Selon l’analyse effectuée par InSight Crime sur les études de la violence dans le monde, l’Amérique latine continue de rebondir sur la liste des villes les plus dangereuses du monde.

Avec Mexico en tête du classement et un total de 38 villes d’Amérique latine et des Caraïbes figurant à elles seules dans le top 50, le continent atteste des conditions de sécurité déplorables qui ont provoqué des mouvements paramilitaires, des guérillas et, dans une moindre mesure, des migrations massives, tel est le cas actuel d’Haïti, un pays à la merci des gangs fédérés. Sa capitale, Port-au-Prince, vient d’intégrer la liste des 50 villes les plus dangereuses du monde.

Selon Insight, « depuis trois ans, Mexico est l’épicentre mondial de la violence homicide urbaine« , ce qui se traduit par un taux élevé de féminicides, l’assassinat de militants et, pire encore, par le fait qu’il est le leader des meurtres de journalistes au cours de l’année 2021, avec huit journalistes tués. A ce jour, le chiffre est déjà de 12.

L’étude, qui se base uniquement sur l’année 2021, fait la part belle au Mexique avec 18 villes sur la liste, 11 au Brésil, 7 aux États-Unis.

La première ville de la liste est Zamora, dans l’État du Michoacán, l’un des plus durement touchés par la violence dans le pays. Elle a été la troisième ville la plus meurtrière du Mexique l’année dernière, derrière Guanajuato et la Basse-Californie, avec plus de 8 % des 33 308 homicides de l’année, selon le Secrétariat exécutif du système national de sécurité publique.

Suivent Ciudad de Obregón, Zacatecas, Tijuana, Zelaya, Juárez, Ensenada et Uruapan, répartis dans six États différents, Uruapan étant la répétition de Michoacán. Avec ces huit villes, le Mexique ouvre le top 10, qui se referme avec St. Louis, aux États-Unis, et Kingston, en Jamaïque.

Colima (14), Acapulco (16), Cuernavaca (18), Irapuato (21), León (22), Chihuahua (30), Morelia (34), Cancún (40), Culiacán (43) et Guadalajara (47), ferment la liste du Mexique dans le classement 50.

États-Unis

En Amérique du Nord, les perspectives ne sont pas très encourageantes, notamment en raison des massacres massifs par armes à feu, en particulier dans les États du centre et du sud des États-Unis.

St-Louis, dans l’État du Missouri, qui, avec 65,3 meurtres pour 100 000 habitants, reste la plus dangereuse du pays, une statistique en hausse depuis 2010.

La prolifération de la haine et les attaques racistes sont les principales causes de violence, suivies par les agressions et les homicides volontaires, ce qui se vérifie dans des villes comme Baltimore dans le Maryland, classée 15e sur la liste, la Nouvelle-Orléans en Louisiane, classée 17e, et Memphis dans le Tennessee, classée 19e.

Avec 48,3 meurtres pour 100 000 habitants enregistrés au cours de l’année 2021, Détroit, un autre des grands centres du racisme aux États-Unis, occupe la 26e place ; Philadelphie est 41e et, enfin, Milwaukee, où George Floyd est décédé à la suite de brutalités policières, clôt la liste américaine à la 45e place.

La Colombie

Le pays est présent dans la liste avec trois villes appartenant à sa région Pacifique : Buenaventura (13), Cali (24) et Palmira (31), toutes situées dans le Valle del Cauca.

Une grande partie de ce chiffre, du moins à Cali, est due aux manifestations qui ont eu lieu entre 2020 et 2021, au cours desquelles certains citoyens sont descendus dans la rue avec des armes à feu ; les policiers ont agressé des civils pendant les manifestations et, à leur tour, les civils ont répondu par la violence contre les autorités.

Haïti-Kidnapping: il y a eu 53 enlèvements en avril, 118 en mai et 155 en juin

Le mois de juillet a pointé avec un grand nombre de citoyens kidnappés durant les dernières semaines de juin. On rapporte le cas de l’ancien délégué départemental de l’Artibonite, Ing. Jean Osner Amisial, toujours aux mains de ses ravisseurs en dépit d’une forte rançon déjà versée.

Le Centre d’analyse et de recherche sur les droits de l’homme (CARDH) a indiqué jeudi que 326 personnes avaient été enlevées entre avril et juin, soit 44,8 % de plus qu’au cours du premier trimestre de cette année.

Plus de 300 cas ces trois derniers mois

« Il y a eu 53 enlèvements en avril, 118 en mai et 155 en juin », a souligné le CARDH dans un rapport exhaustif des faits survenus durant le règne de la coalition PHTK-SDP-Fusion-MTV-Pitit Dessalines.

L’organisation a précisé que sur les 326 actes de kidnapping, 15 étaient des enlèvements collectifs au deuxième trimestre et que 36 des personnes séquestrées, étaient des étrangers de neuf nationalités différentes.

Le procès de la basketteuse américaine Brittney Griner s’est ouvert à Moscou

Le procès de la basketteuse américaine Brittney Griner s’est ouvert le vendredi 1er juillet dans la banlieue de Moscou. La championne du monde et championne olympique est accusée de contrebande de drogue. Elle a été arrêtée à l’aéroport lors de son arrivée en Russie au mois de février. Elle encourt jusqu’à dix ans de prison.

C’est dans un huis clos partiel, avec une présence limitée des médias, que se tient le procès de Brittney Griner. Arrivée en Russie en février pour y jouer durant l’intersaison américaine, les ennuis de la joueuse des Phoenix Mercury ont commencé dès sa descente d’avion.

La double championne olympique a été arrêtée à l’aéroport moscovite de Sheremetyevo pour avoir été, selon l’accusation, en possession d’une vapoteuse et d’un liquide à base de cannabis.

Au vu du droit russe, elle risque une peine allant jusqu’à dix ans de prison, mais les autorités américaines se sont impliquées dans cette affaire, affirmant que la joueuse était détenue injustement à l’heure où les tensions entre Moscou et Washington sont exacerbées par la crise ukrainienne.

La justice russe a ordonné le maintien en détention de Brittney Griner jusqu’au mois de décembre et selon la représentante de l’ambassade américaine présente à l’audience, son moral est bon et elle ne se plaint pas de ses conditions de détention.