Le joueur de l’Athletic Bilbao, Inaki Williams, a déclaré avoir été victime de cris racistes samedi lors du déplacement chez l’Espanyol Barcelone (1-1) pour la 21e journée de Liga.

“Je m’en vais un peu triste, pour le match nul mais surtout parce que j’ai été victime de cris racistes. C’est quelque chose qu’un joueur noir ou de n’importe quelle origine ne veut pas entendre. Ça n’a pas lieu d’être du tout”, a déclaré Inaki Williams (25 ans) au micro du club après le match.

“Les gens doivent venir au stade pour prendre du plaisir, encourager leur équipe, profiter. C’est un sport d’amitié, d’équipe”, a ajouté l’attaquant.

D’après les images fournies par la chaîne Movistar La Liga, qui retransmettait le match, Williams a été pris à partie par des individus lors de sa sortie du terrain, près du poteau de corner, à la 70e minute du match. Ces individus ont imité des cris de singe en direction de l’attaquant, qui leur a répondu par des “fils de p…” avant de regagner son banc.

“Je suis très triste que l’on puisse encore vivre des scènes de racisme dans le football aujourd’hui. On doit mettre fin à toute forme de racisme. Merci pour votre soutien”, a ensuite écrit le joueur sur Twitter.

Son club, l’Athletic Bilbao, lui a apporté “tout (son) soutien” sur le même réseau social: “devant toute insulte raciste, tolérance 0”, a posté le club basque.

La Liga et la Fédération espagnole de football n’ont pas diffusé de communiqué officiel, mais le président de La Liga, Javier Tebas, a réagi sur Twitter.

“Aujourd’hui, nous avons fait un pas en arrière dans le travail commencé il y a des années. Les incidents violents de Barcelone et Valence, les insultes racistes à Inaki Williams font beaucoup de mal au football espagnol, La Liga assume sa responsabilité, nous chercherons avec les clubs où se situe l’erreur”, a écrit Tebas en fin d’après-midi, évoquant aussi les brefs affrontements entre ultras aux portes du stade de Mestalla qui ont émaillé l’avant-match entre le Valence CF et le FC Barcelone, samedi.

L’arbitre n’a pas décidé d’arrêter la rencontre entre Bilbao et l’Espanyol Barcelone à Cornella samedi, contrairement au 16 décembre dernier, où un match de deuxième division espagnole entre le Rayo Vallecano et Albacete avait été suspendu par l’arbitre avec l’accord des deux clubs et de la Liga, pour des faits similaires.

Une partie des supporters du Rayo Vallecano avait proféré des chants “Zozulya est un nazi” en première période, à l’encontre de l’avant-centre international ukrainien d’Albacete Roman Zozulya, ancien du Rayo.