ont perdu leur habitation ou fuient les combats.

Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé samedi un nouveau bilan de 32.705 personnes tuées dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre et 75.190 blessés. Les victimes, depuis le 7 octobre – date à laquelle le Hamas a mené une attaque contre Israël faisant plus de 1 000 morts – sont majoritairement des femmes et des enfants, selon le Hamas.Municipales: les électeurs ont choisi de changer le visage de la Turquie.  

L’opposition turque est en passe, dimanche 31 mars, de remporter une large victoire à travers le pays et de conserver Istanbul et Ankara, les deux plus grandes villes du pays. C’est exactement le scénario que Recep Tayyip Erdogan redoutait : non seulement les maires d’opposition à Istanbul et Ankara l’emportent une seconde fois face à un candidat du pouvoir – qui plus est, en s’emparant de la majorité au conseil municipal – mais ils augmentent leur score par rapport à 2019. Et ce, alors même que ces maires n’étaient soutenus que par leur parti, le CHP. Il y a cinq ans, ils avaient été élus grâce à une alliance de partis d’opposition.

Autrement dit : Recep Tayyip Erdogan a face à lui deux rivaux capables de rassembler les voix de l’opposition au sens large et dont la popularité rivalise avec la sienne. C’est particulièrement vrai en ce qui concerne le maire d’Istanbul, Ekrem Imamoglu, pour lequel un destin national pourrait s’être ouvert dimanche soir, à quatre ans de la prochaine présidentielle.

L’ambiance est donc joyeuse et résolument confiante ce dimanche soir au siège du CHP. De larges sourires sont visibles sur les visages des responsables du parti. Le maire d’opposition d’Istanbul, Ekrem Imamoglu, a annoncé sa réélection. « Nous sommes en première position avec une avance de plus d’un million de voix (…) Nous avons gagné l’élection », a-t-il déclaré devant la presse, précisant que ces résultats portaient sur 96% des urnes.

Le scrutin a été marqué par des violences à travers le pays, faisant au moins trois morts. Dans le sud-est du pays, des affrontements ont eu lieu entre des personnes armées de pistolets, bâtons et pierres et ont fait un mort et 11 blessés. Dans un autre incident, un candidat a été tué et quatre autres personnes ont été blessées dans des affrontements, selon l’agence de presse d’État Anadolu.

À Sanliurfa (sud-est), 16 personnes ont été blessées, toujours selon Anadolu, un autre candidat a été poignardé dans l’ouest du pays et une personne a été abattue par balle et deux autres ont été blessées dans la nuit à Bursa (nord-ouest).

Jimmy Chérizier se dit ouvert au dialogue.

Fusil mitrailleur en bandoulière entouré d’hommes armés et masqués… Jimmy Chérizier, dit « Barbecue », déroule dans cette interview à Sky News un argumentaire bien rodé. Mais pour la première fois, l’ancien policier qui se présente comme un révolutionnaire se dit ouvert à la négociation : « On est pour le dialogue. Mais la classe politique haïtienne ne veut pas dialoguer ».

« Tout ce qu’elle veut, c’est préserver le système actuel », tance-t-il. « Nous, on est prêts à étudier toutes les solutions du moment que tous les Haïtiens ont leur mot à dire. On est prêts à discuter avec tout le monde parce qu’on n’est pas fiers de ce qui se passe dans le pays. Mais les armes ne se tairont que le moment venu. Et tant que nous n’aurons pas une place à la table des négociations, le pays ne connaîtra pas la paix », dit-il.

Une table à laquelle ne doivent pas siéger les membres du conseil présidentiel de transition, précise Jimmy Chérizier. Depuis la démission du Premier ministre Ariel Henry le 11 mars dernier, c’est effectivement un conseil présidentiel de transition qui est en place à Haïti. Il est notamment chargé de nommer un nouveau Premier ministre et a promis, dans son premier communiqué, de restaurer « l’ordre public et démocratique ».

