Les Bahamas sont une terre de transit pour de nombreux Haïtiens qui arrivent souvent par bateau illégalement dans l’archipel. Depuis plusieurs générations, ils se sont installés dans la capitale, Nassau, mais aussi sur Grand Bahama dans la ville de Freeport, et sur Abaco à March Habour, les deux îles les plus touchées par l’ouragan Dorian. A Nassau.

Karl Henri Chatelier est le premier secrétaire de l’ambassade d’Haïti à Nassau. « Nous n’avons pas vraiment un chiffre exact du nombre d’Haïtiens, on parle des fois de 15 000, on parle de 20 000, donc des fois le chiffre est très varié. Beaucoup d’entre eux vivent dans la clandestinité. »

Une délégation de l’ambassade d’Haïti et le premier secrétaire se sont rendus à Abaco ce vendredi pour constater les ravages causés par l’ouragan. « Il faut dire que tout a été endommagé là-bas, dans le lieu où se trouve une forte concentration de Haïtiens, particulièrement à Pigeon Pea et The Mudd, de grands bidonvilles qui n’existent plus à Abaco, elles ont été complètement détruites par l’ouragan. Il y a beaucoup de Haïtiens qui y vivent mais bon nombre d’entre eux n’ont pas pu se retirer à temps. Vous pouvez comprendre la réalité.»

On peut comprendre la réalité, mais il est difficile à ce stade de savoir qui et combien sont les victimes de l’ouragan. Dans un quartier de Nassau, à l’église haïtienne du Calvaire, 90 rescapés d’Abaco sont hébergés parmi eux, une jeune femme seule et inquiète, elle habitait le quartier de Mudd. « Nous sommes sans abris, nous n’avons nulle part où aller, nous avons tout perdu, j’ai perdu mon oncle, ma sœur, ma nièce, et nous n’avons nulle part où aller, nous sommes dépendants de l’Eglise, mais je ne sais pas pour combien de temps ».

Donald Trump disposé à rencontrer le président iranien “sans conditions préalables”

Le limogeage du conseiller de Donald Trump à la sécurité nationale, John Bolton, partisan d’une grande sévérité vis à vis de l’Iran, pourrait annoncer une détente dans les relations entre Washington et Téhéran.

Donald Trump est toujours disposé à une rencontre “sans conditions préalables” avec son homologue iranien Hassan Rohani, selon des responsables américains qui ont annoncé mardi de nouvelles sanctions économiques contre Téhéran.

Cette annonce est intervenue quelques heures après le limogeage par le président américain de son conseiller à la sécurité nationale, John Bolton, un “faucon” de l’administration partisan d’une fermeté absolue sur le dossier iranien. “Le président l’a dit clairement, il est prêt à une rencontre sans conditions préalables, mais nous maintenons la campagne de pression maximale”, a dit le secrétaire au Trésor Steven Mnuchin lors d’une conférence de presse à la Maison Blanche. “Bien sûr”, a ajouté le secrétaire d’Etat Mike Pompeo, interrogé sur la possibilité d’une rencontre en marge de l’Assemblée générale de l’ONU à la fin du mois.

Des sanctions sévères

Les tensions entre les États-Unis et la République islamique, des ennemis historiques, sont exacerbées depuis le retrait de Washington en mai 2018 de l’accord international signé trois ans auparavant. Le texte, qui visait à empêcher l’Iran de se doter de l’arme nucléaire, était jugé trop laxiste par Donald Trump. Si les Etats-Unis ont depuis rétabli des sanctions draconiennes qui asphyxient l’économie iranienne, le magnat de l’immobilier souffle le chaud et le froid, entre extrême fermeté et volonté de négocier avec Téhéran.

Vers une détente diplomatique

L’idée d’un dialogue direct avait resurgi fin août lors du G7 en France, où le milliardaire républicain avait évoqué la possibilité d’autoriser l’ouverture d’une “ligne de crédit” limitée à l’Iran. Donald Trump avait estimé début septembre qu’un face-à-face avec Hassan Rohani était “possible” lors du grand rassemblement annuel des Nations unies à New York. Mais le président iranien avait auparavant conditionné une rencontre à la levée de toutes les sanctions contre son pays.