Contrat rempli pour Serena Williams: l’Américaine toujours favorite lorsqu’elle entre sur un court s’est qualifiée sans encombre jeudi pour sa 10e finale de l’US Open et affrontera Bianca Andreescu ou Belinda Bencic pour tenter d’égaler le record de 24 titres du Grand Chelem détenu par Margaret Court.

La reine de Flushing Meadows, 8e mondiale et qui visera également samedi en finale un 7e trophée à l’US Open 20 ans après y avoir remporté son premier titre du Grand Chelem, a éliminé jeudi l’Ukrainienne Elina Svitolina (5e) 6-3, 6-1 en 1h10.

“Il y a eu des jeux longs en début de partie et je sais de quoi elle est capable, elle n’a pas fait deux demies d’affilée en Grand Chelem par hasard… Alors je voulais m’accrocher pour ne pas démarrer trop lentement”, a commenté l’Américaine qui aura 38 ans le 26 septembre.

Après les deux premiers jeux, la cadette des soeurs Williams a dominé de plus en plus nettement son adversaire, faisant les points (34 coups gagnants) mais aussi les fautes (20 fautes directes). Elle a même gratifié le public d’un service-volée, qu’elle a gagné.

“Ça, vous ne le reverrez pas ! Je me suis demandée ce que je faisais là… moi, c’est la ligne de fond de court !”, a-t-elle commenté.

En battant Svitolina, elle a par ailleurs égalé le record de victoires à Flushing Meadows (101) détenu par sa compatriote Chris Evert.

“Les records, je n’y pense pas. Je viens et je fais ce que je peux sur le court. Mais faire partie d’un club, quel qu’il soit, aux côtés de Chrissie c’est super !”, a-t-elle commenté.

– Comme Evert –

Finaliste en 2018, Serena Williams a remporté six fois le titre (1999, 2002, 2008, 2012, 2013, 2014), comme Evert. Pour le moment, aucune joueuse n’a fait mieux dans l’ère moderne.

Depuis son retour de maternité en mars 2017, Serena Williams a joué trois finales de Grand Chelem, à Wimbledon et l’US Open 2018, ainsi qu’à Wimbledon 2019. Mais elle n’a pas encore réussi à s’imposer.

Elle aura donc une nouvelle chance samedi, devant un public qui l’adule.

En face, il y aura soit la prodige canadienne Bianca Andreescu (15e), soit la revenante suisse Belinda Bencic (12e) qui s’affrontaient dans la foulée de la première demie. Aucune de ces deux joueuses n’avait encore atteint les demi-finales de Grand Chelem.

L’an dernier alors qu’elle était classée 208e à la WTA, Andreescu n’avait pas passé les qualifications à Flushing Meadows. Elle a explosé cette année avec des titres à Indian Wells et Toronto, où elle a profité de l’abandon de Serena Williams en finale.

En Australie en janvier, elle avait atteint le 2e tour après être passée par les qualifications. Elle avait aussi atteint le 2e tour à Roland-Garros avant de déclarer forfait pour une blessure à l’épaule gauche qui lui a ensuite fait manquer toute la saison sur gazon, y compris Wimbledon.

De son côté, Bencic revient au plus haut niveau après une opération chirurgicale à son poignet gauche au printemps 2017. Sortie du Top 300 après cinq mois d’absence, la partenaire de Roger Federer lors de la victoire de la Suisse en Hopman Cup en janvier était revenue dans le Top 75 à la fin de l’année 2017 en remportant deux titres WTA et deux titres ITF.

Cette année, elle a été éliminée au 3e tour des trois premiers tournois du Grand Chelem.

Un Nord-Coréen à la Juventus de Turin

Han Kwang Song, un joueur de foot nord-coréen de 20 ans, vient de signer à la prestigieuse Juventus de Turin, en Italie. Cet attaquant qui joue déjà depuis deux ans dans le championnat italien devient ainsi le premier Nord-Coréen à évoluer dans un « grand » club. Il est rarissime que des sportifs issus de la très fermée dictature nord-coréenne évoluent à l’étranger… et son recrutement par la Juve soulève des questions liées aux sanctions internationales qui frappent la Corée du Nord et ses ressortissants.

Han Kwang Song a été prêté pour un an à la Juve par son club actuel, le Cagliari Calcio Club. Un prêt d’un an avec une option de rachat de 5 millions et demi de dollars. Tout premier Nord-Coréen à jouer dans le championnat transalpin, l’attaquant aurait été repéré en Corée du Nord par un sénateur italien qui se rend régulièrement à Pyongyang. Il jouera dans l’équipe des moins de 23 ans.

Les rares Nord-Coréens autorisés par Pyongyang à vivre et à travailler à l’étranger sont obligés de reverser une partie importante de leurs revenus au régime, et c’est là que le bât blesse.

A partir de décembre, les sanctions infligées par l’ONU interdiront à tout expatrié nord-coréen de ramener des devises. Une mesure destinée à assécher les finances d’un régime qui refuse de renoncer au nucléaire. Les transferts bancaires au Nord sont aussi interdits.

Mais le club italien assure au site spécialisé NK News que ce recrutement est légal et que Han Kwang Song n’est pas soumis à ces restrictions, sans toutefois en dire plus, ni divulguer son salaire.


US Open : Gaël Monfils éliminé en quart de finale après un match fou

Le 13e mondial, Gaël Monfils, a été éliminé en quarts de finale de l’US Open par l’Italien Matteo Berrettini.

Des services à aplatir une armoire, des coups droits à stopper un camion… Malgré une résistance acharnée, Gaël Monfils a succombé sous les coups du colossal Matteo Berrettini, mercredi en quarts de finale de l’US Open.
“Quel combat !” a lancé l’Italien à l’issue des 3h57 minutes de bras de fer et d’un 5e set absolument insoutenable de tension. 

“Je ne me souviens d’aucun point… que de la balle de match. Et des double-fautes, j’en ai trop fait”, a-t-il ajouté, en référence notamment à celle qui lui a gâché une balle de match alors qu’il menait 5-3 dans la dernière manche. Monfils a d’ailleurs refait son service de retard dans la foulée et a sauvé deux autres balles de match à 6-5, dont une qu’il avait offerte sur une double faute.

“J’ai eu la chance que lui (Gaël) n’ait pas de balle de match”, a dit Berrettini, 25e mondial à 23 ans et qui sera le deuxième Italien à jouer une demi-finale de Grand Chelem après Corrado Barazzutti en 1977 à l’US Open. L’Italien a conclu sur sa 5e balle de match, 3-6, 6-3, 6-2, 3-6, 7-6 (7/5).

Problèmes au service

Le Français (33 ans), dont la saison a été marquée par de nombreux forfaits sur blessure y compris avant son quart de finale au Masters 1000 d’Indian Wells et avant sa demi-finale au Masters 1000 de Montréal, était en pleine possession de ses moyens à Flushing Meadows.

“C’était dur, je me suis battu autant que j’ai pu, mais j’ai eu trop de problèmes au service”, a commenté Monfils qui a en effet commis 17 double-fautes sur l’ensemble du match. Au prochain tour, Berrettini jouera sa première demie en Grand Chelem face à Rafael Nadal (2e) ou Diego Schwartzman (21e) qui s’affrontaient en clôture de programme de cette 10e journée.