Alors que les auditions publiques s’ouvrent mercredi au Congrès américain, Jean-Eric Branaa, spécialiste de politique américaine, explique l’évolution de l’enquête.
Un grand spectacle politique. Un nouveau pas franchi dans l’enquête en vue d’une destitution est franchi mercredi, avec l’ouverture des premières auditions publiques des témoins clef au Congrès. “Mascarade”, “chasse aux sorcières délirante”, accuse le président. Jean-Eric Branaa, spécialiste de politique américaine décrypte les enjeux de la procédure.
“Les Républicains sont tous derrière lui”
Les auditions publiques qui s’ouvrent mercredi ont déjà eu lieu à huis clos. Un procédé original, qui fait suite à une plainte de Donald Trump.”Dans le droit américain, chacun a le droit de savoir qui l’accuse et de quoi. Avec le huis clos, ces deux conditions n’étaient pas remplies”, explique Jean-Eric Branaa. Le président avait évoqué l’idée de porter l’affaire devant les tribunaux, ce qui aurait repoussé la procédure de plusieurs années. “Les démocrates ont donc accepté de lever le huit-clos”, retrace-t-il.
Une mise en en accusation qui, selon Jean-Eric Branaa, a peu de chance d’aboutir à une destitution. “S’il y a une seconde partie, elle se déroulera au Sénat. Trump n’y risque quasiment rien : les Républicains y ont la majorité, et ils sont tous derrière lui.”
Proche-Orient : un accord de cessez-le-feu entre en vigueur à Gaza
Après une violente séquence ayant fait 32 morts depuis mardi, Israël et les factions palestiniennes dont le Djihad islamique ont abouti à cet accord de cessez-le-feu entré en vigueur jeudi matin, pour lequel chacune des deux parties s’engagent à arrêter les hostilités. La médiation de l’Égypte a joué.
Un accord de cessez-le-feu est entré en vigueur jeudi à 5h30 locale dans la bande de Gaza, ont indiqué à l’AFP une source égyptienne au fait de la médiation et un haut responsable du Djihad islamique. Cet “accord de cessez-le-feu intervient à la suite des efforts de l’Égypte” et a reçu l’aval “des factions palestiniennes incluant le Djihad islamique”, a indiqué ce haut responsable égyptien. Selon ce responsable, l’accord stipule que les factions palestiniennes doivent aussi s’assurer d’un retour au calme à Gaza et de “maintenir la paix” lors de manifestations.
De son côté Israël, doit aussi arrêter les hostilités et “s’assurer d’un cessez-le-feu” lors des manifestations de Palestiniens. Une source au sein du Djihad islamique a confirmé l’accord à l’AFP. Un responsable militaire israélien avait indiqué mercredi soir que l’armée israélienne allait mettre fin à son opération à Gaza si le Djihad islamique cessait de son côté les tirs de roquettes vers Israël. Plus tôt, six membres d’une même famille palestinienne ont été tués dans une frappe israélienne visant des éléments du Djihad islamique dans la bande de Gaza, selon le ministère local de la Santé.
Le Djihad islamique visé, pas le Hamas
Ces nouveaux décès portent à 32 le nombre de morts à Gaza dans des frappes israéliennes visant depuis mardi non pas le Hamas, mais un autre groupe islamiste armé local, le Djihad Islamique, selon le dernier bilan de ce ministère. L’armée israélienne accuse notamment le Djihad islamique d’utiliser des boucliers humains pour se protéger de frappes et dit utiliser des techniques de pointe pour minimiser les pertes chez la population civile.
Cette séquence est la plus meurtrière depuis des heurts entre soldats israéliens et Palestiniens ayant fait environ une soixantaine de morts le 14 mai 2018 à Gaza, jour de l’inauguration à Jérusalem de l’ambassade américaine. Cette décision avait entériné la reconnaissance par les États-Unis de cette ville contestée comme capitale d’Israël.
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