Google ne veut pas payer de droit voisin aux éditeurs de presse en France, comme le prévoit la loi. Et pour cela le géant américain du numérique va changer l’affichage de ses services, et notamment Google Actualités.
Droit d’auteur, droit voisin… mais de quoi s’agit-il exactement ? Droit voisin désigne le fait que les géants de l’internet paient les contenus mis à disposition gratuitement. Le droit voisin a été créé pour la presse par la directive sur le droit d’auteur et adoptée le 26 mars dernier. Au profit des éditeurs de l’audiovisuel et éditeurs de presse.
Cette loi qui doit entrer en vigueur dans les prochaines semaines vise à faire rémunérer la reprise de leurs contenus sur les sites. Objectif : compenser la perte des recettes publicitaires traditionnelles. Un texte qui a fait l’objet de difficiles négociations. Les géants du numérique, les GAFA se sont opposés aux entreprises de presse et aux éditeurs de musique, de cinéma.
Une question de principe pour Google
À partir de fin octobre, cette directive du droit d’auteur va être transposée en droit français. Google a prévenu qu’il ne paiera pas les éditeurs de presse référencés sur son moteur de recherche.
Et pour cela, le géant du Net va changer les règles d’affichage de Google Actualités. Désormais, le site n’affichera plus d’extraits d’articles et de photos. Mais uniquement les titres et les liens. Sauf si les éditeurs donnent leur autorisation.
Pour Google, c’est une question de principe, comme l’a expliqué son vice-président chargé des médias Richard Gingras: « Nous n’avons pas l’intention de payer une licence pour la reprise d’un extrait d’un contenu ».
Le marché de la publicité
Ce coup de force a fait réagir le ministre français de la Culture. Pour Frank Riester, la position de Google est «inadmissible ». Même réaction du côté des éditeurs français, pour qui les GAFA sont en train de tuer la presse.
Car l’instauration d’un droit voisin doit permettre de récupérer des recettes publicitaires. Depuis dix ans, on assiste à un basculement de la publicité. Un seul exemple, le téléphone mobile, qui est aujourd’hui le support le plus utilisé pour se connecter sur internet. Seuls 10% des revenus publicitaires vont aux médias, 90% vont à Google et Facebook.
Pékin inaugure son nouvel aéroport géant avant l’anniversaire du régime
La Chine a inauguré ce mercredi 25 septembre un nouvel aéroport géant au sud de Pékin. L’aérogare, en capacité d’accueillir 100 millions de voyageurs par an, pourrait prochainement devenir la plus fréquentée au monde.
Le président Xi Jinping en personne a fait le déplacement pour inaugurer l’aérogare qui évoque la forme d’une étoile de mer au toit cuivré. Un premier vol commercial, un Airbus A380 de la compagnie China Southern Airlines, a décollé quelques heures plus tard à destination de Canton dans le sud du pays.
Juste avant la fête nationale du 1er octobre, qui s’accompagnera d’un énorme défilé civil et militaire au cœur de Pékin, l’inauguration de cet immense aéroport futuriste s’inscrit dans la droite ligne du « rêve chinois » que Xi Jinping vante à ses compatriotes.
La plus grande aérogare du monde
L’aéroport international de Daxing, situé à 46 km au sud du cœur de la capitale, doit fonctionner à pleine capacité en 2025 avec 72 millions de passagers par an, ce qui en ferait un record mondial pour un terminal unique, selon ses concepteurs. À l’horizon 2040, l’infrastructure disposera de huit pistes, dont une à usage militaire. Elle sera en mesure d’accueillir 100 millions de passagers, ce qui en ferait le plus grande aérogare du monde en termes de capacité voyageurs.
Avec une superficie de 700 000 m2, le nouveau bâtiment revendique le titre de plus grand terminal aéroportuaire du monde. Il a été conçu par l’architecte anglo-irakienne Zaha Hadid, décédée en 2016, et la filiale ingénierie d’Aéroports de Paris. Il est recouvert par un toit d’un seul tenant qui représente la superficie de 25 terrains de football. Une gare métro/TGV est installée directement sous le terminal.
Le transport aérien en plein boom en Chine
Le nouveau site doit désengorger l’actuel aéroport international de Pékin-Capitale, dont les trois terminaux sont situés au nord-est de la métropole tentaculaire de 21 millions d’habitants. Cette infrastructure, deuxième du classement mondial en termes de fréquentation après l’aéroport d’Atlanta aux Etats-Unis, arrive déjà à saturation, avec un peu plus de 100 millions de passagers annuels. Elle avait pourtant été agrandie pour les JO 2008 de Pékin. À titre de comparaison, tous les terminaux de Paris-Charles-de-Gaulle, 10e aéroport mondial, ont traité moins de 70 millions de passagers en 2017.
Avec la hausse du niveau de vie et l’appétit des Chinois pour les voyages, le transport aérien est en plein boom dans le pays asiatique. Selon l’Association du transport aérien international (Iata), au milieu des années 2020, la Chine passera devant les États-Unis pour devenir le premier marché aérien du monde. En 2037, le pays assurera 1,6 milliard de voyages en avion par an, soit un milliard de plus qu’en 2017. Dans ces conditions, la capitale s’attend à recevoir 170 millions de passagers en 2025, répartis entre ses deux aéroports.
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