Une étonnante brume remplit le stade Khalifa de Doha, écrin de lumière dans la nuit noire du Qatar. Ce voile blanchâtre a été déchiré par l’Américain Christian Coleman, implacable nouveau champion du monde du 100 m marqué par le doute qui l’entoure depuis la révélation de largesses prises avec l’antidopage.

Au terme d’une finale dominée de bout en bout, Christian Coleman a réalisé un temps canon (9.76, +0,6 m/s de vent), réalisant son record personnel et devenant au passage le 6e meilleur performeur de l’histoire.

Dans une inversion des rôles par rapport à 2017, Coleman a devancé son compatriote tenant du titre Justin Gatlin qui remporte l’argent à 37 ans (9.89). Le Canadien Andre de Grasse confirme son grand retour au plus haut niveau après deux saisons difficiles en décrochant le bronze (9.90).

“La dernière fois j’avais gagné la médaille d’argent par surprise, mais cette fois-ci j’avais beaucoup de pression, et malgré cela j’ai réussi à gagner la médaille d’or”, a déclaré Coleman.

Dans cette espèce de brouillard qui investit le stade Khalifa lorsque la climatisation est enclenchée, pour contrer la chaleur du Qatar, Coleman a simplement confirmé l’évidence.

Meilleur sprinteur sur la ligne droite depuis deux ans et la retraite de la légende Usain Bolt, l’Américain de 23 ans, avec ce premier titre planétaire, avait tout pour reprendre le flambeau de roi du sprint.


Mondiaux d’athlétisme 2019: le beau geste du Bissau-Guinéen Dabo

Les Championnats du monde ont débuté à Doha (Qatar) vendredi 27 septembre. Durant cette première journée, le sprinter ivoirien Arthur Cissé et le triple sauteur brukinabè Hugues Fabrice Zango n’ont pas eu de difficulté. Mais l’image du jour, c’est ce geste du Bissau-Guinéen Braima Suncar Dabo, venu en aide à l’Arubais Jonathan Busby, à bout de forces à la fin de 5.000m.

SAUT EN LONGUEUR : LES SUD-AFRICAINS MANYONGA ET SAMAAI REPONDENT PRESENTS

En 2017, Luvo Manyonga devenait le premier Sud-Africain champion du monde du saut en longueur. Le recordman d’Afrique n’a pas manqué ses débuts dans ces Mondiaux 2019 en se qualifiant pour la finale avec un saut à 7,91m. Son compatriote Ruswahl Samaai, en bronze à Londres, a fait encore mieux avec 8,01m.

100M (H) : QUATRE AFRICAINS EN DEMI-FINALES

Le Nigérian Raymond Ekevwo et l’Ivoirien Arthur Cissé, respectivement en or et en argent lors des derniers Jeux africains à Rabat, n’ont pas raté leur entrée en lice. Avec des temps de 10’’14, ils ont passé leur série respective et seront au rendez-vous des demi-finales samedi 28 septembre. Même chose pour le Libérien Emmanuel Matadi (10’’19) et pour le Sud-Africain et champion d’Afrique 2018 Akani Simbine (10’’01).

5.000M (H) : STANDING OVATION POUR DABO

Les Ethiopiens Telahun Haile Bekele (13’20’’45), Selemon BArega (13’24’’69) et leur compatriote champion du monde en titre Muktar Edris (13’25’’00) sont qualifiés pour la finale prévue lundi 30 septembre, tout comme les Kényans Jacob Krop (13’24’’94) et Nicholas Kipkorir Kimeli (13’20’’82).

Mais de ces séries, on retiendra surtout cette image marquante de Jonathan Busby et de Braima Suncar Dabo. Tous deux étaient engagés dans la première série et ont très vite été distancés. Busby, fondeur d’Aruba, n’a pas été en mesure de terminer seul sa course. Epuisé, au bord de l’effondrement, il a toutefois pu compter sur le soutien de Dabo. Le Bissau-Guinéen l’a rattrapé et l’a soutenu, le portant à moitié sur les 250 derniers mètres, pour qu’ils finissent ensemble leur 5.000m en plus de 18 minutes. Le tout sous les applaudissements nourris des spectateurs présents au Stade Khalifa.

« Je voulais juste l’aider à finir. Je pense que tout le monde aurait fait pareil », a déclaré Braima Suncar Dabo. Après avoir franchi la ligne d’arrivée, Jonathan Busby a été évacué sur un fauteuil roulant. Il a malgré tout été disqualifié.