Non à la force multinationale

Sur le sujet de la force multinationale dirigée par le Kenya, là encore, Jimmy Chérizier a affiché un « non » catégorique. « Si des policiers ou des soldats kényans viennent ici, je les considèrerai comme des agresseurs, des envahisseurs. Il est hors de question qu’on collabore avec des envahisseurs qui veulent nous priver de notre indépendance », a tranché l’homme.

Le chef de gang, qui s’affiche en défenseur des pauvres, clame que la solution doit venir du peuple haïtien. Tant que ce ne sera pas le cas, il continuera à semer le chaos dans son pays. Pour Jean-Marie Théodat, géographe à l’université Paris 1-Panthéon La Sorbonne, Jimmy Chérizier n’a absolument pas l’intention de négocier avec qui que ce soit. « Il utilise les codes d’une politique formelle. Il parle de dialogue, de lutte des classes, de paradis pour tous, etc. Alors que dans le fond, le véritable langage sur le plan pratique de M. Chérizier, c’est la violence indiscriminée, le crime et le viol. Et ce qu’il nous demande aujourd’hui, c’est tout simplement une impunité. »

Le football espagnol à nouveau assombri par le racisme.

Après plusieurs épisodes contre l’attaquant brésilien du Real Madrid, Vinicius Junior, deux matchs ont été suspendus ce week-end en raison d’insultes xénophobes et racistes. La Liga s’en inquiète et veut prendre des mesures plus musclées contre les auteurs de ces insultes.

Deux rencontres ont assombri le week-end footballistique en Espagne. En 3e division, un club espagnol a refusé de finir un match samedi après une altercation entre son gardien de but et un supporter accusé de lui avoir lancé des insultes racistes, quelques heures après la condamnation par le Séville FC d’injures semblables envers un de ses joueurs et son entraîneur.

Cheikh Kane Sarr, le gardien de but sénégalais du Rayo Majadahonda, a été expulsé à la 84e minute du match contre Sestao River après une altercation avec un supporter derrière son but, poussant son équipe à quitter le terrain et les arbitres à arrêter le match. Selon la presse espagnole, plusieurs supporters de Sestao River, près de Bilbao, ont insulté Cheikh Sarr, 23 ans, après le deuxième but de leur équipe en fin de rencontre.

« C’est une honte absolue ce qui s’est passé aujourd’hui. Une partie du stade proférant des insultes racistes à l’encontre de notre coéquipier Cheikh Sarr en raison de la couleur de sa peau, a regretté de son côté le capitaine du Rayo Jorge Casado sur Instagram. Quelle honte, il semble fou que nous soyons en 2024 et que nous ayons des idiots sans cervelle dans les stades qui se déchaînent. Nous sommes tous Cheikh, non au racisme », a-t-il ajouté.

Deux autres incidents à Getafe.

Un peu plus tôt dans la journée, le Séville FC avait déjà condamné « les insultes racistes et xénophobes » subies pendant son match à Getafe par l’Argentin Marcos Acuna, traité de « singe », selon le rapport d’arbitrage, et par l’entraîneur Quique Sanchez Flores qui assure avoir été traité de « gitan ». « C’est une chose d’être gitan ou partiellement gitan et une autre de l’utiliser comme une insulte raciste – je trouve cela odieux », a commenté l’entraîneur qui s’est dit fier de ses origines.

Ces incidents interviennent quelques jours après un match amical « pour la tolérance » entre l’Espagne et le Brésil, organisé mardi à Madrid en réponse aux injures racistes que subit l’attaquant brésilien du Real Madrid, Vinicius Junior, depuis son arrivée en 2018. Peu avant un match amical entre le Brésil et l’Espagne, il avait éclaté en sanglot, disant que le racisme lui enlevait l’envie de continuer à jouer.

Crédits-Photos: Le Nouvelliste, le Monde et Centre Presse Aveyron.