Des Port-au-Princiens semblent ne pas vouloir laisser se gaspiller une occasion de jouir d’une bonne ambiance. Ils l’ont encore prouvé au Champ de Mars ce dimanche 19 février, pour la première journée du carnaval de Port-au-Prince, organisé autour du thème « Rekonsilyasyon pou lapè».

Si pendant le défilé artistique, dimanche matin, le public était rare et critique par rapport à la réalisation de l’événement culturel, pendant le défilé des chars musicaux, le public était imposant, participatif, manifestant son désir démesuré de prendre du plaisir.

À partir du défilé des bandes à pied, en milieu de journée, le Champ  de Mars a pris une autre couleur qui a amplifié avec le début de la prestation des groupes musicaux. Le public, par milliers, a investi le Champ de Mars en quête d’ambiance.

« Le carnaval est réalisé avec l’argent des contribuables. De toute façon, l’argent est déjà dépensé. Alors autant en profiter pour ne pas être doublement perdant», a déclaré un carnavalier d’une trentaine d’années, tout en sueur, dansant et sautant après le char de Rockfam lame a.

Parmi les trois groupes musicaux qui ont pu défiler, Izolan aura été celui qui a marqué les esprits au Champ de Mars, en termes d’ambiance, pour ce premier jour gras. Le rappeur a enflammé le public déjà surchauffé.

Dans les parages du vieux bâtiment du Rex Théâtre, à la rue Capois, Izolan, accompagné de la touche de DJ Wayne, a créé une ambiance sans précédent en reprenant les meringues à succès du groupe Barikad Crew. Le public en a amplement profité.

« Pour ceux croiraient que le carnaval ne pouvait pas avoir lieu en plein jour, on a relevé le défi. Le public peut en témoigner », s’est vanté le rappeur devant le stand officiel de la mairie de Port-au-Prince.

« Ce qu’on a fait aujourd’hui est un manif-carnaval. En prenant du plaisir, la population a exprimé son souhait de voir la sécurité être rétablie dans le pays», a déclaré I’artiste.

En ce qui concerne les bandes à pied, Fashion Mate a été celle qui a drainé le plus de monde. Raram No Limit n’a pas perdu grand chose en termes de performance. La bande à pied a repris des morceaux très connus pour faire danser le public. Orijinal Bèl Bèbèt a également offert du bon spectacle.

D’importantes mesures sécuritaires ont été prises pour ce premier jour. La Police nationale d’Haïti a quadrillé les zones réservées aux festivités. Des points de contrôle ont été établis dans divers coins du parcours.

Les ambulanciers ont sillonné de temps à autre le parcours et sont parvenus à apporter des soutiens à des personnes qui nécessitaient une intervention. Le premier jour a été bouclé dans les temps prévus par le comité.

Crédit-Photo: RFM.

Le Canada livre trois nouveaux blindés à Haïti.

Trois autres blindés fabriqués au Canada, commandés et payés par le gouvernement haïtien depuis juin 2022, ont été livrés ce dimanche 19 février à la Police nationale d’Haïti. L’Aviation royale du Canada a aidé dans le transport de ces matériels. C’est l’ambassadeur canadien à Port-au-Prince, Sébastien Carrière, qui en a fait l’annonce.

« Tel qu’annoncé jeudi par le Premier ministre canadien la @ARC_RCAF livre aujourd’hui trois autres véhicules résistants aux mines et protégés contre les embuscades (RMPCE) achetés par Haïti . C’est la 3e livraison de ce type effectuée par le Canada afin de contribuer au renforcement de la Police nationale d’Haïti», a indiqué le diplomate sur Twitter.

D’octobre 2022 à aujourd’hui, l’aviation royale du Canada a effectué sa 3e livraison de véhicules blindés à Haïti. Ces engins ont été achetés par le gouvernement haïtien chez une firme canadienne.

Jusqu’à date, la commande de 18 véhicules blindés et de deux autres d’une précédente commande datant de la présidence de Jovenel Moïse n’est toujours pas complétée. Ce, plus de six mois après l’avance de plus de douze millions de dollars américains versés à l’entreprise canadienne ProFound Corporation par l’Etat haïtien.

Crédit-Photo: Sébastien Carrière.

Les Surinamiens font éclater leur colère contre la vie chère.

Des manifestations contre la vie chère ont eu lieu à Paramaribo, la capitale du Suriname, le 17 février 2023. Les manifestants ont également demandé la démission du président et du vice-président.

La police a arrêté 83 personnes, et des magasins ont été pillés. Le gouvernement a instauré un couvre-feu de 18h à 6h et a coupé l’accès aux réseaux sociaux, et la population craint un putsch.

Les habitants ont protesté contre la suppression des subventions sur les produits essentiels tels que le carburant, l’électricité et le gaz par le gouvernement. Les compagnies pétrolières SOL et Rubis ont exigé le paiement par avance pour les livraisons, tandis que le dollar surinamien perd sa valeur et que les prix ont explosé.

Le Suriname est sous perfusion d’un plan de sauvetage du FMI et doit réduire les dépenses et le gouvernement espère économiser 56 millions d’euros par an en supprimant les subventions.

Les États-Unis, la France et le Canada ont conseillé à leurs ressortissants d’éviter la ville. La CARICOM a condamné les actes de violence et les tentatives de déstabiliser le gouvernement. L’organisation régionale a réaffirmé son soutien au gouvernement démocratiquement élu et a exhorté toutes les parties concernées à maintenir la sécurité publique. Crédit-Photo: Haïti24.

Tennis: retour victorieux pour Alcaraz.
Pour son retour après trois mois et demi d’absence à cause de blessures, Carlos Alcaraz (N.2 mondial) a remporté dimanche le tournoi sur terre battue de Buenos Aires en battant de main de maître, dans une finale tournant parfois à la démonstration, Cameron Norrie (12e) 6-3, 7-5 en 1 h 33 min.
Crédit-Photo: Challenges.