Ashraf Ghani s’est présenté seul devant la caméra, vêtu d’une chemise blanche et d’un gilet noir, avec pour seul décor un rideau sombre et un drapeau afghan hissé derrière lui, en direct de  Dubaï. « J’ai dû fuir vers les Émirats arabes unis, car on voulait m’exécuter en public », confirme-t-il. Plus tôt dans la journée, l’État a annoncé qu’il accueillait « pour des considérations humanitaires » l’ex-président et sa famille.

« Cette défaite est la nôtre et celle de nos alliés internationaux »

L’homme d’État assure être « parti pour éviter un bain de sang et la destruction de Kaboul ». « Oui, c’est une défaite, mais une défaite partagée. La nôtre, celle de notre gouvernement, et celle de nos alliés internationaux. Car ce qui a commencé sous la forme d’un processus de paix s’est terminé sous la forme d’une guerre », observe-t-il.

« Maintenant, il faut négocier, et je soutiens les discussions entamées avec les talibans par l’ancien président Hamid Karzaï. Quant à moi, je ne vais pas m’échapper. Je suis en train de négocier mon retour en Afghanistan, où je veux continuer la lutte pour la justice et pour nos valeurs », conclut Ashraf Ghani.

Mais, alors que les talibans sont de retour au pouvoir, l’influence de Ghani s’est effondrée. Les États-Unis ont confirmé mercredi que l’ex-président n’est « plus une personne qui compte en Afghanistan ».