En Haïti, quinze enfants sont morts dans l’incendie de l’orphelinat où ils résidaient. Le désastre s’est produit dans la soirée de jeudi 13 février. Les autorités déplorent ce drame survenu dans un établissement qui ne disposait d’aucune autorisation pour accueillir légalement ces mineurs, ce qui révèle les graves carences de l’État à la prise en charge de l’enfance.
Quelques heures après l’incendie, la juge de la commune de Kenscoff, sur les hauteurs de Port-au-Prince a dressé le lourd bilan du drame : deux enfants sont morts brûlés vifs dans l’orphelinat et treize autres sont décédés d’asphyxie à l’hôpital.
Des chambres exiguës encombrées de lits superposés, une seule porte de sortie : dans le bâtiment encore envahi par les fumées, le constat d’insalubrité est flagrant, comme en témoigne la magistrate Raymonde Jean Antoine.
« D’après la déclaration que vous avons recueillie auprès d’un des enfants survivants, ils auraient allumé des bougies pour éclairer leurs chambres, car le système électrique ne fonctionne pas. Les conditions dans lesquelles vivaient les enfants sont vraiment, vraiment, vraiment négligées : nous voyons que les enfants vivaient comme des animaux. Nous n’avons pas constaté la présence d’extincteurs. Les employés nous ont dit qu’il y avait environ 66 enfants, mais ils ne peuvent pas nous donner le chiffre exact », explique Juge Raymonde Jean Antoine.
Seuls trois adultes étaient présents au moment du drame et aucun n’a pu donc fournir le nombre précis d’enfants hébergés.
Soutenu par des missionnaires venus des États-Unis, cet orphelinat n’avait pas l’autorisation de l’administration publique pour fonctionner, comme plus de 95% des 756 établissements du genre recensés par l’État à travers le pays.
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