3.000M STEEPLE (F) : CHEPKOECH DOMINE LES SERIES

Recordwoman du monde du 3.000m steeple depuis un peu plus d’un an, la Kényane Beatrice Chepkoech a signé le meilleur temps des séries en 9’18’’01. Ses compatriotes Celliphine Chepteek Chespol (9’24’’22) et Hyvin Kiyeng (9’29’’15), l’Ethiopienne Mekides Abebe (9’27’’61, nouveau record personnel) et l’Ougandaise Peuth Chemutai (9’21’’98), disputeront aussi la finale lundi 30 septembre.

800M (F) : NANYONDO SIGNE LE MEILLEUR TEMPS

Malgré l’absence polémique de la Sud-Africaine Caster Semenya, les séries du 800m ont débuté et c’est l’Ougandaise Winnie Nanyondo qui a réalisé le meilleur temps en 2’00’’36. Sa compatriote Halimah Nakaayi (2’02’’33), les Marocaines Halima Hachlaf (2’01’’50) et Rababe Arafi (2’03’’44) et la Béninoise Noélie Yarigo (2’01’’19) ont aussi validé leur ticket pour les demies. La Kényane Eunice Jepkoech Sum (2’02’’17) et l’Ethiopienne Diribe Welteji (2’02’’71) se sont qualifiées en prenant les deux meilleurs temps parmi les athlètes ne s’étant pas classées parmi les trois premières des séries. Les demi-finales auront lieu samedi 28 septembre.

TRIPLE SAUT (H) : ZANGO DERNIER EN PISTE

Hugues Fabrice Zango a assumé son statut de meilleur triple sauteur d’Afrique. Détenteur des deux records continentaux (en salle et en plein air), champion d’Afrique et vainqueur aux Jeux africains, le Burkinabè a réalisé le deuxième meilleur saut des séries (17,17m). Il est le seul représentant africain qualifié pour la finale de dimanche 29 septembre.

400M HAIES (H) : LAHOULOU, TOUATI ET ALOWONLE EN DEMIES

L’Algérien Abdelmalik Lahoulou (49’’54), le Tunisien Mohamed Touati (49’’76) et le Nigérian Rilwan Alowonle (50’’04) ont passé leur série et tenteront désormais d’en faire de même lors des demi-finales samedi 28 septembre.

SAUT EN HAUTEUR (F) : SEYAMA ELIMINEE

L’Eswatinienne Erika Nonhlanhla Seyama n’était pas parmi les favorites dans ce concours. Avec un record personnel à 1,80m, l’athlète avait besoin d’un exploit qui n’est pas arrivé. Elle n’a pas fait mieux qu’1,70m. Sachant que pour se qualifier pour la finale, il fallait sauter au moins à 1,92m.

LANCER DU MARTEAU (F)

Aucune Africaine n’était en lice.

SAUT A LA PERCHE (F)

Aucune Africaine n’était en lice.

Décès de Chirac : une minute de recueillement avant tous les matches de foot en France ce week-end

Le monde du football a rendu hommage à l’ancien président décédé, vendredi. Et annoncé qu’une minute de silence serait observée avant tous les matches de football disputés en France ce week-end.

Une minute de recueillement va être observée avant tous les matches de football, amateurs et professionnels, disputés ce week-end en France en mémoire à l’ancien président Jacques Chirac, décédé jeudi, a annoncé vendredi la Fédération française de football (FFF). 

“Cet hommage à l’ancien président de la République réunira l’ensemble du football français et ses acteurs”, a indiqué l’instance dans un communiqué. Le décès de l’ex-homme d’État, à l’âge de 86 ans, a provoqué une vague d’hommages dans le pays, et notamment dans le monde du football qui n’a pas oublié l’image de Jacques Chirac remettant aux Bleus le trophée de la Coupe du monde en 1998. Pour cette compétition, le capitaine Didier Deschamps lui avait donné en cadeau le maillot floqué du N.23. 

“Chirac a toujours apprécié, accompagné ou défendu notre sport”

L’ancien milieu de terrain, actuel sélectionneur de l’équipe de France, a déclaré retenir le “soutien constant” de Jacques Chirac, dans un texte transmis à la presse jeudi. Le président de la FFF Noël Le Graët a tenu de son côté “à exprimer (sa) tristesse et celle du football français”. “Monsieur Jacques Chirac a toujours apprécié, accompagné ou défendu notre sport avec engagement et une grande élégance”, a-t-il poursuivi. 

Des hommages sont également venus d’autres acteurs du foot français, et notamment du Paris SG qui a salué la mémoire de l’ancien maire de Paris, de 1977 à 1995, qui “a accompagné avec bienveillance les premières années d’existence du club de la capitale et montré un attachement fidèle au club”. Une minute de silence sera également respectée lundi à 15 heures dans l’ensemble des administrations publiques et dans les écoles, a annoncé plus tôt dans la journée la porte-parole du gouvernement.