Aux États-Unis, le procès de Donald Trump devrait commencer mardi 21 janvier. La cheffe de la majorité démocrate à la chambre, Nancy Pelosi, organise un vote ce mercredi 15 janvier sur la transmission à la Chambre haute des articles de l’acte d’accusation.

Dans le cadre du procès en destitution de Donald Trump, les démocrates de la Chambre doivent voter ce 15 janvier le transfert de l’acte d’accusation au Sénat. Ce vote est indispensable à la poursuite de la procédure.

Depuis près d’un mois, Nancy Pelosi recule l’échéance. La Chambre avait adopté le 18 décembre l’acte d’accusation du président. Mais au lieu de le transmettre directement au Sénat pour que le procès de Donald Trump soit instruit, la cheffe de la majorité à la Chambre des représentants a joué une forme d’obstruction en gardant le document sous le coude.

Son objectif était d’obtenir des garanties sur l’organisation de ce procès, et notamment sur la convocation de témoins. Mais elle n’a pas réussi à convaincre le chef de la majorité républicaine à la chambre haute, Mitch McConnell. Il souhaite toujours une procédure la plus rapide possible. Et n’entend pas entendre de nouveaux témoins. « Nous allons entamer les démarches préliminaires dès la fin de semaine et le procès devrait commencer mardi prochain », a-t-il annoncé.

Cependant, plusieurs sénateurs du camp présidentiel pourraient soutenir l’idée portée par les démocrates d’auditionner quelques personnes-clés, comme le directeur de cabinet du président Mick Mulvaney et l’ancien conseiller à la sécurité, John Bolton. Ce dernier a annoncé qu’il était prêt à témoigner devant le Sénat en cas d’assignation.

« Pour décider si le président doit être acquitté ou destitué, le Sénat doit conduire un procès équitable, a déclaré Chuck Schumer, chef de la minorité démocrate. Il y a des témoins à un procès équitable. Des documents pertinents sont présentés à un procès équitable. Un procès juste cherche la vérité. Ni plus ni moins ».

L’organisation du procès doit être soumise à un vote à la majorité simple. Il suffit que quatre sénateurs républicains se prononcent en faveur de l’audition de témoins pour qu’ils soient convoqués. Mais quoi qu’il en soit, l’issue du procès ne fait guère de doute.

La destitution du président doit être votée par deux tiers des sénateurs pour être effective. Un acquittement de Donald Trump reste l’issue quasi certaine de la procédure. L’opposition sait bien qu’elle n’a aucune chance d’obtenir la destitution du président mais elle espère obtenir des informations suffisamment embarrassantes pour compromettre la réélection de Donald Trump.