Naomi Osaka, tenante du titre, et Serena Williams, en quête d’un 24e trophée du Grand Chelem, ont donné lundi le coup d’envoi de l’Open d’Australie, un temps menacé par la pollution de l’air liée aux incendies monstres qui ravagent l’Australie.

Mais si l’air était redevenu respirable, c’est cette fois la pluie qui a obligé les organisateurs à suspendre les matchs sur les courts annexes, ce qui a perturbé le programme. Roger Federer a succédé à Serena dans la Rod Laver Arena où le tenant du titre Novak Djokovic devait clôturer la session nocturne.

L’Espagnole Paula Badosa (97e) a ouvert les hostilités face à la Suédoise Johanna Larsson (215e) et a été la première qualifiée de ce premier tournoi du Grand Chelem de l’année.

Mais la première figure qualifiée a été Osaka, 4e mondiale, qui a facilement écarté la Tchèque Marie Bouzkova (59e), 6-2, 6-4.

Elle n’a pas exercé une écrasante domination, cédant notamment son service dans la seconde manche et commettant de nombreuses fautes directes (28 au total contre 13 pour Bouzkova), mais elle a néanmoins écarté son adversaire sans avoir besoin de trop s’employer.

Après la perte de son service au 2e set, menée 4-2, elle a haussé son niveau et aligné quatre jeux d’affilée pour s’imposer en 1h20.

La partie a été brièvement interrompue au début de la seconde manche lorsqu’Osaka a brisé la boucle qui tient la lanière au centre du filet d’un service puissant… mais très bas.

C’est ensuite Serena Williams qui a fait une courte représentation de 58 minutes pour battre la Russe Anastasia Potapova (90e) 6-0, 6-3.

L’Open d’Australie, un temps menacé par des fumées toxiques, a bien débuté lundi  avec une qualité d’air jugée “bonne” par les autorités sanitaires de Melbourne: 3 sur une échelle où il a été décidé de suspendre les matchs à partir de 200.

Mardi dernier, les organisateurs avaient créé la polémique en laissant se dérouler les matchs des qualifications alors que la qualité de l’air avait été jugée “dangereuse” et que la municipalité avait officiellement incité les habitants à ne pas sortir de chez eux et même préconisé de garder les animaux de compagnie à l’intérieur.

Les gigantesques incendies qui sévissent depuis septembre en Australie ont fait 28 morts et dévoré 10 millions d’hectares, soit une superficie supérieure à celle de la Corée du Sud ou du Portugal.