Le Salvador compte installer un bureau en Haïti pour aider ce pays des Caraïbes à réduire les actes de criminalité, selon ce que la vice-présidence a publié jeudi, sur les réseaux sociaux.

Le vice-président salvadorien, Félix Ulloa, qui s’est rendu en Uruguay pour renforcer les liens d’amitié entre les deux pays, a souligné que le gouvernement du président Nayib Bukele veut mettre son expérience disponible pour les autres pays avec le plan de sécurité Territorial Control.

Dans ce contexte, a-t-il indiqué, le Salvador promet d’aider Haïti, en installant un bureau de coopération dans ce pays, dans le but de réduire les taux de criminalité élevés.

La vice-présidence a souligné que ce souhait de bonne volonté a été formulé lors de l’intervention du vice-président devant l’ONU et lors du sommet de la CELAC, mardi et mercredi dernier, en Argentine.

« Alors que d’autres États ferment leurs bureaux en Haïti en raison du niveau élevé de violence, le Salvador veut relever le défi en acceptant de combattre les réseaux criminels, a déclaré Félix Ulloa, lors du sommet des chefs d’Etat latino-américains et caraïbéens, à Buenos Aires. Une décision qui ne fait que réjouir les haïtiens qui attendent des actes concrets.

Crédit-Photo: RFI.

Gonaïves-Prison-Émeutes: Bataille de chiffres autour des morts.

Combien de victimes les émeutes auraient-elles fait à la prison civile des Gonaïves? 14 selon les autorités. 20 selon les organisations de défense des droits humains.

Tout a commencé à la prison civile des Gonaïves dans l’après-midi du jeudi 26 janvier 2023 au cours desquelles 14 détenus ont été tués, plusieurs autres blessés et 11 se sont évadés de la prison.

Voulant profiter de la tension qui règne au sein de la police pour s’échapper, ces détenus se sont retrouvés pris entre les tirs des policiers sur place et ceux d’un groupe de civils armés se trouvant à proximité du centre carcéral et qui voulait récupérer un prisonnier dans cet exercice.

Selon le commissaire du gouvernement, Me Serard Gasius, il y avait un groupe de civils armés qui se trouvait aussi à proximité de la prison qui, voulant récupérer un détenu, ouvrait le feu sur les policiers sur place qui, de leur côté, ont riposté.

 “Une fois le calme revenu, on a maîtrisé plus d’une dizaine de prisonniers dans la cour même de l’espace et on a pu les ramener dans leur cellule. Selon les détails fournis par le gérant de la prison, sur les 517 détenus de la prison, 491 ont répondu présents. Il y a eu bien avant un mort à cause du coronavirus selon les constats. 14 prisonniers sont morts et 11 se sont évadés””, a déclaré le commissaire Gasius.

Des chiffres contestés par différents responsables d’organisation de défense des droits humains qui ont déclaré que le nombre des morts atteindrait la vingtaine.

Devant la prison ce vendredi matin, nombreuses ont été les familles des détenus incarcérés qui voulaient se renseigner sur l’identité des victimes. Les responsables du centre leur ont refusé tout accès. Ce n’est qu’au milieu de la journée qu’un camion de la mairie a ramassé les corps pour les déposer dans une force commune au cimetière principal de la ville sous la demande des autorités judiciaires.

Crédit-Photo: RFI.