Ce dimanche 19 janvier, la Chine a évoqué 17 nouveaux cas du mystérieux virus apparu à Wuhan et qui est de la même famille que le Sras. Trois patients touchés se trouvent dans un état grave, ce qui alimente les inquiétudes à quelques jours des grands chassés-croisés du Nouvel An chinois.
Sur les 17 nouveaux cas du coronavirus repérés dans la ville de Wuhan, qui se trouve être vraisemblablement le premier foyer de la maladie, trois ont été présentés comme « graves », relate l’AFP. Deux de ces patients sont dans un état trop critique pour pouvoir être déplacés. Ces personnes infectées sont âgées de 30 à 79 ans. Les autorités municipales affirment que le virus a désormais contaminé 62 personnes à Wuhan, dont huit qui sont toujours dans un état grave et 19 qui ont été soignées et ont pu sortir de l’hôpital. Les autres sont toujours traités à l’isolement.
La crainte d’une nouvelle crise
Deux personnes ont péri après avoir contracté le virus, dont un homme de 69 ans décédé le mercredi 15 janvier. Tombé malade le 31 décembre, il avait vu son état de santé s’aggraver cinq jours plus tard. Trois cas ont été confirmés à l’étranger, dont deux en Thaïlande et un au Japon. L’épidémie fait craindre une nouvelle crise comme celle du Sras (Syndrome respiratoire aigu sévère), hautement contagieux, qui avait tué 650 personnes en Chine continentale et à Hong Kong en 2002-2003.
Des scientifiques d’un centre de recherche de l’Imperial College à Londres, qui conseille des institutions comme l’Organisation mondiale de la santé (OMS), ont cependant estimé dans un article publié vendredi que le virus avait probablement contaminé bien plus de personnes que ce que les autorités chinoises affirment. Ils ont estimé, sur la base de l’ensemble des informations disponibles au 12 janvier, que le chiffre de 1 723 personnes contaminées était beaucoup plus probable.
Aucune contamination interhumaine pour le moment
Les autorités de Wuhan ont affirmé, ce dimanche 19 janvier, que certains des patients contaminés n’avaient eu aucun contact avec un marché de la ville spécialisé dans la vente en gros de fruits de mer et de poissons qui est au centre de tous les soupçons. Aucune contamination interhumaine n’a pour l’heure été confirmée, mais le département de la santé de Wuhan a estimé qu’on ne « pouvait pas exclure » ce risque. La souche incriminée est un nouveau type de coronavirus, signale encore l’AFP, une famille comptant un grand nombre de virus. Ils peuvent provoquer des maladies bénignes chez l’homme (comme un rhume) mais aussi d’autres plus graves comme le Sras.
Pour Patrick Berche, professeur émérite de microbiologie à l’université de Paris, mais également directeur de l’Institut Pasteur de Lille, « il s’agit bien d’un nouveau virus, un coronavirus. C’est une famille de virus qui est assez répandue dans l’espèce humaine et qui habituellement donne des infections respiratoires bénignes, comme les rhumes de cerveau par exemple. Donc, il s’agit d’un nouveau virus qui doit exister depuis des centaines de milliers d’années. Ils existent probablement depuis très longtemps et ces virus ont atteint l’homme pour la première fois à l’occasion d’un contact épidémiologique inhabituel. »
« Ce sont des virus qui se voient surtout chez les mammifères et les oiseaux, mais il est probable qu’il s’agit d’animaux qui se nourrissent de poissons. Ça peut être des chats, ça peut être des rongeurs ou des animaux comme ça. Mais pour le moment, on n’a aucune indication sur l’origine de ce virus », indique enfin Patrick Berche.
Aux États-Unis, les passagers arrivant de Chine aux aéroports de San Francisco, Los Angles et New York doivent remplir un questionnaire, passer par une prise de température. En cas de symptômes suspects (fièvre ou forte toux) des prélèvements sont effectués pour dépister un cas éventuel de ce virus respiratoire chinois dont les scientifiques savent encore très peu.
Ces test ont été décidés dans les trois villes américaines qui comptent les plus importantes communautés chinoises. Chaque semaine, trois vols directs arrivent à San Francisco en provenance de Wuhan. Aucun cas n’a encore été détecté mais la situation est considérée comme sérieuse par les autorités sanitaires américaines car, en 2003, le meurtrier virus du Sras avait connu des débuts similaire avant sa propagation dans le monde.
Royaume-Uni: Harry et Meghan renoncent à leur titre d’altesse royale
Le prince Harry et son épouse Meghan renonceront à leur titre d’altesse royale et cesseront de recevoir des fonds publics après leur décision de se mettre en retrait de la famille royale, a annoncé samedi dans un communiqué le palais de Buckingham.
« Le duc et la duchesse de Sussex n’utiliseront plus leur titre d’altesse royale étant donné qu’ils ne sont plus des membres actifs de la famille royale », précise le palais. Dans une déclaration personnelle, la reine s’est félicitée qu’ait été trouvée « une solution constructive pour mon petit-fils et sa famille », qui avaient annoncé le 8 janvier leur souhait de prendre leurs distances avec la famille royale et leurs obligations.
Elle souligne que « Harry, Meghan et Archie resteront des membres très chers de ma famille ». Reconnaissant « les défis » auxquels ils ont dû faire face ces deux dernières années, où ils ont été soumis « à une observation intense » de leurs faits et gestes, la reine affirme soutenir « leur souhait d’une vie plus indépendante ».
Elizabeth II consent à regret
Cette annonce intervient quelques jours après un conseil de famille dans sa résidence de Sandringham (est de l’Angleterre). À regret, Elizabeth II avait consenti à laisser son petit-fils et son épouse voler vers leur « nouvelle vie », en leur accordant une « période de transition » entre le Royaume-Uni et le Canada.
La souveraine avait alors demandé que les décisions finales aboutissent « dans les jours qui viennent » pour définir le statut inédit réclamé par le couple, qui veut garder un pied dans la monarchie (et certains avantages) tout en obtenant le droit de vivre de son travail et en vivant une partie de l’année en Amérique du Nord. Le communiqué ne donne aucun détail sur la future protection policière dont bénéficiera le couple.
Pour leur part Harry et Meghan se sont engagés à rembourser certaines dépenses publiques dont ils ont bénéficié, notamment les sommes employées pour rénover le Frogmore Cottage à Windsor, leur lieu de résidence au Royaume-Uni, qui avaient été critiquées dans les médias.
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